Temps de jeu:
140 minutes
Court, et en anglais : au premier abord, Dark Room ne vend pas du rêve à l'aventurier francophone ... Et pourtant, ce premier épisode (qui n'a pas nécessairement besoin d'autres épisodes pour avoir une "fin") est particulièrement plaisant. L'ambiance est réussie, profitant de graphismes très agréables à l'oeil, et le challenge est bien présent avec des phases d'observation/réflexion qui ne sont pas toujours évidentes. Pour une somme modique, l'expérience vaut pleinement le coût : accessible dans sa forme (textes, gameplay), Dark Room réserve de belles heures dans une maison abandonnée mystérieuse. Un jeu conçu sous Unity, dans une réalisation technique propre, fluide et sans bug.
Question scénario, il ne pas s'attendre à un ténor du genre, mais ce jeu demeure suffisamment intéressant pour captiver le joueur et le motiver à avancer. Il s'agit avant tout d'un jeu d'aventure "casual", comme on peut en rencontrer sur les appareils tactiles, mais qui demeure malgré tout très bien réalisé pour ne pas souffrir de l'affichage sur Ordinateur. Les énigmes, quant à elles, oscillent entre les puzzles basiques, les codes, et quelques moments de réflexion et d'analyse qui donneront du fil à retordre. Dark Room possède aussi des phases très éphémères de mini-jeux, notamment un plus orienté arcade et qui vient officialiser la fin du jeu (autant dire que le réussir est indispensable, et donc d'autant plus stressant).
L'histoire, de son côté, ne se dévoile pas complètement à la première partie : en effet, trois niveaux de difficulté sont présents, chacun rajoutant quelques documents à lire et actions nouvelles à faire, tout en augmentant la difficulté des puzzles, changeant les codes, et complexifiant encore les mini-jeux. Avec de nombreux succès Steam à récolter, ce titre propose une aventure parfaitement honnête qui ravira les amateurs du genre. Lexip Games ("pixel" à l'envers) a prouvé ici sa valeur en tant que studio de développement, avec à sa tête Saman Kazemi, un graphiste 3D professionnel qui a su donner cette esthétique si singulière à Dark Room ainsi qu'au dernier titre du studio, "Silence Channel" sorti cette année.
Si l'aventurier ne craint pas l'anglais (qui demeure assez simple à comprendre), ne redoute pas certains moments inquiétants (sans être pour autant ni gore, ni choquant), et ne perd pas tous ses moyens au cours de mini-jeux, Dark Room offre ici un divertissement de grande qualité, fondé sur l'exploration, l'observation et la réflexion (et un tout petit peu de réflexes à la fin, je maintiens qu'il faut s'y préparer, surtout dans le dernier niveau de difficulté). Un jeu fortement recommandé pour occuper intelligemment un après-midi, ou passer une soirée en quête de défis dans une ambiance angoissante.
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