Temps de jeu:
4226 minutes
Amateur de jeu narratif et de RPG, j'ai voulu m'essayer à Banishers: Ghost of New Eden, successeur spirituel de Vampyr, que j'avais beaucoup aimé. Banishers est-il donc un jeu à la hauteur de celui-ci ? C'est la question que j'ai cherché à répondre tout au long de ma session de jeu, et autant le dire tout de suite non il n'est pas à sa hauteur. Est-ce que malgré tout c'est un mauvais jeu, non car il est plein de qualité, tout comme il est plein de défauts, et c'est ce que je vais essayer de vous expliquer dans ma review.
Si j'avais été très captivé par l'ambiance de Vampyr, ici il n'est pas question de vampire, mais de fantôme, et dans une zone bien différente de la ville centrale qu'il était possible d'explorer dans Vampyr. Contrairement à Vampyr par contre, Banishers se veut beaucoup plus ouvert, et même s'il reste linéaire, je trouve qu'il est trop ambitieux pour ce qu'il propose. L'exploration n'est pas agréable, et les zones sont très répétitives, et vides en dehors des collectibles, qui sont d'ailleurs pénibles à récolter.
Côté histoire en revanche ça fonctionne bien. Le jeu est narratif, et en ce sens il réussit son objectif. Pour une très bonne durée de vie, de 20h minimum, jusqu'à 60-70h si on cherche le 100%, il peut nous occuper pendant de longues journées, avec un scénario intéressant à suivre, qui est encore plus vivant grâce à un doublage de qualité. Ainsi je me suis très rapidement attaché aux deux personnages principaux aux fortes personnalités, et j'ai aimé suivre leurs périples et leurs histoires.
De plus, Don't Nod l'oblige, au milieu de ce scénario nous pouvons choisir notre propre voie et notre propre destiné grâce à diverses choix, qui, si on peut s'attendre à ce qu'ils soient développés, ne mènent au final qu'à deux routes à cause d'un serment et d'une morale claire (qu'on peut très bien ne pas respecter, mais au profit d'une mauvaise fin évidente) : sacrifier les habitants, en échange de la réanimation de notre bien aimé, ou élever les fantômes, d'une bonne ou mauvaise façon.
En ce sens je me suis senti bloqué par le jeu et limité par mes choix, alors que à certaines occasions j'aurai aimé faire le contraire de ce que j'ai au final du faire à cause de ce que le jeu voulait me faire comprendre. Par contre, tout comme Vampyr, il est toujours agréable de constater l'évolution du monde et des villes qu'on traverse en fonction des choix qu'on aura fait. Par exemple sacrifier le représentant d'une ville peut mener à sa destruction, tout comme bannir un fantôme peut mener à son incarnation en un ennemi plus puissant qu'on devra affronter.
Enfin, ce qui est très intéressant avec Banishers: Ghost of New Eden c'est la possibilité de pouvoir incarner deux personnages différents, un humain et un fantôme, dont la complémentarité fonctionne très bien, et qui d'ailleurs est obligatoire pour progresser. Ainsi, le fantôme pourra voir des choses que les humains ne peuvent par exemple pas voir, ou l'un peut débloquer un passage à l'autre, à condition que l'autre lui révèle celui-ci.
Et cette complémentarité là elle est également obligatoire en combat. Combats qui d'ailleurs ne sont malheureusement pas aussi agréables que j'aurai pu le penser. Au fond c'est très simple pour du Action RPG, il suffit de taper et encore taper, et pour nous faciliter la vie, utiliser parfois les compétences de notre fantôme. Même les parades ne sont pas gratifiantes, et finalement peu utiles. Heureusement que le fusil est déblocable assez rapidement et rend le tout plus satisfaisant à jouer, autrement ça aurait été encore plus autonome.
En bref, Banishers: Ghost of New Eden est un jeu qui aurait pu être prometteur, mais qui parce qu'il a cherché à être trop ambitieux, tend à couvrir ses bonnes idées par ses mauvaises idées. Pour autant, j'ai quand même passé un bon moment dessus, mais toujours moins bon que Vampyr, que j'aurai tendance à plus conseiller.
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