Temps de jeu:
1566 minutes
Puzzle-game à histoire.
Vous connaissez The Witness ? Eh ben Filament, c'est tout pareil, mais en vue de dessus. Lui aussi est divisé en 2 phases de gameplay, à savoir une partie exploration et une autre résolution de puzzles au concept simple. Lui aussi promet de sacrées découvertes. Et lui aussi risque de faire de gros nœuds dans votre cerveau.
Attention, je conseille de découvrir Filament par vous même, sans en savoir trop de ce qu'il en est, [U]l'aspect découverte étant hyper important[/U] pour l'appréciation global du titre. Ainsi je mets la suite sous balise spoiler, [U]ne lisez pas si vous souhaitez un jour vous lancer dans l'aventure[/U].
[SPOILER]Filament vous met donc à la tête d'un astronaute, qui aborde un énorme vaisseau spatial abandonné. Le but va être de progresser en son sein, en résolvant des puzzles, afin de comprendre ce qu'il s'y est passé. Déjà disons-le, et contrairement à The Witness pour cette unique fois, l'histoire de Filament est très importante. Elle n'est pas longue, ni compliquée, mais la narration est bien construite et on VEUT savoir ce qu'il s'est passé ici. Les informations sont divulguées petit à petit, soit en finissant un puzzle, soit avec l'environnement, soit en fouillant le décors. J'ai vraiment accroché découvrir cette histoire. Gros point positif.
Ensuite, les puzzles. Ils sont TOUS basés sur la construction de lignes, c'est à dire que lors de ces phases, on dirige un petit robot qui traine un câble, et on va devoir raccorder ce câble à tous les piliers présents sur le tableau en tournant autour, sans les croiser et sans se bloquer évidemment. Concept ultra classique donc, qui doit être quasi aussi vieux que l'existence même des jeux vidéo. Rapidement, des mécaniques s'ajoutent, complexifiant énormément la chose. À chaque mécanique, qu'il faut que le joueur comprenne de lui-même, un petit tuto est présenté, sous forme d'un puzzle. Chaque mécanique présente 15 tableaux à résoudre, par ordre de difficulté. Difficulté qui devient trèèèèèèès balèze rapidement. Si le joueur bloque sur le tableau d'une mécanique en particulier, il est tout à fait possible de passer à autre chose, soit de s'essayer à une autre série de puzzles liées à une autre mécanique, soit de repartir à l'exploration du vaisseau pour faire avancer l'histoire et/ou découvrir d'autres puzzles, puis d'y revenir plus tard. Grâce à cette construction, qui rappelle vraiment ce que propose The Witness, la progression est super fluide et permet de s'améliorer sans jamais s'ennuyer.
Malheureusement, il faut le savoir, les puzzles de Filament sont super durs. Je dirais 9/10 sur l'échelle de difficulté dans les puzzle-games. En toute honnêteté, j'ai réussi à faire par moi-même 50% du jeu, en 13h. Y a bien un système d'indice, plutôt bien fichu, qui m'a permis de faire 20% supplémentaires, mais les 30 derniers pourcents par contre, je me suis spoiler comme un gros sale sur Youtube, en me demandant à chaque tableau comment le cerveau d'un humain a pu résoudre ces monstruosité par soi-même. C'était pas du tout passionnant, mais l'histoire me faisait tellement envie que j'avais envie de connaitre la fin !
Ah, et dernière petite chose, qui rappelle forcément The Witness: Filament propose une petite surprise pour les plus observateurs, bien cachée, et qui relancera énormément l'intérêt de l'exploration. Je n'en dis pas plus...[/SPOILER]
On ne va pas se mentir, j'ai adoré ce Filament, presque autant que j'ai adoré The Witness. Son seul souci à mon gout, c'est cette difficulté complètement fumée qui perdra très rapidement les joueurs ayant le moins de patience. Si jamais vous êtes toujours intéressés malgré ça, je vous invite à jouer comme je l'ai fait: en découverte totale, ce qui devrait déjà vous tenir au moins une bonne dizaine d'heures passionnantes. Puis à vous de voir si vous avez envie de vous torturer à fond les neurones afin de découvrir le fin mot de l'histoire, ou de vous spoiler salement sur internet.
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