Temps de jeu:
500 minutes
Voici Creaks, digne successeur de Machinarium dont il reprend un peu l'esprit, et également développé par Amanita Design. Avec Machinarium à l'époque (2009, on se fait vieux...), ils avaient montré au monde entier qu'un studio indé pouvait être viable et réaliser des jeux qui marquent les joueurs, une époque où Steam débutait et n'était pas encore la plateforme obèse qu'elle est aujourd'hui.
Le studio a donc avec Creaks récidivé dans un style semblable à Machinarium. Cependant, ce n'est plus vraiment un point n' click mais plutôt comme certains l'ont dit un puzzle game en 2D bien entendu. D'ailleurs le jeu incite à utiliser une manette en montrant les actions à faire par des pictogrammes des boutons sur lequel presser. Exit l'utilisation de la souris, mais le jeu se joue parfaitement bien entendu au clavier, la manette n'est pas essentielle.
Comme je l'ai dit, cela reste très semblable à Machinarium : ce choix de couleurs restreintes, de tons affables et peu saturés d'ailleurs assez similaires au choix artistique de Machinarium, pas de doute, ce sont les mêmes développeurs. Cela donne comme pour Machinarium un cachet immédiatement accrocheur, grâce aussi à des animations impeccables. Les décors fourmillent de détails que ce soit en avant-plan ou en arrière-plan, et très souvent animés. Chaque tableau du jeu est presque une peinture, mais vivante. Cette fois on n'évolue plus dans un monde robotique rustre mais carrément dans une sorte de monde semi-onirique fait d'un mélange de 2 arts, à savoir la littérature et la peinture et fait penser à une vieille bibliothèque. D'ailleurs on contrôle un écrivain qui semble en panne d'inspiration et qui est perturbé par d'étranges secousses venues du sous-sol et de l'ampoule à moitié grillée de sa pièce qui s'éteint sous les secousses. Il va être rapidement attiré, par le mur de sa pièce qui voit son papier peint se décoller progressivement. Le fait qu'il le note que maintenant souligne son incapacité à se concentrer sur son oeuvre. C'est ainsi qu'il va commencer avec nous à découvrir tout un monde semi-onirique souterrain...
Le mécanisme du jeu peut se résumer ainsi : les obstacles sont souvent des monstres (une sorte de molosse et des méduses volantes) auxquels il faut pouvoir y échapper pour atteindre le tableau suivant. Il faut pouvoir les attirer sous une lampe, car la lumière les transforment en des meubles et donc deviennent inoffensifs. Interrupteurs, murs et ponts mobiles sont les mécanismes qui vous aideront. Les "énigmes" sont assez simples, quelques unes sont ardues mais rien d'insurmontable. Malheureusement le choix du puzzle game fait que cela se renouvelle peu et il faut compter en tout et pour tout 4 monstres (en plus des 2 autres précédemment cités il faut compter une sorte de vampire qui imite vos mouvements en "miroir", ainsi qu'une sorte de chèvre), ce qui limite la variété des énigmes. Le jeu est d'ailleurs bien court, mais c'est une habitude chez ce studio, il faut en avoir conscience.
Un digne successeur de Machinarium, tout aussi poétique, mais moins bon. Je recommande malgré tout pour ceux qui aiment ce style de jeu assez courts.
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