Temps de jeu:
933 minutes
Our Darker Purpose est un The Binding of Isaac-Like à l'ambiance accrocheuse (très Tim Burtonesque), et cherchant à se démarquer de son modèle par des mécaniques de jeu un peu différentes, et plus spécifiquement par le duo "lenteur de jeu/roulade". Notons que la roulade n'a PAS de frame d'invincibilité : ce n'est pas Dark Souls, n'essayez pas de dodge sous une attaque, vous allez vous faire mal.
ODP est un jeu qui donne envie d'être apprécié, notamment pour sa patte graphique et son ambiance, mais aussi parce que les rogue-lite/donjons aléatoires moi j'aime bien. Malheureusement, le jeu est perclus de défauts rédhibitoires, de mécaniques douteuses et mal pensées et d'approximations frustrantes.
En voici une liste non-exhaustive :
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[*] Énormes problèmes de hit box déjà soulevés dans de nombreuses review. D'une part, les modèles affichés à l'écran ne correspondent pas souvent à la réalité des hitbox, mais cela vaut aussi pour notre personnage : dégâts reçus sans être visuellement touché par une attaque, ou à l'inverse, aucun dégâts reçu par une attaque passant au travers du perso (et non, ce n'est pas un Dodge ;))
[*] Peine à percevoir les attaques ennemie : les tirs de base ressemblent à de petite boulettes blanches ternes et semi-transparentes, d'autres attaques ne sont que de petites flammèches ridicules, ou de vagues crépitement violet clair sur le sol. Le nombre de fois où j'ai perdu de la vie, et je n'avais aucune idée de ce que j'avais mal fait...
[*] Injustice de certaines salles ! Des fois, le simple fait de rentrer dans une salle va nous causer des dégâts car des mobs sont à 1m de la porte et nous foncent dessus direct. D'autres sont de véritables bullet hell ingérables et bordéliques, avec 3 ou 4 mobs différents, plusieurs pièges bien vicelards (bras qui sortent de trous dans le sol, spectre qui nous clouent sur place, flammes sur le sol qui nous suivent, des caltrops et j'en passe, tout ça en même temps) et même la présence d'un champion bien relou.
[*] Boucle de gameplay très vite atteinte : contrairement à TBoI, ODP n'offre pas la possibilité de faire évoluer son gameplay à travers les objets récoltés. Majoritairement, vous augmenterez votre résistance, ferez apparaître des flammes durant votre roulade ou tirerez des petites bulles avec votre attaque de base, et quelques objets à utiliser qui se contentent du strict minimum (ralentir le temps, faire disparaître les attaques ennemie...) Il est aussi possible de monter de niveau, mais les gains sont figés et simplistes : tirer plus souvent et plus fort, marcher à peine plus vite, gagner de la vie, et c'est à peu près tout. On récolte aussi des points permettant d'améliorer notre personnage définitivement : alors autant débloquer des points se fait rapidement (il suffit de terminer les niveaux), autant débloquer les améliorations demande de réussir des défis parfois bien bien ardus.
[*] Difficulté aberrante, déséquilibrée et injuste (et oui j'aime la difficulté) : on entre ici dans le coeur du problème. Tenez, le jeu comporte 4 chapitres. Vous voulez savoir combien de joueurs sont arrivés à le terminer, ce 4ème chapitre ? 3%. Pas étonnant, quand on sait que 9% seulement des joueurs ont réussit à battre le boss du... 2ème chapitre ! Ce jeu est si ardu et si frustrant que beaucoup de joueurs n'ont jamais réussis ou même essayé d'arriver à la moitié du jeu. Et le premier niveau, bien plus facile, accessible et simpliste, fait que 20% des joueurs l'ont quand même terminé. Mais ça reste assez faible quand on sait que 42% des joueurs ont débloqué l'achievement de la première mort...
Bref, ce qui rend ce jeu si horriblement difficile, c'est un ensembles de choses, dont j'ai parlé au-dessus. Quand au fameux boss du deuxième chapitre, c'est le plus stupide des bullet hell qui soit : la zone de jeu devient recouverte à 80% de zones où le joueur recevra des dégâts. Le modèle du boss est tout petit est reste une gageure à toucher, même une fois toutes les 30 secondes. Le combat s'éternise, les dégâts reçus sont incroyablement élevés, les attaques ont toutes une forme et une couleur différente ce qui va de facto poser des problèmes à 90% des joueurs qui n'arriveront pas à suivre (moi le premier) et si le boss n'est pas non plus impossible, réussir à le battre demande moins de skill que de chance dans les objets acquis : une bonne résist est nécessaire pour ne pas se faire 4-shot, un niveau de dodge très élevé et des DPS, des DPS et des DPS. Avec de la grosse vie bien fat.
[*] Lenteur... le jeu est si lent... on veut clean les salles rapidement, mais là on se retrouve à temporiser les 10 attaques qui viennent de partout, on se faufile entre le mobilier pour mettre un coup, et on retourne faire le tour de la salle pour éviter les attaques. Vider une pièce peut-être long, ennuyeux et faire diminuer drastiquement aussi bien le fun que la concentration. Les boss sont les pires : des sacs à PV, qui demandent de faire des esquives millimétrées (toujours avec hitbox fumées) et des mécaniques parfois ennuyeuses. Le "Disciplined King", (que j'ai quand même réussis à battre en moins de 75 secondes en perfect, aucune idée de ce qui s'est passé à ce moment là, j'ai du être touché par la grâce divine ?) en est le pire exemple : mise en scène sobre, attaque simpliste, bref, rien d'impressionnant, mais vous allez vite vous rendre compte que ce combat est loooooong mais loooooong. Il bouge vite, et vous devez esquiver. La faible qualité des contrôles fait que vous allez tirer n'importe où la plupart du temps, et voilà un boss pas impressionnant qui prend la tête pendant un quart d'heure. Et quand vous allez perdre votre concentration, il va vous démonter intégralement en 3 coups.
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tl,dr : Le jeu a une ambiance géniale et est attirant sous ses atours de "TBoI-like", mais il est gâché par des défauts rédhibitoires : difficulté mal réglée parfois aberrante et toujours frustrante, lenteur extrême du jeu et boucle de gameplay très courte, aucune impression d'évoluer mais plutôt une forme d'immobilisme ennuyeux. Hitbox complètement ratées qui vont vous faire rager, et aucune variété dans les power up qui tournent autour des mêmes boosts de stats et améliorations. En revanche, la variété des attaques ennemie dans un même périmètre va vous faire fondre le cerveau pour deviner ce qui vient de vous ou des adversaires, surtout quand le jeu passe en mode "bullet hell". Le pic de difficulté totalement absurde du 2ème chapitre (sur 4) risque de vous laisser à la porte des seulement 9% des joueurs qui l'ont terminé.
Si vous êtes vraiment masochiste voir même un peu pro-player-autiste sur les bords, peut-être que vous arriverez à surmonter certaines difficultés, mais bon...
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