Temps de jeu:
590 minutes
World of Goo est en toute objectivité l'un des piliers du jeu indépendant. C'est vrai, si on a autant de jeux indépendants de nos jours, ça n'a pas toujours été le cas. À une époque qui semble maintenant bien lointaine, ceux ci avait une existence totalement inconnu pour les gamers. Pourtant dans un laps de temps réduits, ils sont plusieurs à être sortis. Parmi les plus connu, on retrouve Braid, Super Meat Boy, Limbo ou encore le jeu dont il est ici question. À leur sortie, ces jeux indépendants ont été les premiers à réellement faire du bruit. Il me semble que World of Goo qui a bénéficié d'une exposition sur la Wii est l'un des rares (très rares) jeu à avoir marché sur le catalogue digital de la boutique Wii (peut être même le seul...). Néanmoins est ce que aujourd'hui encore, après maintenant plus de dix ans de jeux indépendants, est il encore intéressant, amusant, prenant. Clairement... oui.
Le principe de World of Goo est étonnant. En fait, sur le papier ça fait très jeu mobile de nos jours, ou jeux flash d'hier. En gros, l'objectif est de construire à l'aide de boule de goo des tours ou des ponts permettant de rejoindre un tuyau. Il faut réussir à atteindre le tuyau sans utiliser tout ses goo, puisque les goo non utilisé iront dans le tuyau, et il y a toujours un nombre minimal de goo à obtenir à l'issue de chaque niveau. C'est difficile à expliqué comme concept, mais disons qu'en gros, ce jeu est très probablement l'inspiration des jeux tels que Poly Bridge ou Bridge construtor. Alors ça ne saute peut être pas aux yeux comme ça, mais moi la première fois que j'ai découvert Bridge Constructor, j'ai tout de suite fait le lien avec ce jeu.
Derrière ce concept assez surprenant se cache une histoire qui l'ait tout autant. L'histoire est assez abstraite et il m'a fallu plusieurs parties pour la saisir totalement... enfin je pense. En gros, l'histoire c'est que les boules de Goo sont au fil du jeu de plus en plus considérés comme des produits de consommation. Les boules de goo ont leurs propres usines, plusieurs produit dérivés de ces boule de goo paraissent jusqu'à ce que cela dégénère. Les différents niveaux que nous traversons n'ont pas de lien direct avec l'histoire, mis à part pour quelques situations. Les niveaux s'enchaînent à travers 5 mondes. Au fil de l'aventure, on pourra lire sur des panneaux cachés à travers chaque niveaux une histoire comptée par un narrateur se prénommant "Le peintre des pancartes". Ce poète peut nous donner des indices ou nous compter sa vision de l'histoire qui se déroule dans ce jeu.
Le gameplay est étonnamment varié puisqu'au fil des niveaux nous ferons la connaissance de plusieurs boules de goo aux capacités diverses. Certaines se collent aux surfaces, certaines peuvent se détacher une fois attaché, certaines peuvent exploser... ce ne sont pas les idées qui manquent, et les combinaisons non plus! Le gameplay simple mais efficace ne se répète pas dans cette aventure qui peut se finir en, je dirais, 5 heures pour la première partie. Mais si vous êtes adeptes du 100% sachez que vous pouvez refaire tout les niveaux et réussir l'OCD, c'est à dire l'objectif secondaire de chaque niveau. Perso j'ai fait le jeu au moins 4 fois (oui je l'avais craqué ne me jugez pas... et puis je l'ai acheté, et par conséquent je me suis racheté :D ) et je n'ai jamais finis la totalité des OCD... Le challenge est clairement présent. Visuellement c'est vraiment réussi. Certes il n'y a pas de claque visuelle, mais le visuel orignal de ce jeu n'a pas vraiment vieilli et a su se renouveler tout au long du jeu. Pour l'audio, la réussite est encore une fois totale avec des thèmes mémorable, c'est clairement le mot.
Bah du coup c'est quoi qui va pas avec ce jeu? Bah en tout honnêteté, je ne sais pas trop. Il n'y a pas de vrai problème avec ce jeu, seulement quelques légers défauts. Un exemple, lorsque l'on va à Incorporation Goo Company, il est dommage de n'avoir accès qu'aux boules de Goo classique. On n'a malheureusement pas accès aux boules spéciales. On peut regretter aussi l'absence d'un Workshop. J'avoue qu'habituellement ça ne me pose pas de soucis, mais ce jeu se prêterai parfaitement au Workshop. Après... soyons honnête. Le jeu est excellent, mis à part l'absence de Workshop, et un ultime monde un peu court, il n'y a pas de réel défaut dans ce jeu de puzzle. Ce jeu est très bon, mais... mais... on ne s'amuse pas autant que sur d'autres jeux qui ont pourtant plus de défauts. C'est malheureux à dire, mais je reconnais m'amuser plus en jouant à certains jeux qui ont pourtant des défauts bien plus apparents que ceux de ce jeu. Néanmoins, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dis, ce jeu est amusant. Et puis, moi qui rejoue rarement aux jeux que j'ai terminé, il y doit bien avoir quelque chose avec ce jeu pour que j'y revienne encore... et encore.
En conclusion, World of Goo n'a rien perdu de son statut de référence en terme de jeu indépendant. Le jeu n'a pas de réels défauts, mais il manque cruellement d'un Workshop avec des niveaux crées par la communautés comme pour Portal 2. Tout le monde appréciera ce jeu, même si ce jeu exigent peut parfois privilégié la réflexion intense en dépit du fun. Un incontournable...
Note: 16,5/20
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