Temps de jeu:
572 minutes
Public sensible (tout le jeu) ou personnes épileptiques (flash lumineux lors d'une scène vers la fin) prudence.
Au premier abord, The Missing ressemble un peu à Limbo, à la différence que l'accent est au début bien plus mis sur le puzzle game. L'idée est d'arriver à franchir des salles en ramassant des collectibles si on veut (c'est de la 2D on va de gauche à droite du début à la fin) et pour les franchir il faut résoudre des énigmes. La particularité c'est que généralement les énigmes se résolvent en blessant physiquement notre personnage (démembrements, immolation, choc violent). Vers la fin le jeu met de plus en plus entre parenthèses ses énigmes au profit de mécaniques de platformer die and retry type Limbo.
On arrive donc au premier paradoxe du jeu, qui est qu'il contient tout de même pas mal de phases de plateformes, mais que nous contrôlons un personnage assez pataud, qui le devient encore plus à mesure qu'on le mutile, et que les contrôles sont pas toujours optimaux. Ce qui rend le jeu parfois un peu frustrant quand on refait en boucle certains passages et qu'on se tape en boucle certaines animations assez longues et un personnage qui se traîne et se casse la gueule tous les 2m parce qu'unijambiste. Mais bon franchement rien d'insurmontable.
C'est assez malaisant de se faire du mal ainsi, ce qui est le second paradoxe du jeu, car il dégage à la fois une atmosphère très glauque, qui fait très film d'horreur, et cocooning, via la cinématique d'intro et les messages (conversations sms sur le téléphone qui sert de menu au jeu) d'avant les événements que nous vivons, qui se débloquent en ramassant les collectibles. D'autres messages se débloquent eux en avançant sur l'histoire, nous dévoilant peu à peu le personnage que nous incarnons et nous poussant vers des réflexions plus sociales.
C'est principalement par ces sms que le scénario et le propos du jeu nous sont transmis, ce qui pousse à trouver les collectibles, que je rangerai en deux catégories, ceux qu'on ramasse en passant, et ceux qu'il faut trouver ou dont il faut trouver l'accès. En lançant le jeu je me suis dit qu'il y en avait beaucoup trop mais à la réflexion, ceux qui se ramassent à peu près tout seul permettent au joueur qui n'aime pas les collectibles d'avoir tout de même une idée de l'entourage et de la vie de JJ. Donc au final c'est plutôt bien géré, d'autant plus qu'aucun n'est nécessaire pour arriver au bout du jeu, et qu'une fois qu'on a terminé le jeu on débloque un cheat pour se déplacer plus vite, ce qui est franchement très agréable pour la chasse aux donuts.
Au final j'ai beaucoup aimé le propos du jeu, son ambiance très japonaise et les sentiments très contradictoires qu'il m'a procuré ainsi que l'équilibre entre les différents aspects de ce titre. La DA, la musique, les doublages et le sound-design sont très chouettes, l'histoire est bien écrite, l'ensemble est soigné et pensé, il y a clairement du taf. Petit bémol juste pour les langues, j'aurais aimé pouvoir séparer la langue des doublages de celle des sous-titres... j'ai pas eu l'impression que ce soit possible.
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