Temps de jeu:
371 minutes
De la bonne infiltration comme on n'en faisait plus.
Je reccomande Turnover, même à plein tarif, et surtout si vous aimez les jeux d'infiltration.
Déjà pour commencer l'histoire nous plonge dans un futur proche un peu différent et très austère: un monde où les entreprises privées ont parvenu à mettre la main sur les services publics d'état comme l'armée et la police. Et vous du coup, vous n'êtes ni un agent secret infiltré, ni un super guerrier-ninja prêt à sauver le monde du grand méchant, non vous incarnez "simplement" une mathématicienne et cryptologue qui faisait tranquillement son boulot dans une de ces "entreprises de sécurité", lorsqu'une entreprise concurrente à décidé tout naturellement d'acquérir les lieux par la force avec sa propre millice. Il vous faut donc fuir dans le noir, et sans arme (ou presque) face à des troupes armées jusqu'au dents.
Le gameplay est assez intéressant pour de l'infiltration, plus question de tuer systématiquement des gens et de nettoyer les corps, vous n'êtes pas une "one woman army", mais il faut quand même faire preuve d'ingéniosité pour s'exfiltrer des niveaux. Les principaux objets sont des trucs divers à lancer pour détouner l'attention des gardes, voire les assommer, il faudra trouver le bon PC pour désactiver les caméras/la tourelle, voire trouver la bonne personne pour accéder le PC, etc.
Le level design à l'air plutôt large voire limite décourageant vu la taille des niveaux, mais au fur et a mesure qu'on avance, on se rends compte que c'est pas si difficile que ça, c'est suffisament bien travaillé pour ne pas avoir l'impression de passer au travers le jeu, sans pour autant s'ennuyer à attendre la petite fenêtre de temps pour traverser un couloir. C'est d'ailleurs assez rafraichissant d'avoir un jeu d'infiltration où, bien qu'il est important de ne pas se montrer pour genre éviter de se faire abattre d'un coup, se faire repérer n'est pas complètement punitif, voire même peut servir de leurre pour dégager une zone.
Seuls bémols: Pas de checkpoint dans les niveaux, si on meurt, il faut recommencer le niveau entièrement même si il est turbo-long. Point bonus si il faut escorter un PNJ pour avancer plus loin, ce qui rallonge considérablement la sauce. Ceci dit, l'IA n'est pas complètement stupide non plus, et ne vas pas se jeter dans le feu tout seul sans que vous lui demandez explicitement.
Niveau bande son, c'est simple, pas trop diversifié malheureusement, mais juste assez pour faire présentir la tension du jeu à travers une espèce de chant grégorien. Les effets sonores sont façons "chiptune rétro" comme la patte graphique du jeu également. Donc on vise du "simple mais efficace".
Au final, je reccomande surtout ce jeu pour son histoire un peu dystopique, et si vous aimez l'infiltration "logique" qui n'est par régie par certaine règles pour équilibrer le jeu "si jamais le joueur en a marre et veut tout faire péter". Si vous aimez les situations un peu à la "David contre Goliath" où vous jouez quelqu'un qui n'est pas entrainé au combat mais qui déjoue une armée entière, c'est un plus!
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