Avis sur Turn

[i][b]Turn[/b][/i] est un puzzle-game au concept original, d'autant plus recommandable que son prix est trés attractif. L'objectif est d'obtenir une forme particulière à partir d'un carré, toujours le même, en utilisant les quelques outils mis à notre disposition. Il en existe quatre types, chacun ayant ses réglages propres. Le premier fait office de ciseau et permet donc de découper en ligne droite, selon une longueur et un angle variables. D'ailleurs, il s'avère parfois peu commode de le placer dans la position souhaitée, notamment quand cet angle prend d'autres valeurs que 0, 45 ou 90° - à cause de la surbrillance et l'épaisseur du trait, qui empêchent d'y voir clairement. Bref, les trois outils suivants suppriment une partie de la figure, rectangulaire ou circulaire, selon des largeurs, longueurs et rayons modulables. [i][b]Turn[/b][/i] est composé de quarante niveaux d'une difficulté croissante, ce qui représente deux, voire trois heures, de jeu. Il est pour le moins malaisé de naviguer entre eux (encore que le potentiel de rejouabilité soit proche du néant), dans la mesure où on ne peut en sélectionner un en particulier. J'ai également rencontré quelques soucis de pièces découpées qui se décalent sans qu'on y ait touché, ce qui force à recommencer le puzzle. Bref, rien de bien dramatique. [h1]Verdict : 3,5/5 - Ce qui est bien, mais pas top.[/h1]

Voilà un jeu de casse-têtes minimalistes qui n’est désormais plus en vente sur Steam. C’est dommage, il aurait pu ravir les as du bricolage et les champions de couture, mais aussi les fanatiques de l’optimisation des ressources, les obsédés de la rentabilité de la matière première, les partisans de l’économie budgétaire ou les promoteurs de la limitation des déchets. Ou ceux qui aiment simplement découper de petits papiers. Sans explications particulières, on dispose d’outils (on peut utiliser chacun qu’une seule fois) pour découper un carré orange de façon précise et obtenir la forme requise. Il faut quelques essais pour se familiariser avec leur manipulation. Pour résoudre chaque énigme, il faut faire preuve de logique (beaucoup) et expérimenter (un peu). Il faut probablement compter entre 3 et 4h pour terminer les 40 niveaux du jeu. Si les 10 premiers sont excessivement simples, à partir de la moitié, il faut commencer à être vraiment astucieux ou piger un peu le truc (ou être simplement doué en géométrie). D’autant plus qu’on ne peut pas sauter un niveau. J’ai eu un peu peur au début car malgré des graphismes ultra simples, il est parfois compliqué d’être précis. Il arrive que les pièces pivotent ou se décalent et qu’on les découpe alors de travers. Ou même qu’on peine à les placer exactement comme on veut. C’est pourtant tellement au coeur du jeu que ces problèmes m’ont rapidement fait penser que le jeu méritait un pouce rouge. Même si c’est très chiant de rester bloqué à recommencer x fois le même niveau a cause de ça, il faut reconnaître qu’en réalité ça reste relativement rare et que ça arrive surtout quand on expérimente un peu n’importe quoi. Finalement, je me suis vraiment pris au jeu à partir de la moitié. J’ai aimé la gymnastique mentale nécessaire pour «sortir du cadre» afin d’accéder à la solution. A voir si le jeu revient un jour, peut-être dans une version peaufinée ou une suite (on peut toujours rêver).