Temps de jeu:
9 minutes
Mon avis sur Tales of Zestiria : Un bon Tales of, mais pas sans ses défauts
Date de sortie : 22 octobre 2015
Plateformes : PlayStation 3, PlayStation 4, PC
Genre : RPG Action
Développeur : Bandai Namco Entertainment
Éditeur : Bandai Namco Entertainment
Introduction
Sorti en 2015, Tales of Zestiria est un jeu qui m’a vraiment donné un goût d’inachevé. D’un côté, il y a beaucoup de choses à aimer : un système de combat assez nerveux, un univers riche et coloré, et une histoire qui, bien qu’un peu conventionnelle, garde un certain charme. Mais d’un autre côté, il y a aussi des éléments qui m’ont dérangé, et certains défauts qui m’ont empêché de pleinement apprécier cette aventure. Alors, est-ce un bon jeu Tales of ? Oui, mais il y a des choses qui auraient pu être mieux développées.
Scénario et univers : Une quête classique, mais agréable
L’histoire de Tales of Zestiria nous place dans les bottes de Sorey, un jeune homme naïf et un peu idéaliste, qui se retrouve embarqué dans une quête pour sauver le monde des ténèbres. Le concept de l’histoire n’est pas forcément révolutionnaire, mais ce qui m’a plu, c’est la construction de l’univers et les thèmes explorés. Le monde de Zestiria est divisé entre les humains et les "Seraphim", des créatures divines invisibles aux yeux des humains. L’idée que les Seraphim ne sont visibles qu’à certains élus, comme Sorey, est intéressante, et l’exploration de ce monde hybride m’a vraiment captivé au début.
Le thème central du jeu, celui de la lutte contre les ténèbres (ou "Hellions") et la purification des âmes, est plutôt classique, mais il y a tout de même quelques touches originales dans la manière dont le jeu aborde la relation entre les humains et les Seraphim. L'histoire se suit bien et, même si elle n’est pas particulièrement surprenante, elle fait le job. Le grand problème pour moi, c’est que le rythme de la narration devient un peu bancal vers la fin. Certains moments importants du scénario sont un peu précipités, et l’issue de l’histoire manque de la profondeur qu’on attendrait d’un Tales of.
Personnages : Quelques bonnes idées, mais une équipe pas toujours convaincante
Là où Tales of Zestiria brille un peu plus, c’est dans la diversité de ses personnages. On a Sorey, le héros un peu trop pur pour être totalement crédible, mais qui reste attachant par son enthousiasme et son désir de faire le bien. Les autres membres du groupe, comme Mikleo (le Seraphim compagnon de Sorey) et Alisha (une princesse guerrière), apportent chacun quelque chose à l’histoire, même si leurs arcs ne sont pas toujours aussi développés qu’on pourrait le souhaiter.
Un des points qui m’a un peu déçu, c’est la manière dont certains personnages sont introduits et comment leur développement se fait. Par exemple, Lailah, la Seraphim du feu, a un potentiel énorme, mais je trouve que son histoire est un peu sous-exploitée. Elle joue un rôle important, mais il y a tellement de personnages dans le jeu que l’histoire de certains se retrouve un peu éclipsée. Idem pour Edna et Dezel, qui sont aussi intéressants, mais manquent d’un vrai développement personnel.
L’interaction entre les personnages est globalement bonne, mais ça reste assez classique. Les dialogues sont parfois un peu trop simples et la dynamique de groupe aurait mérité d’être un peu plus poussée.
Gameplay : Combat dynamique, mais un peu frustrant
Côté gameplay, Tales of Zestiria reprend le système de combat en temps réel propre à la série, mais il y a quelques ajouts qui ne m’ont pas totalement convaincu. Le système de Battle Chain (chaînes d’attaques) et de Arts (techniques spéciales) est très dynamique, et c’est vraiment agréable de se battre, surtout quand on enchaîne les combos. Cependant, ce qui m’a un peu frustré, c’est la gestion des Seraphim pendant les combats. Sorey peut fusionner avec ses compagnons Seraphim pour accéder à des pouvoirs spéciaux, mais ça ne se fait pas toujours de manière fluide. Il faut constamment changer de personnage en plein combat pour tirer le meilleur parti de cette mécanique, et c’est parfois un peu chaotique, surtout dans les moments où l’action est intense.
Le système de mouvements libres pendant les combats est bien pensé, mais on perd parfois un peu de visibilité à cause de l’animation des attaques et des sorts. Il y a aussi quelques moments où les combats peuvent sembler un peu répétitifs, notamment contre les Hellions, qui sont assez nombreux et pas toujours très intéressants à affronter.
Le monde ouvert et l'exploration sont plutôt cool dans l'ensemble. On peut se balader à travers des cartes assez vastes, découvrir des lieux secrets et collecter des objets. C’est un aspect que j’ai trouvé sympa, même si certains donjons manquent un peu de variété et sont parfois trop linéaires. La gestion des quêtes secondaires est également assez classique : elles sont présentes, mais souvent assez basiques.
Graphismes et bande-son : Une direction artistique réussie, mais des limites techniques
Visuellement, Tales of Zestiria se situe un peu entre deux eaux. D’un côté, la direction artistique est vraiment réussie, avec un monde coloré, des designs de personnages assez soignés et des environnements plutôt agréables à explorer. Le style anime du jeu est fidèle à la série Tales of, et les cinématiques sont très belles à regarder, même si elles ne sont pas aussi spectaculaires que celles de certains autres RPGs modernes.
Le problème, c’est que le jeu peine parfois à tourner correctement, notamment sur PlayStation 3. On peut constater des baisses de framerate et des textures qui n’ont pas tout à fait la finesse d’un jeu de la génération PS4, ce qui peut un peu gâcher l’immersion.
Côté musique, là encore, c’est du très bon. Le compositeur Motoi Sakuraba a fait du bon travail, avec une bande-son qui accompagne bien les moments épiques comme les plus introspectifs. Le thème principal, "Fate", est une des meilleures compositions de la série et renforce bien l’atmosphère générale du jeu. Par contre, les voix anglaises sont un peu inégales, et parfois ça casse un peu le rythme des dialogues.
Durée de vie et rejouabilité : Plutôt solide, mais un peu linéaire
En termes de durée de vie, Tales of Zestiria peut facilement vous tenir occupé pendant 40 à 50 heures si vous vous attardez un peu sur les quêtes secondaires et l'exploration. Cependant, le jeu manque un peu de contenu post-game véritablement excitant. Une fois l’histoire terminée, il n’y a pas de grand défi ou de véritable contenu additionnel qui pousse à revenir. C’est dommage, car un peu plus de profondeur aurait été un bon ajout.
Conclusion : Un bon Tales of, mais qui manque de punch
Tales of Zestiria est un jeu qui m’a laissé un goût mitigé. Il y a beaucoup de bonnes idées, un univers intéressant, et des personnages attachants, mais il y a aussi des éléments qui auraient mérité plus de travail. L’histoire est classique mais plaisante, les combats sont dynamiques mais parfois un peu confus, et l’ensemble manque d’un peu de finesse pour en faire un RPG vraiment marquant. Cela dit, si vous êtes fan de la saga Tales of, vous y trouverez sûrement votre compte, mais pour moi, ce n’est pas un des meilleurs de la série.
Ma note : 15/20
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