Temps de jeu:
2976 minutes
Note : 3/5
Grotesque tactics : evil heroes est un tactical RPG. Les combats, nombreux, se déroulent donc en tour par tour sur une carte quadrillée.
Le ton est très vite posé : nous sommes dans l’humour et la parodie des codes de l’héroïc fantasy. Vous allez recruter et diriger une équipe d’anti-héros constitué d’un émo, d’un paladin à l’ego exacerbé, de quelques « jouvencelles », d’un gobelin, d’une ange « précieuse », etc.
Les choix tactiques dans les combats sont très classiques : attaquer, se défendre, patienter, utiliser une compétence ou boire une potion.
L’interface ne fait pas dans le fouillis ce qui constitue un bon point. Néanmoins, pour utiliser un élixir de soin, de mana ou autre, le joueur se voit obligé d’aller dans l’inventaire (donc à afficher une fenêtre).
En termes de graphismes, on peut discuter de certains choix des développeurs. Le jeu étant sorti en 2010, on ne peut pas dire qu’il soit super beau. Certes, tout le monde ne peut pas se payer l’Unreal Engine ou autre moteur du même acabit mais d’autres développeurs indé ont fait de très beaux jeux avec peu de moyens. En outre, dans le jeu, quand il fait jour, tout est hyper lumineux un peu à la façon de certains feuilletons à l’eau de rose à la télé et quand il fait nuit, il fait trop sombre pour que l’on distingue clairement les choses. C’est peut-être voulu par les développeurs et ce n’est pas un frein, mais juste une gêne. De plus, sur certaines cartes, les cases sont rendus presque invisibles par les textures de végétation posée dessus. Les dialogues sont bourrés d’humour, très plaisant à lire et ajoutent du plaisir au jeu, mais il est dommage que Grotesque ne soit pas localisé en français.
On peut regretter aussi que le scénario nous impose des allers-retours sur des cartes de bataille déjà visité. Les personnages du jeu s’amusent de ce genre de situation, prouvant que les développeurs savaient et assumaient ce qu’ils faisaient. On leur en sait gré, mais ils jouent aussi avec le feu avec des joueurs qui peuvent être gagnés par la lassitude. Il me semble que tout l’intérêt des tactical RPGs étant de nous mettre dans des environnements à chaque fois différent pour gérer tout ce qui relève des hauteurs, des couverts, des types de terrain, etc.
La difficulté est progressive. Ayez la prudence toutefois à enregistrer très régulièrement car les cartes sont fournies en ennemis et il serait dommage d’avoir à tout recommencer parce qu’au dernier moment un ennemi fait un coup critique sur un héros principal, et que celui-ci meurt.
Le jeu possède encore quelques bugs, notamment lors de la sauvegarde et du chargement de celle-ci. Si vous sauvegardez alors que l’un des personnages du champ de bataille, ami ou ennemi, est sous un effet comme l’empoisonnement, l’aveuglement ou la rage par exemple, puis que vous chargez la partie, vous aurez la chance ou le désespoir de constater que l’effet s’est annulé. De même entre la sauvegarde et le chargement, vous pourrez remarquer à de rares occasions que l’ordre de combat s’est modifié, voire que les ennemis passent leur tour de jeu. D’ailleurs, l’intelligence artificielle n’est pas un monstre de puissance. Dans 90% des cas, l’ennemi se contente de taper sur le dernier personnage joueur l’ayant frappé. Si ce dernier est très éloigné, il se rendra jusqu’à lui, quitte à perdre la possibilité de combattre un autre héros.
Les musiques collent bien au jeu sans être inoubliables.
Comptez un peu moins de 20h pour terminer ce jeu.
Au final, je ne peux que le recommander aux fans absolus de ce genre de jeu, qui ne seront pas rebutés par les partis-pris des développeurs.
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