Temps de jeu:
3287 minutes
[quote]Minimaliste, hypnotique, implacable : le crépuscule n’a jamais été aussi plaisant à traverser ![/quote]
[i]Il y a des jeux qui claquent, qui bousculent, qui dévorent notre attention à coups de cinématiques spectaculaires et de narration torturée. Et puis, il y a ceux qui s’insinuent. Discrètement. Qui s’installent dans un coin de votre quotidien, comme un petit plaisir coupable qu’on s’accorde « juste pour une partie ». 20 Minutes Till Dawn fait partie de ceux-là. Ce petit roguelike indé développé par flanne m’a d’abord happée par curiosité… et ne m’a plus jamais vraiment lâchée.
Pendant plusieurs semaines, il a été mon exutoire entre deux tâches, mon sas de décompression, ma madeleine de Proust pixelisée. À tel point que je l’ai platiné, sans même m’en rendre compte. Ce n’est pas un jeu immense. Ce n’est pas un jeu bavard. Mais c’est un jeu redoutablement bien construit, généreux et (c’est rare) addictif sans jamais être agressif. Et ça, en 2025, c’est presque un exploit ![/i]
[h1]Minimalisme frénétique[/h1]
À première vue, 20 Minutes Till Dawn ressemble à un énième clone de Vampire Survivors. Une héroïne, des hordes de monstres, des bonus à ramasser pour survivre plus longtemps, et une partie chronométrée. Sauf qu’ici, vous tirez vous-même. Et ce simple détail change tout.
Le jeu repose sur une boucle de gameplay ultra efficace : viser, esquiver, survivre. Chaque personnage (il y en a plus d’une dizaine) possède un pouvoir spécifique, chaque arme une sensation propre. Du fusil à pompe de Diamond à l’étrange tentacule démoniaque d’Abby, on jongle entre style de jeu et stratégie, avec une vraie impression de contrôle. On ne subit pas le chaos : on le façonne.
Mais ce qui m’a surtout accrochée, c’est le système d’améliorations. Chaque montée de niveau propose une sélection de perks aléatoires : munitions enflammées, balles rebondissantes, invocation d’esprits ou orbes sacrés. Ces améliorations interagissent entre elles, formant des synergies qui transforment votre run en véritable feu d’artifice. Il y a une sorte de satisfaction presque tactique à construire un build qui fonctionne, un peu comme faire tourner un Rubik’s Cube et voir les couleurs s’aligner.
Et le tout tient dans un mouchoir de poche : une partie dure 10 ou 20 minutes selon le mode. C’est court. C’est intense. C’est parfaitement calibré. On meurt souvent, mais on recommence toujours, en se disant « allez, une dernière ».
[h1]Une ambiance qui susurre, plus qu’elle ne hurle[/h1]
Visuellement, 20 Minutes Till Dawn joue la carte du minimalisme stylisé. La palette se limite à quelques teintes nocturnes, avec des effets lumineux très sobres. Mais ne vous y trompez pas : cette retenue est un choix artistique intelligent. Elle permet de garder une lisibilité optimale au cœur du chaos… tout en évoquant une ambiance légèrement lovecraftienne, comme un rêve étrange dont on ne sait jamais s’il va basculer dans le cauchemar.
Les ennemis sont variés sans être envahissants, les boss imposent un vrai rythme, et la musique – discrète mais entêtante – soutient l’action sans jamais la parasiter. C’est un jeu qui ne cherche pas à en mettre plein les yeux, mais à vous faire entrer dans un état de concentration flottant, presque méditatif. Le genre d’état où l’on ne cligne plus des yeux. Où les doigts réagissent avant que le cerveau ne comprenne.
Ce que j’ai adoré, c’est que tout semble pensé pour éviter la fatigue mentale : la difficulté monte, mais graduellement. Les menus sont clairs, les objectifs de progression sont bien définis (merci les niveaux de « Darkness »), et surtout, chaque run compte. Même quand on perd, on gagne des runes, qui permettent de débloquer des bonus permanents. C’est du roguelike bien fait, sans frustration.
[h1]Intelligence de design[/h1]
Ce qui frappe, quand on passe un peu de temps avec le jeu, c’est la qualité de son équilibrage. Chaque personnage a sa niche, aucun build n’est véritablement “cassé”, et même les armes les plus étranges (le pistolet laser, ou les oiseaux invoqués !) trouvent leur utilité dans certains contextes. On sent que le développeur connaît parfaitement son jeu, et qu’il a pensé chaque ajout comme un écosystème miniature.
Il y a également une générosité rare dans le suivi. Le tout sans DLC payants, sans battle pass, sans marketing envahissant. Le jeu ne vous pousse jamais à consommer, il vous invite à explorer. Et franchement, ça fait un bien fou.
📎 Une vague douce qui revient chaque jour. Un petit rituel. Une bulle de gameplay pur, où chaque session libère un peu de dopamine et apaise l’esprit. Si vous aimez les jeux nerveux mais intelligents, les mécaniques profondes mais accessibles, et les ambiances feutrées à la lueur d’une pleine lune numérique, alors foncez !
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