Temps de jeu:
656 minutes
MO : Astray a été développé par une équipe étudiante formée en 2017, sur la base de leur projet de fin d'études.
Si je n'ai aucune idée de ce à quoi ressemblait le prototype originel, le résultat final lui, est assez incroyable.
Le jeu s'articule comme un jeu d'action/plate-forme, linéaire, et en soit, c'est un de ses plus grand atout. Dans la jungle purulente des métroidvanias (genre que j'affectionne particulièrement), c'est une véritable bouffée d'air frais de se retrouver avec un jeu indépendant, qui ne soit ni Rogue, ni Lite, ni Vania. Tout particulièrement lorsque la construction de celui-ci est un sans faute, du début à la fin. Que ce soit dans l'architecture des niveaux, les puzzles proposés, les différents boss, les mécaniques de jeu, la narration...
Artistiquement, le jeu est à tomber. Le nombre de détail est hallucinant, tant dans les environnements que dans l'animation de notre petit blob turquoise : MO. Il n'y a que bien que certains ennemis, et un boss, qui bénéficient d'animations plus simples, mais je pencherais plus pour un parti pris qu'une faiblesse de développement.
Si la capacité principale est directement inspiré de Dandara, tout au long de l'aventure, chaque chapitre permet l'introduction d'une nouvelle mécanique, qui vient à chaque fois rajouter une couche supplémentaire dans les possibilités d'actions de notre gluant héro, mais également dans la composition des différents pièges et puzzles. Nous évoluons en même temps que notre environnement, ce qui donne un sentiment de progression constant, et ce, jusqu'aux dernières minutes du jeu. Réussir à bâtir un tel crescendo, entrecoupé de moments plus calmes, pour ensuite repartir et placer la barre toujours plus haut, en surprenant toujours plus le joueur face à des situations qui ne se répètent jamais deux fois, est formidable. Au final, le jeu épouse tellement de genres différents, qu'il est difficile de le catégoriser.
Au milieu de tout cela, la narration et le scénario sont très bien construit, là aussi, avec des ajouts que l'on imaginerait pas être intégrés au premier abord. MO dispose également d'une capacité pour sonder les esprits, ce qui sert habilement l'histoire et la narration environnementale. Il a fallu attendre la dernière seconde du jeu, pour que je comprenne enfin tout les tenants et aboutissants. Mais quel final !
A noter que l'OST n'est pas en reste et par moment s'approche du sublime.
Il est assez incroyable que ce jeu soit littéralement passé sous les radars, y compris des professionnels de la professions. La faute sans doute à une cruelle absence de communication et de présence sur les principaux événements.
Quelques ombres au tableau, car rien n'est parfait. J'aurai apprécié que certains dialogues ne surgissent pas dans le feu de l'action, rendant impossible la lecture des sous-titres. Certains passages sont également assez corsés, mais le jeu dispose de trois niveau de difficulté (qui ont été implémentés après la sortie), et que l'on peut changer à la volée moyennant de recharger la section en cours. A vous de lisser la difficulté en fonction, car le jeu peut être assez punitif, en plus d'être fortement déconseillé aux enfants.
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