Avis sur Inkulinati

J'ai mis moins d'une quinzaine d'heures dans Inkulinati pour une épopée complète (une épopée, c'est un run sur trois actes). Inkulinati, c'est un roguelite avec des combats en tour par tour qui se déroulent sur des pages de manuscrits médiévaux. Ca ressemble un peu au terrain de jeu d'un Worms surtout sur certaines pages où il y a bcp de verticalité. Trois types de combats : Inkulinati contre bêtes, bêtes contre bêtes, Inkulinati contre Inkulinati. Une ressource principale : l'encre. On démarre avec une réserve qu'on peut améliorer et il y a des taches sur le terrain où il faut positionner son Inkulinati ou ses bêtes pour la recueillir. Avec cette encre, on peut dessiner les bêtes qui serviront au combat. Le combat demande de bien penser au placement de ses pions (Inkulinati et bêtes) pour recueillir l'encre, frapper de dos pour un maximum d'effet, et surtout faire tomber ses ennemis en les poussant dans la marge. Pousser dans le vide est imparable quelque soit la force des adversaires ; et si une bête précipite votre Inkulinati, la partie est perdue. L'IA, plutôt correcte, l'utilise d'ailleurs très souvent. Il y a un gros manque d'équilibre entre les diverses écoles de bêtes. Toutes ont des bonus mais certains bonus sont plus puissants que d'autre. On démarre avec les écoles des lapins et des chiens, et on va se rendre compte qu'ils ne sont vraiment pas les plus forts. Par exemple, les pigeons sont avantagés par le fait qu'ils peuvent voler. Sur des cartes verticales, ce n'est pas un petit avantage pour atteindre l'objectif. D'autres, comme les squelettes infligent de l'empoisonnement en plus des dégâts, les créatures infernales enflamment et les poissons ajoutent, eux, des dégâts de noyade. Pour éviter qu'on choisisse toujours les bêtes les plus fortes, le jeu a une mécanique d'ennui ; l'Inkulinati se lasse à toujours dessiner les mêmes bêtes, ce qui augmente leur coût en encre. Comme dans tous les roguelites, il y a possibilité d'améliorer son Inkulinati, de le soigner ou d'acheter des nouvelles bêtes à dessiner. Ca reste cependant assez plaisant à jouer. Mais le principal atout du jeu, c’est sa patte graphique, le sentiment de voir s'animer une enluminure. Le ton est à l'humour un peu paillard avec des bêtes qui pètent, qui rotent, qui montrent leur derrière ; la main de l'Inkulinati peut intervenir dans les combats, comme dans un Monty Python. A tester... c'est un joli petit jeu.