Temps de jeu:
661 minutes
Une véritable pépite !
Sous ses airs de petit jeu d'aventure à l'ancienne, Dark Scavenger cache des qualités incroyables.
Tout d'abord, l'histoire : Perdu dans l'espace pour une raison obscure, vous êtes repêchés par un vaisseau spatial à l'équipage hétéroclite et pour le moins... bizarre ! Un ingénieur mort-vivant, un Alien déguisé en présentateur TV complètement siphonné (et qui pourrait être le frère de Lorne dans la série Angel) et un troisième, dépourvu de bouche mais doté d'un talent inégalable pour le mime (bien aidé en cela par ses multiples yeux et bras). Accompagné de vos petits camarades, vous accostez la première planète en vue pour y récupérer de quoi remplir le réservoir de votre coque de noix spatiale.
Vous vous retrouvez alors sur Dellida, un monde médiéval secoué par une guerre sanglante entre quatre de ses espèces pensantes : les Dafuun, grands singes bleus adeptes du pugilat ; les Escella, artisans de génie ayant un goût prononcé pour le suicide ; les Vindil, des humains barbares et... barbares ; et enfin les Dass, batraciens ninja en perpétuelle quête de vengeance.
Tout ce petit monde s'entretue joyeusement tandis que vous traversez les niveaux, relevant des défis, résolvant des énigmes et combattant toutes sortes d'ennemis hauts en couleurs pour récupérer de nombreux butins.
Ce qui nous amène à la substantifique moelle de ce jeu, son coeur doré, son étincelle de génie : le Craft !
Le principe est le suivant : lorsque vous récupérez un butin, vous pouvez choisir de le confier à l'un de vos camarades Scavengers : Kamaho, le mort-vivant, vous fabriquera des armes ; Falsen, l'alien fou, les transformera en consommables ; enfin, Gazer, le mime centimane, vous donnera la capacité d'invoquer des allié(e)s.
Si ce système a l'air un peu capilotracté à bord du vaisseau, c'est au sol qu'il prend toute sa saveur. En effet, chaque confrontation, chaque défi et chaque énigme, peut être (et souvent, DOIT) résolue grâce à des objets ou des alliés.
Besoin d'escalader une paroi abrupte ? Un objet long ou une corde vous evitera de pour aplanir la face sur le sol.
Un ennemi se sent seul ? Offrez-lui donc un compagnon à poil ou une jolie barbare pour lui rendre le sourire !
Un PNJ se cache, apeuré, sous un lit ? Une jolie pièce brillante aura sans doute raison de sa terreur et l'encouragera à sortir de là.
Ainsi, chaque arme, objet et allié a le pouvoir de vous aider dans une situation ou une autre, en plus d'être d'un inestimable soutien dans les combats... la plupart du temps.
Dernière partie, les graphismes, s'il sont en 2D, sont très jolis, finement dessinés par des pinceaux experts et bénéficient d'une imagination aussi débordante que celle des scénaristes. Vous serez étonnés en voyant tous les gestes, mouvements et situation que l'on peut simuler en grandissant, retournant, déplaçant une simple image ! Que les fous furieux de la 3D en prennent de la graine !
Seule ombre au tableau, le jeu n'est (pour l'instant) disponible qu'en Anglais et son langage fleuri (pour le moins) est parfois difficile à comprendre, surtout lorsque l'on se rend compte que toutes les subtilités dans les textes du jeu et la description des objets et alliés ont une grande importance. Si vous n'êtes pas très bons en Anglais, gardez un dico à côté de vous.
En conclusion, Dark Scavenger est une vraie perle indé, qui contentera sans faiblir tous les amoureux du jeu de rôle et des Livres dont Vous êtes le Héros. La preuve vivante qu'on peut donner une excellente expérience de jeu avec un crayon, quelques feuilles et pinceaux (et beaucoup de talent !).
Pour une somme aussi modique (5euros hors période de promotion), c'est un jeu à ne pas rater !
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