Avis sur 44 Minutes in Nightmare

Après 25 heures de jeu et l'obtention de tous les succès (le compteur s'est remis à zéro automatiquement), il est temps de donner mon avis sur 44 Minutes in Nightmare. On incarne un individu quelconque, qui se retrouve propulsé dans les cauchemars d'une jeune fille comateuse, et dont l'objectif est d'en ressortir, si possible en la sauvant par la même occasion. Ces cauchemars se matérialisent sous la forme d'un immense labyrinthe, composé de dizaines et de dizaines de salles plus ou moins vastes (généralement assez petites). Pour espérer s'en sortir, il faudra parcourir ce vaste environnement dédaléen à la recherche d'objets (certains sont indispensables, d'autres moins, mais tous peuvent avoir leur utilité, tout dépendra de votre manière de jouer), tout en évitant au maximum les monstres et pièges qui s'y trouvent. Vous avez 44 minutes pour trouver la sortie, de plus vous serez confronté à l'augmentation de votre niveau de peur et de votre pollution mentale, paramètres dont l'impact peut être significatif sur la suite de la partie. Il n'y a pas de sauvegarde. Après avoir perdu, il faudra tout recommencer, sachant que l'environnement et l'emplacement des objets sera complètement différent à chaque fois. Le jeu s'apparente donc à Monstrum, mais il parvient à se démarquer grâce à des mécaniques qui lui sont spécifiques, lui conférant sa propre identité et le rendant plus amusant. J'ai bien aimé jouer à Monstrum, mais je préfère 44 Minutes in Nightmare, sur lequel j'ai passé plus de temps et en passerai sans doute encore. On sent que le développeur est un passionné, et qu'il aime les jeux vidéo. On ne peut pas vraiment dire que le jeu fasse peur, cependant un cocktail d'éléments réunis fait que la tension s'installe progressivement : le silence (absence de musique), troublé par un cri de terreur ou un coup de tonnerre, les bruits produits par les monstres, l'horloge qui tourne, la sensation d'avoir perdu son chemin, les jauges de peur et de pollution mentale qui montent, le fait de ne pas trouver les objets que l'on voudrait. Ce mélange contribue à rendre l'atmosphère pesante. Le donjon se renouvelant et les objets changeant de position à chaque nouvelle partie, il est vrai qu'il y a une part de chance. Au départ, on peut avoir le sentiment que le jeu est vraiment difficile, voire impossible à finir. Mais c'est en persévérant, en recommençant encore et encore, que l'on finit par comprendre comment il fonctionne, pour finalement réussir à le terminer assez régulièrement. Quelques mots sur les monstres. Ils peuvent se montrer particulièrement véloces et vous poursuivre suffisamment longtemps pour vous mettre en difficulté, l'endurance du personnage étant limitée. Il faut y aller prudemment, surtout en mode difficile. Pour conclure, je dirais que 44 Minutes In Nightmare est la preuve que l'on peut faire un très bon jeu avec des moyens limités. Je ne sais pas si des mises à jour sont prévues, mais j'y serai attentif.