Temps de jeu:
100 minutes
Cette petite balade relaxante parvient à poser son ambiance mélancolique grâce à sa réalisation assez soignée, et son décor automnal figé dans l'agréable lumière orangée du couchant.
Mais attention à plusieurs détails qui s’avèreront certainement rédhibitoires pour certains :
-C'est extrêmement court (terminé en 30 min – sans les "achievements" qui rallongeront peut être un peu la durée de vie*), et la zone explorable est plutôt restreinte.
-Le périmètre de jeu très fermé laisse entrevoir au loin deux séduisants bâtiments qu'on imagine pouvoir visiter, mais dont on comprend (en se cognant à d'irritants murs invisibles) qu'ils sont en fait inatteignables et purement décoratifs : Très frustrant.
-La boucle musicale est adaptée et reposante, mais répétitive – et pour un jeu d’une durée aussi faible, ça me semble un peu dommage d’arriver à inspirer le moindre sentiment de redondance. (Sinon, l'ambiance sonore est convainquante et agréable, tout comme la voix de la narratrice).
-Dans le descriptif de sa page Steam, le jeu déclare s'inspirer de "Gone Home" et "Dear Esther", mais c'est finalement très relatif... Certes, le principe est identique, mais malheureusement, [i]"Home is where one starts"[/i] propose beaucoup moins de narration que "Dear Esther" & "Gone Home"! (Et qui plus est uniquement en anglais et sans le moindre sous-titre).
-De plus, (toujours en comparaison de "Gone Home"), il offre beaucoup moins de réelles interactions. Pour donner un exemple, arriver à la fin nécessite juste de trouver une seule clé - et de façon très désagréablement dirigiste. Quant aux rares objets observables, ils n'apportent pratiquement jamais d'interaction utile, ni d'appui à la narration.
-Si je devais être mesquine, je dirai donc que si [i]"Home is where one starts"[/i] hérite effectivement de quelque chose de ces deux jeux comme il le prétend, ce n'est pas forcément de la façon dont il voudrait le faire croire : Ce qui le rapproche de "Gone Home", c'est son thème "retour dans le passé", et son niveau graphique (très correct, mais finalement assez inférieur à celui de "Dear Esther"). Et ce qui le rapproche en revanche davantage de "Dear Esther", c'est la maigreur absolue de son interactivité...
On sent que ce jeu était un pur simulateur de marche auquel ont été rajoutées quelques fioritures et quelques bribes de scénario pour tenter de l’enrichir un tantinet. L'effort est bien sûr louable, bien que le résultat soit vraiment [b]très[/b] léger.
Mais objectivement, j'ai personnellement trouvé l'atmosphère réussie et attachante. Et dans la mesure où son prix est tout aussi infime que son contenu (surtout soldé), il n’est pas trop risqué de se laisser tenter si vous aimez le style, et que les différents soucis évoqués ne vous rebutent pas trop : Son rapport qualité / prix ne me semble pas malhonnête.
Je ne le conseillerai cependant qu’aux adeptes de ce genre assez particulier! Les autres risquent d’être un peu déçus par son contenu carrément famélique sur quasiment tous les plans.
*[i] Màj : Tous les succès débloqués en un peu moins de deux heures.[/i]
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