Avis sur The Golem

[h1] Élégance d'ingénierie vidéoludique [/h1] Au cours des dernières années, j’ai exploré une multitude de jeux de puzzle sur Steam (des bons, des moins bons, des excellents, et tout ce qui se trouve entre les deux). Certains titres brillants jouissent déjà d’une solide réputation parmi les amateurs du genre. Mais parfois, et c’est là que j’interviens, surgissent des perles rares, grandement dignes d'intérêt, qui demeurent pourtant dans l’ombre. J’ai d’ailleurs pris le temps de rédiger des évaluations pour quelques-uns de ces trésors méconnus, comme [i] Bean and Nothingness [/i], [i] Magicube [/i] ou encore [i] Yugo Puzzle [/i]. Et aujourd’hui, alors que le mois de juin 2025 touche à sa fin, je tiens à évoquer [i] The Golem [/i], un jeu qui, malgré ses qualités indéniables, ne compte que 45 évaluations sur Steam; un indice éloquent de sa discrétion commerciale. [h3] Présentation [/h3] [i] The Golem [/i] est un sokoban revisité aromatisé à la sauce Tetris. Il s'agit d'un casse-tête à la fois classique et audacieux, qui s’impose sans conteste parmi les meilleurs jeux de puzzle auxquels j’ai joué ces dernières années. Je dirais même qu'il figure dans mon top 20 personnel des dernières années. Je ne rédige pas d’évaluations pour tous les jeux que j’apprécie, mais ici, l’écart flagrant entre la qualité du jeu et sa notoriété m’incite à prendre la plume pour corriger cette injustice. [h3] Structure du jeu [/h3] Ce jeu est une véritable merveille d’ingénierie ludique. Il se déploie en six chapitres, chacun introduisant de nouvelles mécaniques. Ce qui frappe, c’est la manière dont les éléments s’entrelacent : un tableau du chapitre 4 peut très bien intégrer des concepts introduits dans les chapitres précédents, créant ainsi une progression organique et stimulante. Le principe est simple en apparence : déplacer des tétriminos (on dit aussi "tétromino" ou "tétramino") pour activer tous les symboles au sol. Un “+” allonge la pièce à l’endroit du contact, un “–” en supprime une partie, un “X” bloque le passage du protagoniste. Certains tétriminos possèdent un "Momentum" (nom d'un des chapitres) : ces pièces, une fois poussées, poursuivent leur course jusqu’à heurter un mur. Cette mécanique servira d'ailleurs d'outil à la résolution de certains tableaux. D’autres subtilités viennent enrichir le gameplay, mais je préfère vous laisser le plaisir de les découvrir par vous-mêmes. [h3] Un défi de taille [/h3] [i] The Golem [/i] est un jeu exigeant et j’insiste sur ce point. Si vous êtes doués, chaque tableau vous prendra probablement en moyenne une trentaine de minutes, parfois bien plus. Pour les plus lents (comme moi), ne soyez pas surpris de passer une bonne heure sur chaque tableau. Tous les tableaux n'ont pas le même niveau de difficulté et chacun complètera certains types de tableaux plus rapidement que d'autres, mais il n'y a pas vraiment de tableaux "gratuits" ou "faciles" (pas de remplissage autrement dit). Pour les joueurs patients, c’est un défi gratifiant ; pour les autres, un test de persévérance. Ce qui impressionne dans ce jeu, c’est la rigueur du design. Chaque élément semble avoir été pensé avec une précision chirurgicale. Rien n’est superflu, tout a une fonction. On sent que chaque tableau a été conçu avec un soin méticuleux, comme une énigme taillée sur mesure. [h3] Conclusion [/h3] Malgré sa difficulté globale, le jeu nous propose parfois certains tableaux légèrement moins exigeants, mais toujours brillants. Chaque nouveau chapitre comprend des niveaux plus accessibles que d'autres, comme si la courbe de difficulté était réinitialisée, avant de grimper à nouveau vers des sommets plus ardus. Donc je crois que, théoriquement, il peut y avoir des tableaux aussi difficiles dans le chapitre 1 que dans le chapitre 6 (cette affirmation est subjective bien entendu). Mais un élément viendra nuancer l'énoncé précédent ; comme le chapitre 6 par exemple, pour ne nommer que lui au hasard, comprendra plus de mécaniques différentes que le chapitre 1, on pourrait juger qu'il sera plus ardu à compléter que les premiers tableaux. Donc oui, probablement que plus on avance dans le jeu, plus c'est difficile en général, même si en réalité, je me rappelle avoir plus longtemps buté sur des tableaux des chapitres 1 ou 2 que sur certains tableaux des chapitres 5 par exemple. À ce sujet, vous devrez toujours avoir complété un certains nombre de puzzles pour débloquer le chapitre suivant. Le tout est indiqué clairement dans ce que j'appelle le salon d'accueil (là où vous choisissez le chapitre que vous voulez lancer). En ce sens, la progression est assez classique. J'émets l'hypothèse que vous en aurez pour, au bas mot, quarante heures de plaisir cérébral sur cette petite merveille. Si on veut pinailler sur les points négatifs, on pourrait dire que la musique est bien, mais répétitive et que la conception sonore est de base, mais ça serait vraiment juste pour me forcer à trouver une critique. Je l’ajoute donc, sans hésiter, à ma liste des jeux de puzzle extraordinaires qui mériteraient d’être bien plus connus. [-------[]--]Originalité [[]---------]Histoire [---[]------]Graphiques [----[]-----]Effets sonores et musique [---------[]]Valeur pour votre argent [---------[]]Qualité des puzzles [--------[]-]Niveau de difficulté