Temps de jeu:
947 minutes
[h1]Templar Battleforce se présente tel un pur jeu tactique au tour par tour, sanctionnant la moindre erreur, tant au cours des confrontations que dans le cadre de l'optimisation. Impitoyable, antichambre de la brutalité, un titre réservé à l'élite.[/h1]
Faire fi de la direction artistique disgracieuse est un prérequis. Je conçois que le visuel puisse apparaître accessoire mais, en ce qui concerne Templar Battleforce, les environnements se déclinent en bouillies pixelisées, certaines textures agressant les rétines. Pour le reste (escouade et ennemis, menus), c'est correct sans être étincelant.
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Les missions victorieuses génèrent des points d'expérience qui permettent aux templiers de monter de niveau et de déverrouiller des pans du tentaculaire arbre de compétences. Ce dernier permet d'améliorer ces dernières, d'en obtenir de nouvelles ; mais aussi d'acquérir des armes et des armures plus performantes, des équipements dits de guerre (deux emplacements) et des reliques (armes, armures ou fonctionnalités uniques, un seul templier pouvant s'en équiper).
Autant dire qu'une optimisation pertinente s'avère capitale: tant au niveau du choix de l'équipement (chaque pièce coûte un nombre de points dont le maximum est fixé par le niveau du combattant) que de l'axe de progression des templiers. L'impact des caractéristiques (force, courage, concentration, volonté et rapidité) est parfois semi-cryptique, intégrant un système de jet de dés (faibles et forts) qui valide (ou pas) la réussite d'une action, le tout saupoudré de pourcentages. En fonction de son profil, chaque templier améliore ses aptitudes (tir, corps à corps, jet de grenades, tactique, évasion, ingénierie, furtivité, etc). Se superposent les talents qui font office de compétences à utiliser lors des confrontations.
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Huit classes sont disponibles: si quatre sont jouables d’entrée (un unique capitaine, des soldats, des ingénieures et des éclaireurs), quatre autres sont à déverrouiller par le biais de l'arbre de compétences (Hydre, Neptune, Paladin et Berserker). Cependant, il semble indiqué (à regret) de se concentrer sur les carrières de base (notamment les soldats qui font office de fer de lance) car, en s'éparpillant, on n'obtient des unités de puissance moyenne, qui se font concasser dès que l'adversité monte d'un cran.
En ce qui concerne le gameplay, les six ou sept premières missions ne posent pas de difficultés majeures. Par contre, la suite des réjouissances tutoie le cauchemar. Sachant que le titre n'est pas traduit en français, parfaitement cerner les objectifs avec acuité s'avère vital. Dans le cas contraire, errer et s'éparpiller équivalent à creuser sa tombe, les ennemis déferlant inlassablement, jusqu'à submerger l'escouade qui ploie sous la masse engagée. Utiliser à bon escient chaque compétence et adopter des postures tactiques en adéquation, avec le contexte et l'adversité, est le minimum requis pour s'extirper du guêpier dans lequel notre escouade s'est fourrée. Fortement anxiogène, Templar Battleforce renvoie aux X-COM de la première génération.
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D'une laideur incroyable, Templar Battleforce se démarque par son caractère impitoyable. Autant une optimisation pointue des templiers qu'une science tactique affûtée s'avèrent prépondérantes. Un titre destiné aux plus opiniâtres et expérimentés, ne tolérant pas l'à-peu-près. Que seuls 3.2% des joueurs aient conclu la campagne, en mode facile, illustre l'élitisme induit. Les joueurs qui s'effritent à la moindre contrariété, incapables de gérer leur frustration, sont invités à passer leur chemin.
[h1] -= 12/20 =- [/h1]
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