Avis sur Pathologic 2

[b]Vraiment génial[/b], c'est la première fois que je me sens aussi impliqué dans un jeu. Je n'avais jamais eu une experience aussi immersive et intense. Le seul jeu qui m'ait déjà fait ressentir (mais pas autant) cette sensation d'être vraiment dans le jeu, de ne plus voir le temps passer et de m'attacher au lieu du jeu c'était Resident Evil 7. Alors attention Pathologic 2 n'est pas un jeu d'horreur, même si son trailer pourrait prêter à confusion. Par contre c'est un jeu narratif, ce qui veut dire que si vous n'aimez pas vous taper des dialogues et suivre l'histoire de près, vous n'allez pas vraiment kiffer. Un autre point juste génialissime c'est le fait que vous avez 12 jours (du jeu) pour terminer votre quête initial, la plupart de vos quêtes seront limitées dans le temps, vous obligeant à faire des choix (pas toujours facile). Seul bémol qui va freiner beaucoup de personnes, la barrière de la langue. Le jeu n'est disponible qu'en Russe et en Anglais, surtout que le niveau d'Anglais est assez soutenu, donc même en étant très bon, Word Reference (ou Google Trad) sera le bienvenu pour certains mots qui sont très peu utilisé à notre époque. [i][b]Donc voila, si vous aimez les experience narrative très fortes et intense, nouer des liens avec des personnages dont vous allez devoir prendre soin, faire face à des dilemme et prendre vos responsabilités.. Achetez le jeu, mettez les voix en VO (Russe) avec les sous titres Anglais, baissez un peu la musique et laissez l'interface (HUD) minimale vous porter dans le monde de Pathologic 2. [/b][/i]

Si je devais expliquer rapidement ce qu’est Pathologic 2, je dirais que c’est le mélange idéal entre le jeu de survie et le walking simulator. [u]Partie survie :[/u] On aura à gérer les jauges de faim, de fatigue, de soif et d’immunité de notre personnage. Si la faim et la fatigue nous font perdre de la vie, la soif en revanche réduit notre endurance maximale (et donc notre capacité à courir et nous défendre). L’immunité, elle, est en quelque sorte notre armure face à la maladie, il faut donc à tout prix éviter qu'elle n’atteigne zéro. Ce que j’ai bien apprécié est que même en difficulté max (qui est celle que le jeu recommande), on n’a pas besoin de constamment nourrir notre personnage comme dans d’autres jeux du style. Ici un bon steak peut vous tenir plusieurs heures in-game et la fatigue vous laisse en général un peu moins d’une journée. En revanche le jeu est TRÈS exigeant, et la mort est à éviter autant que possible. Toutefois, vous finirez inévitablement par succomber, et si cela doit arriver ne charger pas une autre sauvegarde ! Sans spoiler sachez que mourir fait partie de l’expérience. [u]Partie walking-sim :[/u] L’univers du jeu est très intrigant, se situant dans une ville d’inspiration russo-mongole du début du XXème siècle, le tout couplés à des éléments surnaturels et (légèrement) horrifiques. La bande-son et les divers bruitages aident beaucoup à donner une ambiance tantôt mystique, tantôt angoissante à vos excursions. Quand aux graphismes, si le jeu accuse d’un net retard techniques, comme des PNJ inanimés passé une certaine distance, des temps de chargement entre les bâtiments ou un manque de variété de modèles de PNJ (ce qui sert indirectement le gameplay), il compense par une bonne direction artistique et de beaux jeux de lumières. Pour finir, l’histoire reste jusqu’à la fin assez cryptique, les personnages parlant un langage souvent soutenu ou lâchant régulièrement des interrogations philosophiques parfois bien tordues. Le jeu dispose en parallèle de tout un sous-entendu métaphysique qui brise parfois le 4ème mur de façon déroutante. [u]Synergie :[/u] La vient tout le sel du jeu, si vous êtes du genre à vous plaindre du manque de jeu proposant des vrais choix ayant des conséquences, alors ne cherchez plus ! L’histoire racontant la fuite en avant d’une ville ravagée par une épidémie, il en ira de même pour vous. Soignez-vous vos patients afin d’avoir votre salaire, alors que vous avez vous même besoin d’antidouleur pour vos blessures ? Ou allez-vous vendre vos médicaments pour vous acheter à manger ? C’est le genre de choix que vous rencontrerez tout le long du jeu, et de manière organique, pas via une bulle de dialogue. Le gameplay vous demandant de survivre en aidant le plus de monde possible est en parfaite adéquation avec le propos, aussi je vous conjure de NE SURTOUT PAS regarder de guide et d’accepter vos mauvais choix ou vos erreurs ! Mais comme il est vrai que certaines mécaniques sont peu (voire pas) expliquées, je vous laisse, si vous le désirez, quelques petits conseils (rassurez-vous aucuns spoils) : [spoiler] - Ne mangez pas les petits fruits - Réparer régulièrement votre équipement - Bien travailler est récompensé - TOUT peut avoir une utilité [/spoiler]

