Astral Throne - Graphiques & Statistiques Steam

Astral Throne est un patchwork de bonnes idées. Est-ce qu’il y a un scénario ? Oui et non : nous incarnons un duo de héros improbables choisis parmi une petite dizaine en début de partie, lequel doit se tailler un chemin au milieu d’un continent médiéval-fantastique frappé par une sorte de maladie magique tombée des étoiles. Evidemment cela va impliquer des cultes lavant le cerveau des gens mais en vérité les protagonistes ne sont pas là pour sauver le monde. Cela fait donc chaque run va avoir ses propres interactions et discussions entre les deux membres principaux de l’équipe ainsi qu’une variation de fin. C’est déjà ça. Astral Throne est donc un roguelite tactical rpg. L’idée est donc que vous allez commencer une run avec quatre personnages dont deux prédéterminés que vous allez faire voyager presque librement d’un point d’intérêt à un autre sur la carte du monde pour les renforcer avant de vous confronter à un boss de chapitre. Je dis presque librement car même si vous pouvez vous déplacer à votre gré entre les différentes boutiques, affrontements aléatoires, arènes et événements, la confrontation finale surviendra forcément après cinq combats. L’une des particularités de ce jeu réside dans la façon dont il gère ses classes de personnages : chacun des protagonistes en possède une qui va déterminer les armes qu’il peut manier, la façon dont ses caractéristiques vont se développer ainsi que certaines de compétences qu’il est susceptible d’apprendre. Ajoutez maintenant à cela qu’il est possible avec certains objets de renforcer ou de combiner les classes. Additionnez à cela le fait que les armes puissent avoir leurs propres passifs et que lorsqu’une unité effectue une action, l’expérience qu’elle gagne se répartie entre toutes ses caractéristiques de façon inégale comme dans un Fire Emblem. Ainsi chaque fois que l’une de ces carac’ monte l’unité gagne un point de progression qui en s’accumulant donne un véritable lvl up donnant le choix entre plusieurs compétences actives ou passives. Ajoutez à cela que vous avez des triangles d’efficacité d’armes physiques ou magiques toujours comme dans la série de jeux phare de Nintendo, de l’équitation disponible pour tous tant que vous trouvez des montures, des parchemins permettant d’apprendre des compétences mais que les emplacements d’apprentissage sont limités… vous comprendrez donc que le côté tactique du jeu est vraiment relevé. Heureusement vous aurez à votre disposition des tutoriels très compétents et un petit bijou d’aides contextuelles déroulantes pour les moindres aspects du jeu. En tant que fan de longue date de t-rpg je dirais qu’Astral Throne a une difficulté modulaire très satisfaisante et abordable. N’écoutez pas les commentaires chagrins qui se plaignent du timer des combats : celui-ci est très généreux (11-12 tours au minimum) et ce n’est pas la fin du monde si vous dépassez la limite : vos personnages vont juste commencer à graduellement perdre des pv, ce qui ne peut que vous inciter à vous montrer plus audacieux dans vos approches. Ce n’est pas non plus la mer à boire si l’un de vos camarades tombe au combat puisque vous pouvez le secourir pour l’envoyer à l’abri ; il ne participera plus à l’affrontement en cours mais échappera à une mort définitive. Dans la même idée il est possible de recruter l’un des ennemis présents sur le champ de bataille tant qu’il est indiqué comme tel. A partir de là c’est à vous de voir si cela vaut le coup, sachant que vous ne pourrez de toute façon déployer qu’un certain nombre d’unité à chaque confrontation. Ensuite le jeu n’est pas parfait : les combats (en particulier ceux des boss) peuvent être un tantinet longs, les menus de stockage d’équipement ou de visualisation des stats des personnages manquent un peu de lisibilité, il y a peu de meta-progression et le look retro ps1 risque d’en rebuter plus d’un. J’ai cependant beaucoup aimé les petits portraits en pixel art et les animations sont plutôt sympathiques pour un jeu indé tactiqur. C’est pourquoi je vous le recommande même pour ses presque 20 euros. Le Ciel vous tienne en joie.