Temps de jeu:
757 minutes
Après un premier opus ("The Wizards" tout court) certes sympathique mais qui laissait comme un goût d'inachevé, on était en mesure de penser que le second volet ("The Wizards - Dark Times : Brotherhood", donc ; quel titre pompeux) allait corriger les défauts du brouillon précédent et emmener le magicien que l'on incarne dans une grande aventure médiévale-fantastique épique, grisante, stimulante et parfaitement peaufinée. Le verdict est là, sans appel : on a droit à rien de tout cela. The Wizards dark machinchouette constitue même une véritable marche en arrière par rapport au premier épisode. Celui-ci proposait en effet une progression constante avec plusieurs niveaux débloquables que l'on pouvait refaire par la suite (en modifiant certains de leurs paramètres si on le voulait) afin de récupérer des artefacts que l'insuffisance de nos pouvoirs rendait inaccessibles dans un premier temps. Le combat occupait certes une place importante mais le jeu mettait aussi à contribution notre matière grise en plaçant savamment quelques énigmes sur notre trajet. Toute cette dimension réflexive et cérébrale a disparu du titre qui nous occupe aujourd'hui, lequel nous demande qu'une seule chose : avancer tout droit, décimer des hordes de monstres qui jaillissent par milliers, écouter un sorcier incompréhensible qui déblatère en voix-off et tuer la méchante finale dont la seule chose qu'il faut savoir, c'est qu'elle est vraiment très très méchante. Voilà. Le jeu est parfois tellement bourrin jusqu'à l'absurde que l'on se croirait dans un shoot'em up. Il y a là un contresens total par rapport à la figure et au statut du magicien dans l'univers médiéval-fantastique : il est un homme cultivé, raffiné, posé, qui préfère lire ses vieux manuscrits ésotériques plutôt que commettre des génocides de streumons, un homme qui entend résoudre les conflits par l'utilisation de ses connaissances que par l'usage de la violence. De plus - c'est l'autre point noir régressif du jeu -, les pouvoirs sortent beaucoup plus difficilement que dans The-Wizards-tout-court ; vous aurez beau réaliser à la perfection le geste que l'on vous demande pour créer un effet précis, c'est souvent un autre pouvoir qui se manifestera à la place... ou rien du tout. Ennuyeux, isnt'it ? Alors, certes, The-Wizards-dark-truc offre des décors globalement plus beaux que ceux de son aîné (certains d'entre eux décrochent même la mâchoire), mais cela reste malheureusement insuffisant pour en faire un jeu prenant et agréable à parcourir. Une ultime phrase pour dire que je suis allé faire un tour sur le multijoueur (sur lequel ont dû tout miser les concepteurs vu le "brotherhood" du titre) : il n'y avait personne et, en plus, ça ramait grave. Allez, on passe à autre chose (ah non, c'était celle-là, l'ultime phrase).
👍 : 0 |
😃 : 0