Avis sur Path of Achra

oui

great

funny gamee you can play when ppl online are talking to you about stuff you don't care about.

I knew this game reminded me of a wc3 map ,turn out it a standalone version of that ,love it continue the great work

Hey hey people. Cela vous dirait que je vous parle de mon Balatro personnel ? Certes celui-là ne va pas vous assaillir de petits « ptoing ! » à chaque application de multiplicateur ou chatouiller les tympans avec des crissements de cartes abattues puis re-mélangées… mais croyez-moi il va quand même être question de flammes et de nombres qui explosent. Path of Achra est un rpg roguelike fleurant bon l’occultisme du Croissant Fertile où vous êtes amené à créer un personnage puis à lui faire traverser une petite quinzaine de biomes découpés en 3-4 niveaux. Evidemment chacun va vous apporter sa saine dose de loot et de gloire que vous allez devoir investir pour créer une chaine d’actions-réactions apte à vous faire vaincre les pires antagonistes. Les dieux savent que vous allez avoir de quoi faire : entre les passifs apportés par les ethnies, les classes, les équipements ainsi que les pouvoirs octroyés par les croyances, vous n’avez que l’embarras du choix. Le but de tout cela ? Vaincre et accéder aux difficultés supérieures qui vont vous faire roter votre âme tout en débloquant davantage d’outils ou de styles de jeu. Cela et la pointe d’excitation que l’on ressent lorsque vous vous demandez si votre build va vous péter au visage ou dissoudre les ennemis du niveau en pulpe sanglante au second tour. Prenons un exemple. Grudu est un Lochra, un peuple de barbares des plaines qui méprisent les vêtements et éprouvent des problèmes de gestion de la colère. Chaque fois que Grudu se fait frapper il gagne un stack de berserk, ce qui augmente ses dégâts mais baisse son esquive et son armure. Pour parer à cela Grudu devient un zélote qui va gagner des stacks de bénédiction augmentant sa vitesse et son esquive à chaque fois qu’il se déplace ou qu’il tue. Grudu choisit alors de vénérer Engi, une divinité en forme d’arbre à feuilles en épée qui va lui donner un pouvoir de soin, d’annulation des effets le ralentissant et de dégâts en fonction de la distance parcourue depuis sa dernière utilisation. Grudu décide ensuite de débloquer des compétences qui lui permettent de frapper passivement en zone, de contre-attaquer lorsqu’il se fait attaquer et de frapper plusieurs fois par tour. Grudu sent cependant qu’il manque quelque chose dans sa vie… et comme l’a dit un jour un parodiste français amateur de funk « Pour faire la guerre, il faut un couteau ». Le destin va donc mettre très tôt sur le chemin de Grudu un coutelas en os qui inflige du saignement lorsqu’il blesse un ennemi et augmente les dégâts sur les cibles ayant une plaie ouverte. Notre barbare plus si monomaniaque va donc apprendre des compétences augmentant les dégâts en fonction du nombre de stacks de saignements des proies voisines. Il va également apprendre une compétence qui permet de répandre les saignements sur une large zone et de se régénérer un peu en frappant une cible en train de perdre ses fluides vitaux. Vous suivez toujours ? Maintenant ajoutez les effets amplificateurs d’une classe de prestige et le fait que Grudu sacrifie tous les équipements qu’il trouve pour augmenter les dégâts bruts ainsi que la précision de son couteau. Est-ce que vous entrevoyez toutes les synergies mises en place sur ce simple build qui transforme un barbare en mixeur assoiffé de sang ? J’entends bien la critique de ceux qui disent que le jeu a des graphismes datant d’il y a quarante ans, mais je ne sais pas si une version plus « belle » serait capable d’encaisser sans trembler des genoux le raz-de-marée de sang qui jaillit de chaque case occupée de l’écran lorsque Grudu balance un coup de surin amusé. Sans compter que je ne sais pas pour vous, mais je n’ai aucun mal à imaginer malgré les pixels une affiche de Frank Frazzeta où mon Grudu en slip se jette avec pour seule arme un couteau en os sur une horreur venant d’une autre dimension. Le build était ridicule mais bon, Grudu a vaincu. Il peut maintenant prendre sa retraite pendant que je réfléchis à la façon de m’attaquer au troisième cercle de difficulté. Que dire de plus sinon que Path of Achra est à la fois simple et terriblement profond. Techniquement vous n’avez besoin que du clic gauche de la souris puisque tout se résume à se déplacer, attaquer ou utiliser une prière. Ce jeu qui n’a l’air de rien est d’une profondeur théorique terrifiante mise en valeur par sa musique lourde et ses descriptions cryptiques d’objets ou de créatures, comme si on nous narrait une version oubliée de l’épopée de Gilgamesh. Bref. C’est une solide recommandation de ma part si vous aimez ce genre de jeu à puzzles. Il en va cependant de même pour ce jeu que pour Balatro ou que Jojo’s Bizarre Adventure : si vous n’accrochez pas tout de suite, c’est que vous n’aurez pas le déclic plus tard. Essayez la démo et faites-vous un avis, de toute façon il coûte moins de 10 balles. Le Ciel vous tienne en joie.