Très bon jeu de survie dans un univers horrifique mais réaliste. on est un docteur qui doit soigner des habitants d'une genre de peste. L'histoire ainsi que l'univers sont réellement prenants. Le challenge est très élevé, un guide pour comprendre comment jouer est fortement recommendé (neoseeker par exemple). La plus grande difficulté pour moi a été la gestion de la nourriture. Pour ça il faut comprendre les échanges avec les habitants (qui s'interesse à quoi) et savoir "looter" les zones aux moments propices. Une fois ceci compris, le jeu est nettement plus abordable, mais n'en demeure pas pour autant facile. Je ne regrette absolument le temps que j'ai passé sur ce jeu qui m'a offert une expérience inoubliable. J'avais déjà découvert des jeu de survival comme "The long dark", et je n'ai pas été déçu par pathologic 2. J'espère peut être voir un jour un pathologic 3...

This game creates a palpable atmosphere, return into childhood for some maybe but mostly makes a gamer think about some interesting questions about meaning of life. I loved playing it many times, taking different decisions which would influence the end of the game.

Pathologic 2 est un jeu exceptionnel mais qui ne plaira pas à tout le monde. Tout d'abord parce que LA DIFFICULTE EST PARTICULIEREMENT ELEVEE et même si des modes faciles sont disponibles ils détruisent littéralement l'expérience du jeu. Cette difficulté se manifeste par plusieurs aspects : - tous les adversaires sont coriaces et le combat de manière générale est déconseillé - les paramètres de survie ( faim / soif / fatigue ) sont compliqués à gérer étant donné le peu de ressources dont on dispose - et enfin parce que l'univers est particulièrement énigmatique, pourvu de beaucoup de phases de dialogues... EN ANGLAIS, et d'idées de gameplay déconcertantes ( qui font cependant de l'immersion un des points forts du jeu ). Il y aura beaucoup de choses à apprendre pour finir de prendre le jeu en main qui devront être expérimentées la plupart du temps avec perte et fracas car le jeu ne vous prendra pas par la main. Non seulement il faudra être un joueur tenace et consciencieux pour avancer mais en plus il faudra réussir à défricher cet univers vaste et cryptique par soi-même. Survivez, explorez, faites face à des enjeux narratifs haletants mais surtout pensez à optimiser vos actions et déplacements... Parce que la cerise sur le gâteau est que l'action s'effectue dans un temps limité, l'intrigue se déroulant sur 12 jours in game. MAIS STOP, PAS UN MOT DE PLUS, la conception du jeu étant intimement liée à son scénario. NE VOUS FAITES PAS SPOILER, une run ne suffira pas pour aller au bout et c'est normal, ne passez pas à côté de cette découverte géniale. Pour ce qui est du négatif il s'agit de problèmes inhérents à un studio modeste qui réalise un jeu très ambitieux : si graphiquement c'est plutôt canon il y a des petits soucis d'optimisation, à noter aussi les potentiels bugs mineurs de level design ( dans les endroits les moins fréquentés du jeu ) ou encore d'animation ( pendant les chargements notamment avec de la distance ). Quoi qu'il en soit je note le nom du studio russe Ice-Pick Lodge dans mon petit carnet et je leur souhaite une aussi bonne continuation. May Mother Boddho caress your step !

This is one of my favorites games of all time. When you are learning and discovering mechanics and the story, it's hard, but it's also -very good-. Overcoming the difficulty is satisfying, especially on Imago setting. For an optimal experience, don't spoil yourself, don't be afraid of dying or restart a new profile : what you have learned will drastically enhance your survivability or the survivability of others ! If you like planification, ressource management and the feeling of impending Doom, this is the game for you !

