Temps de jeu:
2516 minutes
Note : 3/5
Necrovision est un jeu qui possède de bonnes idées mais qui souffre d’une absence de personnalité et d’immersion. Du côté des bonnes idées, nous pourrions citer pêle-mêle : le fait d’avoir sous la souris un héros ambidextre. Un poignard, un pistolet, c’est classique ; un pistolet dans chaque main, Lara Croft en fait autant ; un pistolet et 1 boule de feu, ah plus original ! Je n’ai pas parlé du contexte qui lui aussi est novateur car peu développé jusqu’à présent dans les jeux vidéos : la 1ère guerre mondiale. Ainsi, point de M16, de M42, d’AK-47, de FAMAS, etc mais plutôt des Colt, des Gewehr avec baïonnette, des MG0815, des grenades à main germaniques et compagnie. Mais il ne s’agit pas d’un FPS purement historique puisque j’ai parlé de boules de feu. En effet, très rapidement, notre héros se confronte à des menaces toutes autres que des balles ou des éclats d’obus car un savant fou allemand a découvert un passage vers un monde souterrain peuplé de démons en guerre avec les vampires. Notre héros s’allie un peu contre son gré avec les vampires qui lui offrent en retour un arsenal plus adapté : pistolet, shotgun, lance-flamme et griffes vampiriques au menu des réjouissances. Dans certains niveaux, vous aurez le loisir d’utiliser des moyens de transports plus ou moins exotiques (mécha, dragon ^^). La durée de vie est très correcte, alors même qu’il s’agit d’un FPS couloir (les tranchées aidant, par exemple). En plus d’une campagne assez conséquente s’ajoute quelques niveaux de défis car Necrovision vous pousse à faire du massacre. Plus vous tuez les ennemis rapidement, en privilégiant la tête ou en exécutant des combos coup de pied, arme 1, arme 2, plus vous accumulez de la furie, celle-ci vous rendant plus puissant pendant une durée limitée. Les défauts maintenant : autant dans Bioshock, les ficelles narratives rattrapent très vite le joueur qui se sent investi dans cet univers, autant dans Necrovision, il n’y a que très peu de scripts interactifs : vous avez des vidéos qui vous coupent dans votre élan, et pire que tout, votre héros prend la parole. C’est assez désagréable, d’autant qu’il n’est pas neutre dans ses réponses et ses opinions, ni même humoristique comme pourrait l’être Duke. On ne s’attache pas non plus aux ennemis qui sont, soit des monstres, soit des clones humains. Et les niveaux manquent d’âme. Il y a de très beaux décors mais entre eux, il y a beaucoup de « vide » (des corridors « sans valeur ajoutée »). Necrovision n’arrive pas à dissimuler son lien de parenté avec Painkiller. Il faut choisir : soit on cherche à faire un bon défouloir (Doom, Serious Sam), soit on s’essaye au bon FPS scénarisé (Bioshock, Brother in arms). Tenter de faire les deux, certains l’ont fait comme Singularity (pas très bon), Crysis (plutôt bon) mais il s’agit d’un exercice difficile et intransigeant.
👍 : 18 |
😃 : 0