Avis sur Tron: Identity

Petit visual novel très sympathique, surtout si on aime l'univers de Tron. L'enquête est plutôt sympas à suivre et les différents personnages que l'on rencontre sont plutôt intéressants et nuancés. La direction artistique est elle aussi un bon point fort, avec de jolis visuels dans le style de Tron Legacy et des musiqus qui mettent dans l'ambiance. La durée de vie de l'histoire est d'environ 3h, un peu plus si l'on prends le temps de finir toutes les puzzles. Ces puzzles sont justement le seul point négatif à mon goût, ils sont assez peu intuitifs et pas satisfaisants à finir, heureusement on a la possibilité de les passer.

- Coté visuel et musique, c'est pile à la hauteur de ce que j'espérais. - Coté concepts architecturaux, que ce soit les batiments visuels ou les concepts techniques relatifs à un monde numérique, je suis nettement déçue. = bref, c'est en tous points un produit Tron officiel. Y'a au moins ça de confirmé. Mais c'est pas le pire des films et jeux Tron, non plus. Bon. Je vais faire un effort pour expliquer. Dans les 'plus' : - La BO est bien. Pas extra ; c'est pas celle de l'Héritage. Mais 'est au niveau de La Révolte. - Le design graphique des personnages est le meilleur de tous ce que j'ai vu dans la saga, après le fil original. - Le design des décors est une absolu chef-d'oeuvre. Mais je ne suis plus surprise car je connaissais Thomas was Alone, et je suis en train de me faire Subsurface Circular. Le studio est un maître d'oeuvre. Comme d'habitude. - Les branchements relationnels avec les personnages ? Un pur kif. Un kif de délicieuse, délicieuse ironie. Merci. (Juste, domage qu'on n'ai pas eu une vraie bibliothèque, ou des archives où cet cet élément de gameplay aurait officiellement figuré dans l’univers. Ça aurait été la cerise.) - On est pas complètement affamé du côté du lore : on apprend officiellement que les programmes peuvent choisir leur apparence, et que c'est volontairement ou par traduction qu'ils ressemblent à des humains. On n'est pas encore arrivé à la fluidité de genre d'une routine à l'autre, mais y'a déjà de l'idée. Merci le studio pour ce petit élément de réalisme. - Prinz est un oinion. Corrompu en morale bleue, loyal en morale orange. Un peu contradictoire. Compliqué. Ses descriptions sont agaçantes, son comportement pourtant, est surprenament sage et sympathique. Il fait assez volontiers confiance, montre du courage, et une grande curiosité. Ce qui détonne avec le cliché qu'il semble avoir été construit pour représenter ici. - Je n'ai pas grand chose à dire sur le mini-jeu.... Il est là. Il fait son taf, tranquille, dans son box, avec son pop-corn. Je sais pas. Cela rajoute une raison de jouer. S'il y avait eu plus de temps pour développer Identity, j'aurais préféré un groupe de minijeux différents un demineur, mais je vais pas râler. Dans les 'moins' La liberté de choix est illusoire à un certain niveau : Les choix affectent les événements, mais pas la narration avec une morale forcée dans la gorge; si on pense pouvoir jouer le rôle d'un programme, nope : le scénario s'attend à ce qu'on apporter un jugement moral humain sur tout ce qui se passe autour de nous...même alors que notre directive première était de ne pas interférer avec les événements. Il y a beaucoup d'incohérences mineures de scénario (attention, spoilers) : - Question conflits sociaux et politiques, tout cela sent le réchauffé : la Mer de Simulation est ici remplacée par des arbres de données, et les programmes isomorphes par des isomorphes "automates"... Mouais non. - J'aimais bien l'idée des données sauvages enregistrées par l'environnement qui sont cristallisées dans des sortes d'arbres. Mais cela n'a rien a voir avec une banque de donnée sauvegardées exprès. L'Arq est sensé être un système de sauvegarde de Flynn. Or le support de données du Dépôt, est un jardin ou les données poussent toute seules? Aucune bibliothèque dans des supports déjà organisés, aucune donnée crée par des programmes? Ça ne tient tout simplement pas. - Aucun des programmes connus sauvegardés par le système maître ne semble être actif sur ce système, à part Tron qui est vaguement mentionné dans une scène optionnelle : où sont les sauvegardes des programmes du système maître ? Dans les feuilles des arbres ? - Si seul les programmes minimaux nécessaires à faire tourner une sauvegarde sont actifs sur ce système, afin de ne pas prendre trop de place, pourquoi y a-t-il un Iso comme administrateur ? - Et si Flynn a volontairement envoyé un maximum d'Isos sur ce système pour les éloigner de Clu, pourquoi les personnages agissent-ils, et en insistant là-dessus en plus, comme s'ils n'étaient pas des Isos ? Fanatisme ? - La notion de religion inhérente à l'univers de Tron est un peu décousue. Sur l'Arq, selon quelques dialogues optionnels, tous les programmes sont sensés n'avoir connu que Flynn, or ils remercient "les" concepteurs pour leur destins / capacités / etc. Quels concepteurs ? Le lore sonne douloureusement creux là dessus. En effet, un de ses souvenir expliquant comment Prinz a eu son job dans le système le montre machiavélique. Mais s'il n'avait pas été isomorphe, son choix aurait été logique et attendu d'un programme. Cette ambiguïté morale n'est pas déplaisante dans le contexte narratif. Cependant, la ou ça devient trop flou, c'est qu'il représente également une sorte de clergé religieux, ou du moins du loyalisme religieux, or il semble, au mieux partagé, au pire incohérent quand à sa foi en ce qui concerne les concepteurs. Il sous entend être isomorphe, puis avoir un concepteur, puis vénérer plusieurs concepteurs, puis vénérer Flynn seulement. Ok. J'ai le tournis, là. - Le terme monde extérieur est tantôt utilisé pour désigner le monde des concepteurs, et tantôt pour désigner la ville numérique en contrebas de la zone du Dépôt. - L'histoire donne trop rapidement raison à Cass dans son fatalisme : iel ne tient pas compte d'au moins 2 éventualités quant à éviter la dégénérescence matérielle du serveur de secours. a. Un autre concepteur que Flynn pourrait la restaurer grâce à une sauvegarde tierce après sa destruction (surtout si la pirate a été envoyée par quelqu'un) b. Si la pirate ou un Automate trouve une sorte de god-mode (la clé qu'elle cherchait) qui soit compatible avec elle, elle pourrait formater un secteur et ensuite tous les autres, et ainsi sauver ce système. Enfin, si cela n'est pas prévu dans le canon de la saga, autant le sous-entendre. mais ces trous scénaristiques ne sont pas du tout mentionnés, donc je suppose qu'ils sont des oublis. - Pas sure que le titre Identity soit très pertinent, étant donné qu'il fait référence juste à un seul événement réaliste prévisible, et que l’identifié du personne en question n'est jamais complètement élucidée au delà de l’événement (pourquoi est-il prescient : quelle était sa fonction, quel était son concepteur). - Les intentions du Noyaux non plus ne sont pas complètement élucidées : ce sont eux qui on déplacé Cass. Savent-ils ou non 'la vérité'? Pourquoi envoyer Query enquêter dessus, sinon que pour la mettre au grand jour? - Du coup, une fois l’événement secret découvert par le protagoniste, le choix final m'a été très insatisfaisant : fuir ou se battre. Sérieusement ? Alors d'accord, on est dans un monde binaire, mais... Fin des spoilers. Le Doublage audio : - Certains visual-novels sont doublé par des acteurs. Vu l'age et la renommée de la saga, on aurait pu s'attendre à quelques bruitages pour simuler des voix. Il y avait une occasion de jouer avec les sons qui n'a pas été saisie. Bon. C'est pas grave. ... Comme j'ai dis, c'est pas le pire des scénarios Tron. PS: je n'ai joué qu'une seule fois. Mais ca ne m'a pas pris 9h. Mes temps de jeu sont tous bidons, car le temp de pause n'est pas déduit... Steam devrait nous permettre de les réduire manuellement.

