Temps de jeu:
690 minutes
Alors voilà un jeu d’ambiance dont le concept ne plaira certainement pas à tout le monde, mais auquel j’ai personnellement bien accroché !
Pour ceux qui se poseraient la question, OUI le jeu est désormais jouable sur un moniteur SANS casque VR.
Il se manipule au clavier/souris comme à la manette et les touches sont remappables, donc même si il a été un temps un jeu exclusivement VR, il n'y a désormais aucun souci pour y jouer sur un PC de façon classique.
Dès le début, the Invisible Hours annonce la couleur : on est entre le jeu et le film, mais ce n’est ni un jeu ni un film – plutôt une pièce de théâtre vaguement interactive dans laquelle on vous autorise juste à vous déplacer dans le décor et à regarder certains objets, (sans jamais interagir ni influer sur les acteurs ou l’intrigue dont vous serez uniquement spectateurs.)
Il est cependant possible de mettre l’action sur "pause", de l’accélérer ou la rembobiner… et c’est tout.
En fait, tout le principe est ici d’assister et découvrir le rôle de chacun dans l’intrigue tarabiscotée qui constitue la pièce, et je n’en dirai pas plus, car il serait compliqué de ne pas spoiler.
Je dirai simplement que personnellement, l’histoire m’a plu, et que le point de vue de chacun des personnages apporte son lot de nouvelles infos intéressantes. (Il est également possible de lire les lettres et textes que vous trouverez ça et là, et qui seront ensuite disponibles dans le "théatre" qui sert à la fois de hub et d'interface.)
Malgré l’absence totale d’interaction active avec les personnages et l’intrigue, le concept d’une enquête se déroulant sur une île isolée m’a légèrement rappelé l'excellent Maupiti Island des années 90, dans lequel on vivait et revivait à l’infini une investigation aux événements bien scriptés dans le temps, mais de façon libre et non linéaire. À la différence près que dans The Invisible Hours on se trouve comme un fantome éthéré incapable de parler à personne, ni d'influer sur quoi que ce soit, et où seul le déblocage des succès et la collection de lettres, photos et preuves offre un sentiment de progression et de complétion de l’intrigue.
J’ai obtenu ce jeu dans le "Tequila Works Bundle" pendant les soldes (Rime + The Sexy Brutale + The Invisible Hours), et dans cette configuration de 3 jeux bradés pour environ 17€, le tarif me semble correct. En revanche, je ne le conseillerai absolument pas au prix à 35 balles, étant donné son concept particulier extrêmement peu interactif et hyper répétitif, qui n’offre qui plus est strictement aucune rejouabilité une fois qu’on l’a proprement essoré (personnellement, un peu moins de 12h pour le boucler à 100% avec tous les succès…)
Il n’empêche que j’ai trouvé le jeu tout à fait attachant, bien pensé et bien réalisé.
Au rayon des petits problèmes, on peut lui reprocher une spatialisation de certains sons maladroite (notamment dans l’immense Hall, ou les acteurs se parlent de loin, mais ou seuls les plus proches sont audibles du fait qu’ils sont trop éloignés les uns des autres).
Globalement la voix de Sarah est souvent trop faible à de nombreux moments de l'histoire.
Quelques bugs, genre le perso qui tombe sans fin à travers le décor, nécessitant un redémarrage...
J’ai personnellement bien galéré à comprendre comment simplement sortir du jeu autrement que par un Alt+F4 = il y a une petite porte cachée dans le menu pause tout de suite à gauche, avant la grande porte en remontant l’escalier...
Au delà de ça, rien de bien grave, et j'ai trouvé sympa de déambuler librement au milieu de cette pièce de théâtre au scénario façon "A.Christie" franchement bien foutu.
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