Temps de jeu:
539 minutes
[h1]— Lapin c*rétin ! BWAAAAAAH !
— Ha non, ce n'est pas un jeu Ubi...[/h1]
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[h1]EN RÉSUMÉ[/h1]
[b]Les bons points :[/b]
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[*] L'univers ;
[*] La D.A ;
[*] Quelques nouvelles mécaniques de jeu par rapport au premier ;
[*] Toutes sortes de missions annexes, pour ceux qui en veulent ;
[*] Des choix, des conséquences, une fin qui diffère selon vos actions ;
[*] Les cinématiques et les chansons du Savant Fou ;
[*] Peut-être que c'est sympa à jouer si on n'a pas fait le premier opus.
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[b]Les points à signaler :[/b]
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[*] Une certaine confusion règne dans le jeu : les objectifs ne sont pas toujours clairs, les combats sont anarchiques, le suivi des quêtes annexes est brouillon ;
[*] Oswald pénible et inévitable ;
[*] Gus-le-Navi-de-Mickey aussi peut être pénible ;
[*] Mode co-opératif inopérant ;
[*] Les sauts trop hasardeux ;
[*] Sans doute dispensable si on a déjà fait le premier opus, car l'effet de surprise n'est plus vraiment là, le [i]pitch[/i] a moins de saveur, il y a pas mal de redites (musiques, personnages, endroits traversés...), et l'univers a globalement moins de charme.
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[u][b]Introduction[/b][/u]
Suite directe du premier volet paru exclusivement sur la Wii de Nintendo, [i]Disney Epic Mickey – Le Retour des Héros[/i] (que j’abrégerai « EM 2 »), qui a ici eu le bon goût d' être multi-plateformes, vous (re)plonge dans le Monde de la Désolation, un Disneyworld parallèle où vivent les toons mal-aimés ou oubliés, à commencer par [i]Oswald the Lucky Rabbit[/i].
[u][b]Graphismes[/b][/u]
La direction artistique, dans un style cartoon, est très sympa, dans la lignée de celle du premier épisode. On retrouve avec plaisir ce monde à la fois coloré et décrépi, enfantin et ténébreux, même si, d'une manière générale, l'univers se révèle moins sombre que dans le premier opus.
[u][b]Bande-son[/b][/u]
EM 2 est habillé par de jolis thèmes musicaux dont se dégage beaucoup de nostalgie mais aussi, lorsqu'il le faut, de belles envolées orchestrales, qui soulignent comme il le faut l'action. Les bruitages, dans un esprit très cartoon, collent parfaitement au jeu, et les voix des personnages font mouche.
Mention spéciale pour les passages chantés du [i]Mad Doctor[/i], très réussis et drôles. Je les apprécié alors que j'ai pour habitude d’abhorrer les comédies musicales et les passages chantés dans les fictions.
Le jeu est en VOST, ce qui est parfait pour ceux qui, comme moi, aiment profiter du doublage originel, mais l'absence de VF intégrale peut sans doute être un frein pour de jeunes joueurs.
[u][b]Jouabilité / gameplay[/b][/u]
Les commandes sont attribuées intelligemment. On trouve vite ses marques, et Mickey y répond très bien.
La mécanique de jeu principale, qui repose sur la dualité peinture / dissolvant, est agréable, même si elle est très dirigée (seuls les éléments définis sont sensibles à ces interactions). Cependant, cette mécanique est bien intégrée, et la manière dont on l'utilise influence l'histoire et le [i]gameplay[/i].
Dans la même logique, Mickey peut commettre des actes dont il devra assumer les conséquences : il peut avoir le choix de donner un objet à un personnage, à un autre, ou de ne rien faire, ce qui influence aussi la manière dont il progressera dans l'aventure et / ou dont elle se terminera.
Malheureusement, le gameplay a aussi son lot de bémols. Ainsi, il faut composer avec des passages dans lesquels les sauts sont difficiles à estimer, et où on se plante bêtement, trahi par un angle de vue ; une perspective qui donnait la certitude que le saut allait réussir.
