Avis sur Shadow of the Depth 深渊之影

L’une des phrases que j’abhorre le plus lorsqu’on me parle de jeu vidéo est « T’inquiète pas, le jeu commence vraiment après X multiple d’heures ». Pourquoi est-ce qu’il faudrait attendre le postgame d’un Diablo pour que les choses deviennent soi-disant intéressantes ? Pourquoi est-ce qu’il faudrait atteindre la troisième heure d’un RPG pour que le scénario et les combats commencent enfin à avoir un peu plus de saveur qu’une soupe à l’eau ? L’avantage avec Shadow of the Depth c’est qu’on vous plonge immédiatement dans le grand bain. Tout ce que vous avez besoin de savoir c’est que vous jouez un personnage parmi six qui va devoir entrer dans un donjon très malfamé pour en anéantir le maître. Oh, chacun a bien droit à sa cinématique d’introduction stylisée et narrée, mais vous êtes avant tout là pour botter des ionf. SotD est donc un hack’n’slash nerveux en vue de dessus avec un saupoudrage de roguelite prononcé. L’idée ici est que chacun des héros est caractérisé par un gameplay très différent des autres et que vous allez devoir l’équiper en armes mais surtout en compétences si vous souhaitez aller au bout d’une run. Par exemple le chevalier va plutôt être reconnaissable à ses stuns de zone et sa maîtrise du bouclier, mais rien ne vous empêche de le spécialiser en frappes électriques ou invocations de fantômes… alors que la magicienne qui devrait être faite pour vaporiser des ennemis avec des sorts élémentaires va peut-être se retrouver avec un approche basée sur des téléportations et des blasts compacts à courte distance. Le kit d’un personnage est généralement composé ainsi : l’une des armes particulières à votre classe (qui va avoir des stats et des affixes différents selon son niveau) va définir votre attaque de base et secondaire ainsi que votre première compétence. Une fois que vous aurez débloqué cette option, vous pourrez également trouver en cours de run les outils de mort des autres protagonistes qui vous fourniront des stats en rab et une autre autre compétence activable. Selon votre chance ou vos choix vous pourriez également avoir accès à un skill ultime qui se charge au fur et à mesure de la progression de votre carnage. N’oublions pas non plus les combos à débloquer ou les effets passifs qui se déclencheront selon vos actions. Cela peut paraître beaucoup, mais c’est justement ce qui rend ce jeu fun : même en décidant d’incarner toujours le même personnage et en identifiant un potentiel set de skills optimal à obtenir, aucun build ne sera réellement mauvais vu que ce sont vos réflexes qui vont le faire briller. Un peu comme dans Hadès, maintenant que j’y pense. J’ai bien réussi une run en me passant complètement d’ultimate, ce qui m’a permis de me focaliser sur le renforcement de ma capacité à invoquer une armée des morts à rendre vert de jalousie Peter Jackson. En terme de meta-progression, celle-ci est spartiate : vous n’avez qu’une seule jauge à faire progresser et cela vous débloque soit des personnages, soit des points de talents à investir pour améliorer vos runs, soit des diamants pour acheter des gemmes aux effets passifs variés (même si vous ne pouvez en équiper que trois en même temps). Les runs à défaut d’être rapides semblent frénétiques grâce à trois petits détails : d’une part grâce au fait que grâce à la minimap extensive vous saurez toujours quel pourcentage d’un niveau est encore explorable, d’autre part parce que des téléporteurs accessible n’importe quand du moment que vous n’êtes pas en combat sont disséminés dans chaque niveau… et enfin parce que votre personnage se met à sprinter sans interruption dès qu’il fait plus de cinq pas. On a pas le temps pour des choix scénaristiques ou des énigmes, il y a des ennemis à tuer et une sortie à trouver ! Que dire d’autre sinon que les musiques et le design procédural des niveaux n’ont rien de marquant, que les ennemis sont variés, que les coups ont un bon feedback et qu’en cherchant bien on peut aussi bien trouver des pièces secrètes que des parcours alternatifs plus corsés. Ah, et il y a un deuxième mode de difficulté. Du coup, même si SotD ne réinvente pas l’eau chaude, il s’avère être un hack’n’slash à la fois compact et satisfaisant qui engloutit notre attention pour une petite run de plus. C’est donc une chaude recommandation de ma part, surtout pour son prix raisonnable de presque 15 euros. Le Ciel vous tienne en joie.

Pas mal du tout. Il y a des perso très réactifs et qui dash dans tous les sens (assassin, lancier) et d'autres plus standard (chevalier et samouraï), pas testé l'archère et pas aimé la mage trop lente en comparaison. Il y a un système de double armement qui permet d'avoir 2 compétences d'armes et de switch de l'une à l'autre ce qui peut être stratégique ou dynamique suivant le perso (chaque perso n'a que 2 types d'armes). Et un perk permet de faire droper les armes des autres perso. Les runs sont assez longue, la 1e m'a pris 1h45 les suivantes plutôt 1h15, donc je ne m'attend pas à ce que le jeu me tiennent 50h mais pour 10€ ça me va. Petit plus, on peut quitter une game ça nous save au dernier checkpoint. Il y aurait peut être besoin d'équilibrage, le katana fait trop mal, c'est clunky mais très safe avec le counter et rien que les stats pure sont le double de n'importe quelle autre arme trouvée en jeu.