Temps de jeu:
803 minutes
Point & click sorti en 2010 qui nous fait voyager autour du monde pour découvrir le plus grand secret de l'univers.
Richard Weston est un soldat britannique en mission dans l'Himalaya en 1936. Acculé par l'armée allemande dans un monastère isolé, il découvre qu'il renferme le plus grand trésor de l'humanité et qu'il faut le préserver de la convoitise de la barbarie nazie.
Le gouverneur de Hong-Kong, et accessoirement son père, s'inquiète de ne plus avoir de ses nouvelles et fait appel à Fenton Paddock, lui-même ami de Richard. Devenu pilote d'avion et trempant dans des affaires pas très nettes de contrebande depuis son départ de l'armée suite une malheureuse affaire, Paddock voit dans cette mission une manière de restaurer son honneur. Dès le début de son enquête, il fait la rencontre de la délicieuse Kim Wuang qui ne le laisse pas indifférent.
[i]Lost Horizon[/i] débute comme un grand film d'aventure plein de promesses.
Des séquences spectaculaires, une mise en scène réussie, un scénario alléchant, des personnages qui semblent avoir une certaine épaisseur et des liens divers les uns avec les autres. Pourtant, au cours des 7 chapitres de l'aventure, l'intrigue va progressivement se simplifier à mesure que le discours va se perdre un peu dans des considérations fumeuses. Et surtout, le titre va alterner entre défis faciles, longs monologues et fréquentes séquences laissant le joueur spectateur.
Il faut dire que ce jeu a été créé par la même équipe à qui on doit la trilogie [i]Secret Files[/i]. On y retrouve beaucoup d'éléments communs avec les aventures de Nina Kalenkov. On nous propose le même style de jeu et une histoire autour de thèmes semblables.
Le gameplay repose ainsi essentiellement sur la récolte d'objets à combiner et à utiliser à bon escient. L'interface est identique à celle de [i]Secret Files 3[/i], avec également la possibilité de révéler les zones actives, un assistant vocal pour rappeler les objectifs en cours et le choix entre deux nivaux de difficulté pour les rares casse-têtes. On a l'occasion d'incarner plusieurs personnages différents et on retrouve également des situations dans lesquelles il faut switcher entre deux d'entre-eux. Enfin, l'aventure tourne également autour de questions philosophico-mystiques.
[i]Lost Horizon[/i] est néanmoins un titre particulier dans le sens qu'il concilie deux caractéristiques a priori contradictoires.
D'un côté, il prend tout son temps pour de longues répliques, des monologues sans fin, d'interminables scènes où on reste spectateur passif, de nombreux dialogues qui ne concernent pas directement l'histoire principale, quelques échanges qui ne sont pas nécessaires à la progression et de réguliers rappels de l'évolution de l'intrigue. Il y a une certaine volonté de développer le background des pnj et des lieux visités.
D'un autre côté cependant, la progression est souvent très rapide et excessivement facile. On ne sera éventuellement que par une ou deux énigmes plus retorses que les autres mais surtout par le fait qu'on peut très facilement passer à côté d'un petit objet dissimulé dans le décor ou ne pas repérer toutes les zones d'action.
A l'image d'un héros pour qui il semble parfois compliqué de faire des choses faciles et simple de faire des choses difficiles, le joueur va se heurter soudainement à des pics de difficulté inattendu qui va le faire tourner un peu en rond (à moins d'utiliser les aides) alors que la solution était pourtant évidente (bien que naturellement peu réaliste et d'une logique particulière). De même, on va alterner entre des phases de jeu tantôt rébarbatives tantôt plutôt sympas, comme celles du dernier chapitre dont les sympathiques énigmes reposent sur le principe de coopération à travers le temps sur le modèle de [i]Day of the Tentacle[/i].
L'humour n'est certainement pas assez mordant, malgré quelques blagues qui se permettent de briser le 4ème mur, voire de se moquer ouvertement du joueur.
La qualité des textes reste globalement discutable. Celle des doublages est également inégale, à l'image des imitations d'accents étrangers avec un fort accent français, avec une mention particulièrement mauvaise à celui de Fenton, effectué par un comédien qui semble lire son texte sans conviction. On peut signaler également plusieurs passages où le volume des voix est recouvert par la musique. Enfin, il y a des approximations de traduction dans cette version française, voire des prononciations totalement fantaisistes de mots pourtant bien français.
Les graphismes sont, eux, agréables et soignés et sont pour beaucoup dans l'ambiance généralement satisfaisante dans les différents lieux visités.
La durée de vie est comprise entre 10 et 12h pour la plupart des joueurs (à moins d'être véritablement bloqué ou d'abuser des soluces).
Bref, un [i]point & click[/i] classique qui plaira aux spécialistes du genre et qui séduira les fans de [i]Secret Files[/i] qui retrouveront ici l'identité propre aux jeux de chez [i]Animation Arts[/i].
A déconseiller à ceux qui ne supportent pas les fréquentes cinématiques, les longues répliques de pnj et les réguliers résumés de l'intrigue en cours, ainsi qu'à ceux qui seraient allergiques aux sujets mystiques.
[url=https://steamcommunity.com/profiles/76561198036328736/recommended/395560?snr=1_5_9__402]Mon évaluation de Lost Horizon 2[/url]
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