Mais le pire n'est pas là. À vrai dire, le truc le plus agaçant du jeu vient d'une certaine confusion ambiante.
Ainsi, dès le début du jeu, Gus le Gremlin, dont les conseils parfois répétés à outrance sont horripilants, vous indique comment éliminer un ennemi. C'est le premier du genre, un ennemi simple donc. Pourtant, la routine à assimiler, en 3 étapes et nécessitant la complicité d'Oswald, m'a tout de suite semblé un peu laborieuse pour un ennemi basique.
Se pose ensuite le souci de la complicité avec Oswald car, même en solo, il faut jouer avec lui. Dirigé par une I.A alliée parmi les plus bêtes que je me souvienne avoir vu dans un jeu, il est régulièrement source de ralentissement ou d'échec pour Mickey.
En y regardant de plus près, la « complicité » avec Oswald apparaît vraiment superficielle, forcée, poussive, parce qu'il ne sert que pour pour des actions terriblement basiques, comme activer des interrupteurs ou sonner les ennemis. Des actions qui semblent franchement dérisoires, secondaires, presque inutiles. On finit donc par se demander pourquoi il est là. La présence du lapin sonne vraiment comme une fonction intégrée au chausse-pieds et à la dernière minute.
Si on ajoute, en plus, l'attitude hyperkinétique des ennemis, qui se déplacent assez vite, sont plutôt agressifs, et laissent des ouvertures très (trop?) courtes, et ce dès le début du jeu, ça n'arrange rien.
Tout cela mis bout à bout, fait qu'une fois dans le feu de l'action, Mickey se retrouve trop souvent face à un ennemi surexcité qu'il tente de maîtriser (ou un mécanisme qu'il tente d'activer) selon une routine un peu lourdingue qui nécessite l'aide d'un acolyte trop occupé à rebondir dans les flaques de dissolvant, tout en se faisant frapper par un autre ennemi (ou un mécanisme) hors-champ, ce qui lui fait rater, encore une fois, son action...
Tout cela est donc assez mal senti. Étrange, pour un jeu à priori destiné à un jeune public et qui semble vouloir le prendre par la main.
Pour couronner le tout, Oswald est là pour justifier le mode 2 joueurs co-opératif, mais la version PC de EM 2 ne supporte pas ce mode de jeu. On a donc un [i]side-kick[/i] réellement et fondamentalement inutile.
[u][b]Scénario[/b][/u]
Dans cette suite, Mickey revient dans le Monde de la Désolation pour aider Oswald à lutter contre une nouvelle menace.
C'est beaucoup plus classique que le [i]pitch[/i] du premier opus, qui nous présentait un Mickey gaffeur et responsable de la destruction du monde d'Oswald, et Oswald qui avait trop le seum sur Mickey, quoi, genre. J'en rigole, mais ce contre-pied à l'image habituelle de la souris était rafraîchissant. Dommage que EM 2 se soit contenté de quelque chose de plus classique.
S'en suit une histoire assez prévisible avec les bonnes petites morales qui vont bien, mais ça reste dans une certaine norme, ni bon, ni mauvais. Et puis, ça colle à l'univers du jeu et à l'héritage Disney.
[u][b]Conclusion[/b][/u]
En définitive, EM 2 est un de ces jeux avec le séant entre deux chaises : pas complètement raté, pas complètement réussi. Il aurait 5 sur 10, ou un petit curseur au milieu de la barre, si Steam intégrait un système de notation moins manichéen.
C'est un jeu assez sympathique, si on sait passer outre ses défauts, mais il vaut peut-être mieux le réserver aux plus curieux, à ceux qui sont vraiment nostalgiques des jeux « Mickey Mouse » ou, éventuellement, aux enfants, bien que ceux-ci auront peut-être besoin d'un peu d'aide.
*Avis modifié pour correction.
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