Avis sur TowerClimb

Pour les plus persévérants.

C'est joli mais je n'ai encore trouvé aucun Pokemon. Je dois mal jouer.

Un jeu simple et pourtant envoûtant et prenant.

C'est suprenant. A première vue ça semble assez moyen. Sauf qu'on y revient sans cesse et ça c'est un signe...

Un bon jeu d'exploration, mais son support pour GNU/Linux est très mauvais. Pour pouvoir y jouer sur Steam play/Proton, il faut installer mfc42, xact et d3d9 par winetricks. Ensuite il faut galérer à le configurer puisque le changement des configs fonctionnent très mal (des crash intempestifs) et pour finir le support des manettes est inexistant (un comble pour ce genre de jeu).

"5 years in the making" explique le jeu : mouais. Ben il va falloir encore quelques années. Le jeu semble intéressant mais semble se perdre dans sa maniabilité particulière. La manette xbox n'est pas reconnue par défaut. Après avoir tenté de trouver une façon satisfaisante de répartir les (nombreux) controles du jeu sur ma manette, je suis passé sur clavier. Ça tombe bien, l'utilisation du clavier est recommandé par les auteurs. Ce qui est moins fun c'est qu'aucune touche n'est mappée et qu'il faut à nouveau tout faire soit même. Soit. Je vais donc sur le manuel du jeu et j'apprend que je dois me déplacer avec les flèches du jeu, choisir mes potions avec wasd, sauter avec "X" alors que la barre d'espace sert à se déplacer dans l'inventaire. Mais euh ?! Bref, après avoir tenté de me déplacer dans le premier niveau, je comprend vite le souci : Towerclimb semble être plein de bonnes idées, son ambiance musical est intéressante, mais le jeu semble demander au joueur une rigueur constante alors qu'il se permet lui d'être brouillon. Ce n'est pas seulement la difficulté que j'ai rencontré à mapper mes controles qui m'a frustré mais le niveau de finition du jeu n'est pas satisfaisant : jeu en mode fenetré qui bug selon les résolutions choisies en plein écran, intro du jeu impossible à passer à CHAQUE lancement, impossible de quitter le jeu autrement qu'en faisant un alt+f4, plantages à répétition. Bref, c'est bien trop cher pour ce que c'est actuellement.

Ce jeu est un pur chef d'oeuvre, un bijou injustement méconnu, passé inaperçu par hasard ou du fait de sa forme rebutante. Il s'agit d'un des meilleurs représentants que je connaisse du genre "roguelike", assez similaire à Spelunky dans l'esprit. Le monde (la tour) est rempli d'éléments tous plus étonnants les uns que les autres, qui vous terroriseront la première fois que vous les rencontrerez, surtout si vous etes en train de battre votre record de hauteur. Tout, ou presque (y compris certains bonus) peut vous tuer, et pourtant, rien de véritablement injuste. Avec un peu de prudence, il peut vous arriver de comprendre et de surmonter un obstacle qui vous était complètement inconnu auparavant. Les contrôles sont difficiles à appréhender au départ, mais une fois maitrisés, vous vous rendrez compte de leur richesse : ce qu'ils permettent, en termes de gestion de situations, est prodigieux. Vous finirez par savoir ce que vous pouvez faire ou non, et à quelles conditions. Vous vous surprendrez à passez aisément des lieux qui vous avaient semblés impossibles, tout simplement parce que vous aurez compris le fonctionnement des divers éléments. Ce qui est particulièrement agréable est que la génération procédurale nous confronte à des situations toujours nouvelles, mais composées d'éléments dont on apprend vite à prévoir le comportement (pâles de ventilateur, lasers, blocs qui tombent, pics, et même animaux, obéissent tous à des schémas très simples). Un mot sur la direction artistique : il s'agit d'un pixel-art assez sommaire, dans une résolution trop basse pour nos écrans, forçant presque à jouer en mode fenetré. Et pourtant, le filtre appliqué à ces pixels, qui donne un aspect impressioniste, contribue, avec la bande son magnifique, à former une véritable ambiance. Or, cette création d'une ambiance, quand on l'ajoute à celle de situations inédites par le gameplay et les éléments du monde du jeu, fait selon moi de ce jeu un véritable chef d'oeuvre. On voit que la personne (je crois qu'elle était plus ou moins seule) qui a fait ce jeu l'a travaillé, avec passion, jusque dans ses moindres détails. Elle y a même mis un humour surprenant et discret, qui insuffle au titre une personnalité forte (je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher les surprises). Enfin, car c'est important : le contenu est suffisamment important pour vous donner envie de jouer pendant longtemps. Je ne sais pas exactement l'étendue de ce que propose le jeu, car je ne l'ai pas fini, mais ce que j'en ai vu justifie déjà, à mon sens, l'achat du jeu au prix "fort". En résumé : roguelike exigeant avec direction artistique incroyable. Essayez-le, et surtout ne vous arrêtez pas à la première impression, due avant tout à la rigidité apparente des contrôles et à la faible résolution. Chef d'oeuvre !

