Avis sur Terminator: Dark Fate - Defiance

[h1]Si vous lisez cette évaluation, vous êtes de la résistance[/h1] Que l'on soit fan ou non de la licence Terminator, Terminator: Dark Fate – Defiance est un excellent titre pour tout amateur de stratégie en temps réel. Excellent, oui, mais non sans défaut ni sans particularités. Bon, pose ton fusil à plasma M95A1 à terre, je t'explique. Au commencement, il y a eu le big bang. Puis la soupe primordiale, les premières bactéries, les dinosaures, Anne Hidalgo et les RTS. (J'vais vite, sinon c'est un peu trop long.) Très souvent, dans les RTS, vous passez de mission en mission dans lesquelles vous produisez des masses d'unités que vous envoyez dans la tronche du voisin pour lui expliquer la vie. Et vous enchaînez ainsi les missions jusqu'au grand final. Ici, c'est différent et le terme de campagne prend tout son sens. En effet, c'est à vous de faire grandir votre armée petit à petit, sachant que vous débuterez la mission 2 avec ce qu'il vous reste de la mission 1, la mission 3 avec vos restes d'unités de la mission 2, etc. Je trouve ça génial et j'aimerais que plus de jeux suivent ce système, vraiment ! Mais ce système ne plaira pas à tout le monde, d'autant qu'on peut facilement se foirer au cours d'une mission, ce qui nous handicapera pour la suivante, qui sera encore plus difficile, donc entraînera encore plus de pertes potentielles, et ainsi de suite. Vous voyez le tableau. Ajoutez à cela une autre particularité que l'on n'attend pas dans ce genre de jeu : des choix à faire tout au long de la campagne qui vont influencer la suite des événements. Il existe de mauvais choix – ou plutôt des "moins bons choix" – à faire. Le jeu ne vous y prépare pas, ne vous prévient pas, mais vous en subirez les conséquences. Encore une fois, c'est aussi inattendu que génial, mais à double tranchant. Par ailleurs, je vous recommande fortement de toujours chercher à remplir les objectifs secondaires en mission (je n'en dis pas plus). Troisième particularité, que je ne considère pas comme un défaut, mais qu'il vaut mieux connaître : la linéarité/liberté relative. Vous entamez une mission, vous avez vos objectifs, vos unités et on vous dit "Allez-y". Sauf qu'en réalité, souvent, une mission se décompose en de nombreuses petites étapes à réaliser dans le bon ordre. Ne pas respecter cet ordre va, au mieux, vous rendre la vie compliquée, au pire, vous frustrer, car en réalité, c'est la seule façon de compléter la mission. D'autant que certaines mauvaises surprises scénaristiques peuvent vous prendre en traître et, pour peu que vous ayez dévié du chemin prévu par les développeurs, vous n'allez pas cesser de sauvegarder/charger votre partie jusqu'à trouver "le bon chemin". Il faut s'y faire. Enfin, le jeu est foutrement difficile ! Vraiment. J'adore les jeux difficiles, j'y suis habitué, mais là c'est parfois abusivement injuste. Parce que j'en ai un gros (d'égo – quoi d'autre ?), je me suis lancé dans la difficulté dite "réaliste", mais après avoir passé 6 h sur une mission qui durerait déjà 2 h en temps normal, je songe à faire preuve d'humilité et à baisser la difficulté d'un cran ou deux. Vous voilà prévenu. Sinon, mis à part l'interface de gestion d'armée qui mériterait d'être retravaillée et des dialogues qui sonnent parfois un peu clichés, Terminator: Dark Fate – Defiance vous séduira avec de solides arguments, tels que sa campagne dynamique, sa complexité grisante, son sound design de qualité, la variété d'unités disponibles et ses cartes travaillées, entre autres. Alors, sortez la CB et rejoignez la résistance !