Temps de jeu:
457 minutes
Alors, l'autre jour, un peu avant le 31 octobre, je cherchais un petit jeu angoissant en VR, histoire de me mettre au diapason de la fête d'Halloween, que j'aime bien en tant qu'amateur de tout ce qui est lié à la culture de l'horreur (ne me parlez pas du spectacle attendrissant qu'est censé constituer les ribambelles de chiards venant frapper aux portes, hein). Je tombe donc sur ce bien nommé "Sinister Halloween", dont le prix est inférieur à un jeu à gratter et qui démarre dans une petite banlieue américaine bon chic bon genre et trop lisse pour être honnête, exactement comme celle où se déroule l'intrigue du premier film que John Carpenter a consacré au trick or treat. Dès les premières minutes, on comprend que l'on a mis les pieds dans un projet amateur, sans doute développé par un seul mec (allez, trois à tout casser). La modélisation des personnages est en effet misérable (des sorcières ont dû venir leur mettre leur balai dans le c**), les performances vocales feraient passer la Lina Lamont de "Chantons sous la pluie" pour une actrice magistrale triple oscarisée et puis, surtout, beaucoup de bugs s'invitent à la fête, dont un absolument pénible qui concerne le fusil à pompe et qui a failli me faire jeter l'éponge à plusieurs reprises (je vous le dis : pour que la recharge du fusil s'effectue correctement, accomplissez bien le geste idoine de haut en bas dans toute son amplitude). Un point fort, cependant : les décors et la direction artistique d'une manière générale, qui exploitent très bien, avec même parfois une vraie imagination, tout le folklore lié à Halloween et la culture horrifique. Que propose "Sinister Halloween", sinon ? Alors, on a une campagne de cinq niveaux où l'on doit se rendre avec sa copine et un mioche dans un manoir à l'extérieur de la ville où l'on fête Jack-o'-lantern, et qui nous fera traverser tout un tas d'endroits flippants et fréquentés par des streumons vénères (maison hantée par une goule, cimetière peuplé de loups-garous et de momies, etc.). Avec ça, on a quatre ou cinq autres petites aventures indépendantes les unes des autres qui permettent de prolonger le plaisir ; on peut notamment aller faire un tour dans un abattoir peu rassurant et rencontrer l'éternel clone de Leatherface. Pour finir, il y a un DLC qui s'appelle "The Alysum" et qui, pour un euro cinquante, conclut l'expérience d'une manière sympathique même si le pitch est entièrement repompé sur le premier "Outlast". Se faire agresser à la seringue par des infirmières déglingo pour sauver une jeune meuf qui semble sortie tout droit de "Ring" me donne presque honte d'avoir lâché une somme supplémentaire aussi dérisoire.
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