Croyez-le ou non, Towerclimb est l'un des jeux qui m'aura le plus marqué dans ma vie de joueur. Seulement, il m'a fallu une vingtaine d'heures pour le comprendre, et tout le reste pour l'apprécier. C'est à mon sens un joyau rare mais recouvert d'une épaisse couche de pierre : difficile d'accès voir un brin rebutant au départ, il révèlera toute sa splendeur à ceux qui auront pris la peine d'en gratter la surface. Je me lance donc ce long commentaire pour tenter d'expliquer les richesses que possède ce jeu étrange et fascinant, et les obstacles qu'ils vous faudra franchir pour pouvoir en profiter ! + NARRATION + A une époque indéterminée, on incarne l'un après l'autre chaque humain qui tente d'escalader une tour mystérieuse afin d'en percer les secrets. Un scénario simple et très discret, mais c'est surtout l'univers et l'ambiance qui se distinguent : Towerclimb dégage une atmosphère extrêmement particulière, chargée de mythes, de mystères et de mélancolie. Je n'avais pas ressenti une ambiance aussi singulière depuis Zelda Majora's Mask ou les jeux de Fumito Ueda, qui possèdent une âme, une personnalité très forte. Towerclimb fait partie de ces jeux-là. + STYLE DE JEU + C'est un rogue-like platformer façon Spelunky, sauf qu'ici il s'agit de grimper au lieu de descendre... ce qui est d'autant plus intéressant, car l'ascension est difficile et la crainte de la chute est omniprésente. On a un petit inventaire pour stocker et utiliser divers objets comme des armes, de l'équipement facilitant l'escalade, des potions permettant de sauter plus haut ou de créer une explosion, etc. On parcourt des niveaux générés aléatoirement mais ayant un thème fixe à chaque fois. Le jeu est divisé en deux chapitres distincts avec un checkpoint au milieu, bien utile pour s'entraîner. Le second chapitre est excellent et bien plus créatif que le premier, qui reste plus classique mais très réussi quand même. Il y a deux boss obligatoires à la fin de chaque chapitre, et le combat final, faites-moi confiance, est vraiment exceptionnel. + GRAPHISMES + J'étais un peu dubitatif en regardant juste le trailer et les screens, mais une fois immergé dans le jeu manette en main, c'est bien différent. Car dans Towerclimb, le visuel, le rythme du jeu, les musiques, l'ambiance, tous ces éléments communiquent ensemble pour créer une belle atmosphère, cohérente et surprenante. Les niveaux sont très variés, avec même certaines thématiques que vous ne retrouverez dans aucun autre jeu de ce genre. Le style est rétro mais ultra fluide, et il se distingue par une direction artistique chatoyante, très personnelle et singulière. Le rétro n'est clairement pas un cache misère ici. De plus, des FX de lumière étonnants (et de bon goût) viennent moderniser le visuel et dynamiser l'action en permanence. + DIFFICULTE + Towerclimb, c'est l'esprit d'un jeu rétro combiné avec un gameplay nerveux, fluide et moderne. Difficile et décourageant au début, on se met à maîtriser et à adorer le jeu avec la pratique. Le challenge est clairement compensé par une réelle courbe de progression hyper gratifiante. Chaque obstacle semble insurmontable au début, mais avec le recul nous paraîtra bien plus simple à aborder une fois arrivé un peu plus loin. Ce challenge fait partie de la durée de vie du jeu : Comptez une vingtaine d'heures pour maîtriser le chapitre 1, et le double pour maîtriser le chapitre 2, qui est d'autant plus dur que fun. + GAMEPLAY + Le gameplay jongle entre des phases nerveuses d'action, d'esquive et de plateforme précise, et