Temps de jeu:
2852 minutes
Bon çà y est il faut que je me lance.
40 heures de jeu dans les pattes, 3 verres de rosé dans le nez, je suis prêt pour rédiger une reco pour ce jeu.
Je ne vais pas vous mentir, je suis de la catégorie des gros blasé des jeu vidéo. 30 ans de pratique, çà émousse un peu l'enthousiasme. Mais là, c'est différent.
Dans mes souvenirs de joueurs, "Desperados: Wanted Dead or Alive" a une place un peu spéciale. J'y ai joué à une période où je vivais dans une grande précarité économique, sur une machine qui étais tous juste assez puissante pour supporter le jeu. Ce fut une expérience incroyable. Un phare dans une période de souffrance. Oui les jeux vidéos jouent ce rôle parfois.
Par la suite, je jouais à "Commandos", et à ses suites, mais sans revivre les même émotions. Puis à "Robin Hood : La Légende de Sherwood" qui était sympa mais pas aussi pertinent que ma première immersion dans ce registre.
Puis des années après, alors que je vivais dans le luxe et l'opulence (bref j'avais décroché un CDI vous imaginez le changement de statut social pour moi incroyable) est arrivé Shadow Tactics: Blades of the Shogun. Délicieuse réactivation d'un gameplay que je croyais révolu. Une bande d'allemand inspirés, avec un talent indiscutable, avait réussi à restituer au millimètre près avec une pertinence rare, un gameplay au petits oignons, avec une narration fluide et agréable. Une authentique pépite.
Mais ces teutons perfectionnistes n'avaient pas encore sorti le grand jeu. Arrive alors le miracle du petit Jésus, portant le nom de Desperados 3 (le 2 n'existe pas, respectez-vous s'il vous plait). Là on dérive presque dans le surnaturel. J'ai crû que ce jeu avais été conçu pour moi personnellement, et j'ai été à deux doigts d'organiser un pèlerinage en Allemagne pour honorer les êtres sacrés à l'origine d'un reboot aussi réussi. Je crois que j'ai pleuré à un moment dans le jeu tellement il était pertinent.
Le monde m'avait offert l'impossible, et ma progression sociale venait d'atteindre des sommets que la plupart de mes concitoyens n'osent même pas envisager. Oui, je suis devenu un fonctionnaire. Je n'ai même plus de contrat de travail. Il y a un arrêté de titularisation qui définit mes responsabilités, vous imaginez le délire ? Bon, l'étape suivante c'est la transcendance spirituelle j'imagine. Faut que je fasse un stage avant, restons pragmatique (il n'y a plus de rosé la bouteille est vide).
Ah oui "Shadow Gambit: The Cursed Crew". Oui. Alors c'est à la fois merveilleux et très triste. Parce ce jeu est génial, incroyable, parfait. C'est la dernière pierre de l'édifice. L'œuvre que je n'attendais plus. La culmination d'un concept. Une alchimie impeccable de tous ce qui fait la réussite des prédécesseurs. Mais c'est aussi un enfant qui a tué son progéniteur. Toute cette équipe qui a sué sang et eau pour pondre ce chef d'oeuvre avant de rendre l'éponge, c'est de l'héroïsme ni plus ni moins. Et tout ça juste pour moi ? Soyez bénis, Mimimi Games. Ce que votre travail représente pour moi est impossible à quantifier. On pourrais croire que j'exagère parce que je suis suis soûl mais non. Merci d'avoir existé dans la même timeline que moi, vous tous, et de m'avoir offert cette expérience de jeu parfaite. Sincèrement.
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