Temps de jeu:
260 minutes
Warrior Kings est clairement un des meilleurs jeux de stratégie qu'il m'ait jamais été donné de jouer. Le jeu, sorti en 2002, a été innovant sur bien des points: choix de faction dynamique au cours de la partie, lignes de ravitaillements ou encore une forte composante city builder.
WK se démarque par des factions totalement distinctes, qui se jouent de façon diamétralement différentes. Les factions sont au nombre de 5. Les 3 orientations principales sont les païens, la renaissance et les impériaux. Les païens s'appuient sur des démons et des troupes versatiles pour submerger l'adversaire. Ensuite vient la renaissance, basée sur l'économie et qui possède les meilleures armes de siège. Finalement, les impériaux s'appuient sur une armée solide, de très bonnes défenses et des inquisiteurs et autres évêques qui peuvent faire appel à des actes divins pour se débarrasser des hérétiques. En outre, il est possible de combiner impérial ou païen avec la renaissance pour obtenir deux autres factions, qui sont des hybrides: les païens-renaissances (avec des armes de sièges et des morts-vivants) et les impériaux-renaissances (armes de sièges et redoutables dragons à cheval). Cela donne 5 factions variées, qui sont toutes amusantes à jouer. Ce qui est d'autant plus remarquables est que le choix de faction se fait au courant de la partie: en fonction des bâtiments construits, on s’orientera vers un des 5 alignements possibles du jeu. Il est alors possible de réagir au déroulement de la partie en choisissant une faction qui comblera une lacune de votre jeu ou qui répondra au choix de l'adversaire.
En plus de proposer une grande variétés de factions, le gameplay en lui-même est particulièrement original, et allie la gestion économique et militaire d'une façon qui n'a pas été reproduite depuis lors dans les jeux de stratégie. D'un point de vue économique, le jeu est axé sur la collecte de ressources. Celle-ci commence avec l'acte de collecte proprement dit (abattage de bois ou extraction de minerai d'or, de pierre ou culture de blé,...), et puis se continue en rassemblant ses ressources dans un village, d'où elles doivent être acheminées vers un manoir avant de pouvoir être utilisées. Cela donne vie à des lignes de ravitaillements, qui permettent diverses stratégies de perturbation de l'économie adverse ou la mise en place de lignes de ravitaillements complexes utilisant des ports et défenses naturelles pour que le transport de ressources soit le plus sûr possible. Combiné au fait que les troupes nécessitent un entretien en nourriture pour survivre, on comprend l'importance de ces lignes de ravitaillements et l'intérêt stratégique inégalé qu'il ajoute.
Un autre aspect que j'ai particulièrement apprécié est la construction de ses villes: le jeu divise en effet les bâtiments en deux catégories, les bâtiments urbains et ceux de village. Cela donne vie a de grandes villes entourées de murailles et bien protégées tandis que les campagnes sont ouvertes et sont constituées de champs et mines qui sont bien plus vulnérables. Le jeux pousse ainsi à l'expansion territoriale (pour acquérir plus de ressources) tout en créant des places fortes qui peuvent servir de refuge en cas d'attaque, ce qui rend le jeu très dynamique.
Le composante militaire de ce jeu est tout aussi réussie. Le jeu utilise un système pierre-papier-ciseau entre les troupes, où chaque unité possède ses forces et faiblesses. En plus des troupes conventionnelles (archers, piquiers,...), le jeu propose de nombreuses unités spéciales (comme l'archange, le démon-araignée, le béhémoth,...) qui enrichissent un jeu déjà bien fourni. Pour accompagner cette diversité, une bonne tactique est vitale: il faut impérativement faire de la reconnaissance et faire appel à des éclaireurs, mettre les troupes en formations (il y en 4, chacune avec ses propres avantages et défauts), et adapter sa composition de troupe à l'adversaire. Le terrain et le relief jouent de plus un rôle fondamental. Des arches en hauteur massacreront par exemple des archers en contre-bas.
Jusqu'à présent, je n'ai pas tari d'éloge pour ce jeu, et en ce qui concerne les mécanismes proprement dit, le jeu est impeccable, mais il convient de soulever tout de même quelques critiques: premièrement, le jeu date de 2002, et les graphismes, même s'ils ne sont pas moches s'en ressentent. Deuxièmement, le pathfinding du jeu est parfois vraiment défectueux et il n'est pas rare de devoir baby-sitter ses troupes pour être sûr qu'ils accomplissent ce que l'on veut. Finalement, et c'est mon plus grand reproche, il n'y a pas de mode escarmouche dans le jeu Warrior Kings. Pour profiter pleinement de son potentiel, il faut donc y jouer en multijoueur. Heureusement, ceci a été corrigé par l'opus suivant dans la série: Warrior Kings Battles, que je recommande vivement.
Le dernier aspect que je veux considérer est la campagne solo. Et j'ai gardé le meilleur pour la fin! Jamais, je n'ai été aussi immergé dans une campagne solo que dans ce jeu. La campagne scénarisée propose de suivre un jeune noble, Artos, dans le monde d'Orbis. Les missions, variées, donnent parfois lieu à des décisions qui affectent le restant de la campagne! Trois fins différentes sont ainsi possibles!
En conclusion, je vous recommande vivement l'acquisition de ce jeu. Si vous suivez mon conseil, je vous propose de rejoindre le groupe steam dédié au jeu Warrior Kings et à son successeur Battles, déjà forte d'environ 150 membres.
Cette communauté est la suivante: http://steamcommunity.com/groups/WARKC
Nous pourrons ainsi y organiser des matchs multijoueurs, et vous pourrez y trouver de l'aide et des conseils pour jouer!
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