des temps morts plutôt reposants lorsqu'on est occupé à grimper. Passé le premier quart du jeu, chaque niveau se renouvelle en adoptant une mécanique différente et unique (notamment dans le chapitre 2). Un niveau où il est interdit de casser le moindre bloc sous peine d'être sanctionné, un autre basé sur le principe d'1, 2, 3, soleil avec des ennemis qui tentent de vous forcer à bouger malgré tout, un autre ne contenant aucun ennemi mais qui est basé sur la seule gestion de votre inventaire, un niveau concentré sinon sur de la plateforme pure et dure... Franchement, les idées sont excellentes et variées ! c'est dur au départ, mais également super fun d'apprendre à dompter puis à maîtriser chacune des mécaniques du jeu. + COMMANDES + Il est indispensable de jouer à la manette pour en profiter. Les commandes sont très inhabituelles, et on pourrait penser qu'elles sont mal foutues. En réalité, elles sont précisément adaptées aux mécaniques proposées, et ont été volontairement réfléchies dans le sens du jeu. C'est très rebutant pendant quelques heures, mais si on accepte cette phase d'adaptation et d'apprentissage, on se surprendra plus tard à maîtriser le personnage comme jamais, de façon fluide, ultra précise et très agréable. C'est juste une manière différente d'aborder les commandes, mais il faut simplement le savoir et l'accepter. + BANDE SON + Inattaquable, cette OST de 83 pistes (!) est l'un des très gros points forts de Towerclimb. Elle colle parfaitement au jeu en renforçant son aura tantôt mystique et mélancolique (on sent les influences de Joe Hisaishi et Koji Kondo, comme en témoignent par exemple "Chapter 1 Ending", ou "Temple of Devotion"), tantôt complètement folle et déjantée, avec une sorte de bitpop cosmique super entraînante (l'incontournable "Flex Flash" et les thèmes du "Final Battle" vous convaincront à coup sûr). Ah, et les FX sonores sont excellents aussi. Franchement ce jeu, c'est un régal pour les oreilles. J'ai d'ailleurs acheté l'OST sur steam, et c'est la seule que je possède ! - DEFAUTS - > Impossible de mettre le jeu en pause ! Alors ça c'est incompréhensible, je n'ai jamais vu ça ailleurs. Heureusement qu'il y a de nombreux safe spots pour pouvoir souffler un peu, se gratter le dos, ou commander une pizza. Mais vous savez quoi, cette bizarrerie renforce étrangement l'immersion du jeu. Car on est vraiment dedans. Mais bon, ça n'excuse pas. > Même si c'est parfois facultatif, on aimerait pouvoir crafter des items un peu plus souvent. Le personnage qui nous permet de le faire apparaît peut-être un peu trop rarement. > Certains points de gameplay, qui vont plus loin que le tutoriel, sont un peu difficiles à découvrir par soi-même. Je recommande donc fortement, après quelques heures, d'aller faire un tour sur le wiki du jeu et surtout de regarder des vidéos de pro-gamers jouant à Towerclimb (comme Tobash par ex.) pour comprendre certaines astuces et mécaniques fort utiles afin d'aborder le gameplay plus facilement ! C'est ainsi que j'ai pu m'améliorer très rapidement et découvrir tout le potentiel de ce jeu. * CONCLUSION * Towerclimb ne s'adresse pas à tous car il peut être difficile d'accès sous certains aspects. Tout dépend de vos affinités : si vos aimez les rogues-like, l'esprit rétro modernisé par un gameplay fun et nerveux à dompter, avec un challenge élevé mais hyper gratifiant, le tout enrobé d'une atmosphère mystérieuse et singulière... alors n'hésitez pas un seul instant ! Dans tous les cas, Towerclimb est, à mon sens, un jeu exceptionnel.