Temps de jeu:
5377 minutes
Franchement, j'ai adoré ce jeu, qui est assez prenant, sans durer trop longtemps pour lasser (une quinzaine d'heures). Le système de ce jeu de plate-forme a osé des originalités, qui constittuent la base même de son concept, et qui méritent à elles seules de l'essayer. Vous acquérirez progressivement des compétences, et celles-ci vous permettront d'utiliser les éléments de décor (les décombres du titre) comme éléments fondamentaux pour progresser. Car vous devez vous-même modifier le décor (et pas seulement le démolir) pour progresser dans les niveaux, et revenir dans le temps si vous avez raté quelque chose. Un peu comme un puzzle-game. Le concept aurait pu être davantage poussé, mais l'expériencen' en demeure pas moins intéressante.
Car à côté de son originalité de gameplay, il faut bien garder en tête que Giga Wrecker est un jeu indépendant, avec ses défauts et ses qualités.
Au rang des défauts, rapidement: des collisions avec les éléments de décors pas toujours logiques (on passe au travers de certains éléments et pas d'autres) et frustrantes, mais tempérées par la dimension "die and retry". Des écrans parfois trop austères (skill ou carte). Et certaines habiletés qui n'apportent qu'un intérêt esthétique à l'histoire (notamment les nombreuses "arche abilities", qui auraient pu par exemple apporter d'avantage de petits bonus tactiques selon les variantes).
Parce qu'au niveau de l'esthétique, on rentre vraiment dans un travail soigné, pour un petit jeu. L'univers tout entier baigne dans un design post-apo/futuriste assez original, vraiment très réussi et cohérent. Les tableaux narratifs, quoique fixes, sont vraiment des oeuvres d'art, totalement raccords avec le reste, tout en appuyant la personnalité des personnages (nous y reviendront). Les musiques, malgré des boucles parfois un peu courtes, sont vraiment très belles, et alternent toujours au bon moment les passages contemplatifs, lyriques, ou la violence des affrontement. Et les affrontements avec les boss, qui constituent l'enjeu de l'histoire, sont certes assez dirigistes, avec des patterns à comprendre pour triompher, mais bien personnalisés et précis.
Surtout, l'histoire et les personnages sont vraiment bien menés, avec une psychologie très construite, et une évolution progressive du personnage principal, qui change progressivement sa vision du monde, avec une petite nuance de "Quète initiatique" toujours très sympa. Et d'une manière générale, au fil des bulles de dialogues, la personnalité des personnages, Y COMPRIS DES BOSS (qui ne sont pas là juste pour se faire exterminer), est précisée par petites touches. Sans spoiler, l'histoire, qui commence d'une façon des plus classiques, sans être une révolution, est très bien menée, et d'une profondeur et une subtilité inattendues au départ.
Au final, si j'ai trouvé le système de jeu très sympa quoique perfectible, je suis tombé amoureux de tous les à-côté: les designs, les musiques, les personnages, l'univers. J'espère sincèrement qu'une suite sera donnée à cet opus, en en conservant le niveau d'exigence et en en améliorant les quelques défauts.
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