Avis sur GUARDS!

Bah alors gamin ? Tu pensais te la couler douce au guet ? Patrouiller un peu, avoir un repas gratuit par jour et une paye sortie direc’ des coffres de not’ bon seigneur de New Alestead ? Allez, je ne vais pas te jeter la pierre, d’habitude on est plus d’un dans ce cas à regarder ailleurs quand on nous propose une p’tite pièce de plus. Le truc c’est que t’es pas arrivé dans une bonne période : les gens d’en haut ont remarqué que les combines de certains caids détournaient beaucoup trop le fric qui aurait dû leur revenir et que maintenant l’entrée de quartiers entiers de not’ belle ville nous était refusés. Alors ils ont décidé que quelqu’un devait faire le ménage… et c’est pour not’ pomme. Alors prend ton gourdin et ton bouclier réglementaires. Comme on a pas le temps, je vais t’expliquer le topo de la mission dans le fourgon. Et vérifie les sangles de ta broigne : les types en face ont tout à gagner à te saigner comme un porc et ils aiment pas la jouer honorable. Premier arrêt, les méga-taudis. Ici ce sont les caids humains font tourner un traffic de potions à l’échelle de tout le royaume et ils ont pas l’habitude d’être dérangés. Pour que les huiles nous lâchent un peu la grappe il faudrait mettre la main sur un de leurs leaders, mais t’imagine bien que celui-ci va pas se pointer même si on lui envoie une p’tite lettre parfumée, hein ? Alors il va falloir qu’on fasse des descentes et qu’on le frappe dans les joyeuses autant de fois que nécessaire. Tous les moyens sont bons : arrêter ses hommes, saisir des caisses de potions, trouver des preuves, libérer des otages… ça dépend de ce qui passe par la tête poudrée du commandant. En général trois opérations suffisent à débusquer un de ces fils de trolls, mais chaque fois qu’une brigade ne revient pas ou qu’on ne répond pas à un ordre de mission dans les temps, les troubles augmentent jusqu’à ce que not’ proie disparaisse comme un rat dans un égout. Du coup faut tout reprendre à zéro. Une fois dans la rue, t’as plus que deux potes : les collègues (encore que tu devrais éviter de te mettre devant Boris le Bigleux) et l’effet de surprise. Nos trafiquants ne sont pas du matin et ils sont généralement pas nombreux lorsqu’on commence à leur tomber dessus. Attention, ils sont quand même vifs et ils vont essayer de te tomber dessus avec des marteaux et des hallebardes quand un de leurs fichus sorciers vient pas se mêler à la fête, mais retiens bien que plus on traine la patte pour atteindre notre objectif plus on va les voir déferler au son du clairon. Du coup n’hésite pas à te servir de tout ce qui te passe à portée; jette-leur ton arme à la gueule s’ils brisent ta garde et ramasse la première chose que tu trouveras par terre. Même un rocher ou une caisse peut te sauver la vie et même un bon coup de pied peut les envoyer valser dans un de leurs pièges ! Dans la même idée, n’hésite pas à te servir dans les potions amenées par l’intendance ou celles que tu trouves, ça te raccommodera la couenne pendant un temps. Le seul bon côté de ces sorties c’est qu’on peut se faire un joli bonus si on se débrouille bien : tu peux garder ton souvenir piquant ou tranchant si tu le déclares à la caserne et on te filera une prime pour chaque suspect que tu ramèneras après l’avoir ligoté. Vivant, hein, pas mort. Avec ça tu pourras payer des coups aux collègues ou une meilleure armure pour ton vilain museau, c’est toi qui vois. Pas de répit pour les braves. On est de sortie de jour comme de nuit, qu’il pleuve ou qu’il neige… et quand ce ne sont pas les dealers, ce sont ces bâtards d’orcs qui barricadent leur quartier ou ces foutus squelettes qui sortent de leurs cryptes. On est toujours sur la brèche mais tant que tu travailles ton jeu de jambes, que t’oublies pas que t’as deux mains et que t’abandonnes pas les collègues ça devrait bien se passer. Au pire ta famille touchera une pension et un copain prendra ta place, gamin. Le Ciel te tienne en joie.