Temps de jeu:
28 minutes
Mais quel dommage ! Du gâchis...
Last Day of Rome est un jeu que j'aurai aimé aimer (c'est écrit sans être alcoolisé à la cervoise), sauf que d'entrée, ça sent le bug comme un hameau romain sent le brûlé après le passage des hordes d'Attila. Le lancement du jeu est poussif, et il ne faut surtout pas se lancer dans le tutoriel en français. Un druide sous l'emprise de substances qui attaquent l'a traduit. A mesure que je progressais dans ledit tutoriel j'ai été convaincu que le gars avait fumé de l'écorce de chêne champignons et autres parasites du bois inclus. C'est... spécial. Pour me rassurer, j'ai donc relancé le tuto en anglais et c'était nettement mieux. Premier constat, la traduction française est faite avec les caligae.
Cela dit, si la carte de ville/village est visuellement sympathique, la carte stratégique est moins réussie. On se dit que ça peut passer si les mécanismes sont là. Problème, se déplacer sur la carte en question n'est pas aisé : plusieurs clics ne donnent rien et il faut recliquer sans trop savoir ni comprendre pourquoi rien ne se passe, ah et puis si (d'un autre côté, à l'époque, les transmissions c'était pas ça. Peut-être le délais nécessaire à ce que les messagers atteignent les généraux pour leur dire "Bouge ta pelure, gros, va attaquer les pignoufs de la province voisine !" ?).
Quand je dis que la carte stratégique est moins réussie, c'est juste pour être sympa (je n'aime pas descendre un jeu, encore moins quand il regorge de bonnes idées). Parce que si je n'avais pas été sympa, j'aurais écrit qu'elle est bousesque. Oui, quand même, Rome en Bretagne, c'est singulier. Alors ok, à l'heure où l'on déboulonne du Christophe Colomb en veux-tu en voilà...
Oui, pardon, je m'égare comme Varus dans la forêt (où il a foutu mes légions, cet idiot ? S'il avait une statue, je te la déboulonnerai fissa !)... Donc, Rome en Bretagne (en fait, aucune ville/région n'est à sa place), je cherche et je ne vois pas... Peut-être parce que les galettes bretonnes, c'est bon, que Rome, c'est beau et que donc, ça va bien ? Ouais, ça se tient. Dans tous les cas, d'un point de vue immersif, merci mais non merci.
En dehors de ça, le jeu était prometteur... s'il avait continué d'être développé. La dernière mise à jour date de septembre 2019, depuis, plus rien. Pourtant un simple correctif au moins pour corriger le vautrage avec l'emplacement des villes/régions ça ne mangeait pas de pain (et ne buvait pas de vin). Mais non. Donc, le bouzin semble abandonné. Prometteur, oui, avec un système simple mais sympa (encore que l'augmentation des ressources me soit apparue très rapide et un peu créée à l'arrache, pas trop équilibrée), avec l'idée de batailles menées par le biais de cartes graphiquement sympatoches.
Mais... Mais... Ben j'ai déjà évoqué les défauts. L'impression qui ressort de mes 28 minutes de jeu (non, Rome en Bretagne, ça ne passe pas) est que le truc a été plutôt chiadé pour la carte locale et les cartes d'unités, puis torché pour la carte stratégique et les mécanismes d'ensemble. S'il vous plaît, les développeurs, revenez et reconstruisez un peu ce jeu car il aurait pu être bon, voire très bon et un petit classique du genre, quand bien même la dimension historique est plus un prétexte que vraiment fouillée (Total War Attila me paraît sensiblement mieux sur l'époque/sujet).
Non, en fait, j'ai tort : c'est un jeu d'une grande fidélité historique : il est en ruine !
Je l'ai acheté 4,99 en promo (et je l'ai offert... pardon au destinataire qui ne méritait pas ça. C'est fourbe) et ça ne les vaut pas. Alors, à prix plein pot, c'est comme de payer son entrée pour le Colisée et d'apprendre que les gladiateurs se sont révoltés et se sont barrés... En l'état, je vous le déconseille.
👍 : 6 |
😃 : 5