Mitigé sur ce jeu qui capitalise sur l'univers mais peine à apporter du neuf, aucun petit grain de sel qui nous surprend. Ce visual novel s'offre plutôt un skin à la Tron au lieu de nous immiscer dans ce lore riche et jouissif. Contrairement aux autres jeux où on suivait la timeline des films, on peut le considérer comme un spinoff. On y incarne un flic investiguant sur un incident survenu dans le "Dépôt". Dû à sa durée de vie très courte, le jeu rend ses personnages aigrement stéréotypés dans une intrigue pauvre. L'histoire se déroule plutôt devant nous plus qu'on enquête, choisit, cherche les embranchements. Le pire est que les intentions sont visibles dès le début avec des sous-entendus ou des vérités cachés... Qu'on ne découvrira pas du tout pendant notre session de jeu. Pour avoir fait une run en 2h puis une revisite sprintée avec des choix différents, les changements restent soient attendus (donc décevants), soit minimes (toujours aussi décevants). Un coup vraiment raté ! En écrivant ce avis, j'ai fini par changer ma recommandation car les effets visuels n'arrivent pas à sauver le titre à mes yeux, qui aurait pu être aisément étoffé pour le rendre mémorable.

Extrêmement surpris, je ne m'attendais pas à grand-chose pour un jeu narratif à choix mais le jeu respecte superbement l'univers de Tron avec l'ambiance les musiques et les design super beau. Il y a également quelque puzzle qui casse les codes, ce qui diversifie le gameplay. Donc ce n'est pas le jeu de l'année. Mais pour ceux qui veulent replonger dans l'univers de Tron je vous le recommande grandement vous ne serrez pas déçus