Si j'écris cette critique, c'est parce que ce jeu mériterais d'être bien plus connu ! Cela faisait longtemps qu'un jeu d'horreur narratif ne m'avais pas autant tenu en haleine ! En effet, l'univers est vraiment génial : imaginatif, très bien écrit et il porte énormément sur le questionnement spirituel ( il y a un coté très lovecraft dans certains visuels ). J'essaie de rester très vague pour éviter à tout prix le spoil car le jeu repose évidement sur le développement de "votre" scénario. Du fait de l'histoire qui nous est racontée sous plusieurs angles, des choix, et du gameplay, le jeu possède une grande rejouabilité. En revanche, une caractéristique du jeu pourrait en faire fuir certains et en attirer d'autres : le gameplay est assez exigeant. On incarne un médecin qui a pour but de sauver des patients d'une épidémie ( super roleplay pour le confinement XD ), et on ne peut évidement pas sauver tout le monde, car pour les sauver, il nous faut crafter/acheter des médicaments, qui comme vous vous en douter ne vont pas être si simple à obtenir. Qui plus est, vous devrez vous protéger vous même de l'épidémie avec ces médicaments, et vous défendre contre des bandits profitant du chaos causé par l'épidémie. Un monde où la mort vous attendra donc à chaque coin de rue, et c'est là que la difficulté joue un role majeur, car il ne s'agit pas juste d'un die'n'retry... chaque fois que vous mourrez, le jeu deviens plus dur. Le défi est donc de minimiser à fond ses morts, car même en rechargeant sa save, le jeu est fait pour se souvenir de vos échecs. Personnellement je trouve ça génial, car ce principe vous obligera à la prudence, et vous fera vraiment ressentir ce que j'appel un vrai survival/horror ( et non pas juste un délire avec des fantomes screamers qui vont te faire sursauter une fois mais pas deux... ). Ici la sensation de flippe est intense, car outre l'ambiance soignée, le stress est constant de par ce gameplay ! Je recommande donc ce jeu à ceux qui aime les jeux narratifs à l'univers surprenant et les ambiances glauques, et qui n'ont pas peur de surmonter un défi ! Croyez moi, l'experience en vaut la peine ! :D

Important : Pathologic 2 n'est pas une suite, on peut y jouer sans avoir touché au premier. Il faut plutôt le voir comme un remake qui diffère sur beaucoup de points de l'original. Pathologic 2 est un jeu où il faut survivre dans un monde où la nourriture est hors de prix, l'eau est éparse, ce qui ressemble plus où moins à des médicaments se trouve en échangeant des châtaignes trouvées au fond d'une poubelle, le sommeil est constamment perturbé par des rêves macabres et le temps est la ressource la plus minuscule et difficile à gérer. Ça, c'est le premier jour. Il y a en a douze et c'est de pire en pire puisqu'il faut jongler avec des quêtes qui se multiplient avec une routine où on joue un docteur dans une ville pestiférée et une enquête où l'on cherche à comprendre la façon dont la ville fonctionne sur une série de concepts difficiles à cerner et, s'il y a le temps à trouver le meurtrier de notre père. Ah et les ressources (dont le temps fait partie) sont de plus en plus difficiles à trouver et nécessitent d'agir comme un salopard. C'est un jeu qui apprend que le meilleur choix pour s'en sortir, parfois, c'est ce qui moralement le plus horrible : refuser d'aller à un rendez-vous clairement marqué sur la carte comme une quête importante pour cambrioler une maison et voler un bébé est ici un choix absolument valide. N'importe quel choix est valide tant qu'il est pensé comme tel. Important : les développeurs ont pensé le jeu comme atrocement dur et où l'échec rend le jeu encore plus horrible et pousse dans les retranchements le joueur (mis à part une certaine offre qu'il faut absolument décliner). C'est tout l'intérêt de l'expérience, il ne faut vraiment pas s'attendre à un mélange de simulateur de marche et de survie banal. Changer la difficulté altère vraiment l'expérience. Si ça semble atroce, ça l'est et c'est ça qui est intéressant, sans mentionner des visuels surréalistes magnifiques, une bande-son à tomber par terre, une histoire déprimante mais fascinante avec des personnages aux dialogues superbement bien écrits qui symbolisent chacun une facette de la ville. Pour le moment, Pathologic 2 contient le scénario du haruspex (25 heures, tout de même) plus la démo qui contient des bouts du bachelor. Ice-Pick Lodge, le développeur, compte sortir les scénarios de Dankosky et de Clara en entier dans le futur pour faire totalement miroir avec l'original.

Une piece de théatre sur la gestion du Covid en France. le jeu est un remake d'un jeu de 2005, et donc visiblement une équipe de choc de philosophes dépréssif russes ont injecté 15 ans supplémentaires de vie de dépression dans un jeu qui faisait déja passer "la route" pour un disney. A jouer si vous voulez une version intéractive d'un film de Tarkovski, voulez découvrir la vie d'un de vos citoyen dans Frostpunk ou souffrez d'un excès aigu de joie de vivre. A deux heure de jeu j'etais déja a échanger des ciseaux cassés (qui deviendront des shiv) a des gosses contre un shot de morphine, et les organes de mes patients au marché noir contre de la bouffe. 9/11 would recommand

Il est toujours difficile d'évaluer un jeu qui sort un peu du moule comme celui-ci... L'attrait principal de Pathologic 2 c'est son ambiance, son atmosphère très sombre. On y incarne l'haruspex, une sorte de docteur/herboriste qui tente d'endiguer la maladie, la "Sand Plague", qui ravage la ville du jeu. Au fur et à mesure des 12 jours qui passent celle-ci gagne du terrain et la situation devient de plus en plus désespérée; des barricades sont érigées, la nourriture est rationnée, un hôpital de fortune est improvisé etc etc. On est en permanence dépassé par les événements à faire ce que l'on peut mais ce n'est jamais assez. Et ce d'autant plus qu'il faut réussir à décrypter le jeu, les personnages que l'on rencontre on souvent un avis différent sur la nature de la peste et de la manière de la combattre, en particulier les habitants des steppes, une sorte de peuple tribal, qui possèdent leur propre vocabulaire parfois difficile à interpréter et qui ont une manière de penser empreinte de mysticisme radicalement différente. Du point de vue des mécaniques de jeu il va déjà falloir survivre. En plus de la jauge de santé et d'immunité pour la maladie il va falloir gérer sa faim et sa soif qui se font sentir très vite. Dans beaucoup de jeux cela se traduit simplement par consommer de la nourriture disponible en abondance et c'est donc plus ennuyant qu'autre chose mais ici c'est un thème central puisqu'elle est rare et chère... Moins au début du jeu mais étant donné qu'on est moins efficace le temps de tout découvrir cela revient au même. Il va falloir faire du troc et comprendre quels objets ont plus de valeur selon le type de personnage qu'on a en face pour espérer survivre mais en tout les cas à moins d'être extrêmement efficace il y a bien peu de chances que vous vous retrouviez avec un gros stock de nourriture sous les bras, elle restera rare. Il se peut très bien que vous en soyez réduit à vendre votre pistolet ou vos précieuses herbes pour acheter à manger! Mais le principal ennemi reste le temps. Le jeu dure 12 jours et il passe inexorablement, et il y a toujours quelque chose à faire. Et vous n'arriverez pas à tout faire, c'est voulu par les développeurs, il va falloir faire des choix. Interroger cette personne qui pourrait avoir des informations cruciales sur l'origine de la maladie ou travailler à l'hôpital pour espérer gagner quelques pièces en récompense? J'ai vraiment ressenti ce jeu comme une perpétuelle course contre la montre. Constamment dépassé par les événements, à courir dans tous les sens pour espérer grappiller quelques ressources ou informations et toujours en manque de temps. On ressort souvent d'une partie assez épuisé mentalement... mais c'est tellement bon. Une sorte d'ivresse du coureur. A noter que pas mal de joueurs n'ont pas apprécié ces systèmes jugés trop difficiles et depuis les développeurs ont rajouté la possibilité d'ajuster la difficulté. Pour ma part je suis resté sur les paramètres par défaut. Il y a également des combats bien que la très grande majorité de ceux-ci soient totalement facultatif. Le jeu permet différent styles de jeux et couplé avec l'impossibilité de tout faire il y a sans doute une bonne rejouabilité bien que pour moi l'attrait principal reste la découverte de l'univers et la lente descente aux enfer de la ville. J'ai préféré les fuir donc je ne peux pas trop me prononcer dessus sinon que l'on meurt très facilement, ils sont à mon sens plus du dernier recours qu'autre chose... Mais vous pouvez très bien faire du trafic d'organes avec vos victimes si c'est votre truc! Et bien sûr des diagnostics puisqu'on est un docteur avant tout. On peut concevoir différentes potions avec certaines herbes et lorsqu'on a identifié ce qui ne va pas exactement donner le médicament adéquat. Le système est assez simple lorsqu'on l'a compris mais comme toujours il demande du temps, temps dont on n'a jamais assez! Pour ce qui est des points négatifs j'ai eu pas mal de freezes du jeu, et étant donné qu'on ne sauvegarde pas quand on veut ça peut vite devenir très rageant. J'ai l'impression que c'est seulement certains jours en particulier qui sont sujets à ces freezes puisque j'ai eu de grandes périodes sans puis sans arrêt... La mort est également trop punitive. Je suis de ceux qui pense vraiment qu'elle doit l'être sinon on ne fait même plus attention à ce que l'ont fait et cela enlève beaucoup au charme d'un jeu mais là c'est trop. Le jeu (avec ses options par défaut) est déjà très difficile mais à chaque mort la faim/soif/fatigue se fait sentir plus rapidement, et ce de manière permanente, sur toutes les sauvegardes. Si on joue un peu mal on peut vite se retrouver à ne plus pouvoir avancer du tout... La présentation du journal est intéressante avec ses petites "bulles de pensées" mais en pratique je me suis souvent retrouvé à devoir survoler chacune d'entre elles pour retrouver une entrée en particulier... Bref pour résumer j'ai passé un excellent moment sur Pathologic 2. Entre sa difficulté et son hermétisme il ne pourra jamais toucher un large public mais si vous aimez les jeux un peu artistique avec une ambiance très sombre et que vous n'avez pas peur de souffrir un peu, foncez!