Temps de jeu:
461 minutes
Adam Wolfe, détective de l’étrange, lui-même poursuivi par des cauchemars à consonance personnelle (ça, c’est pour le fil rouge des quatre épisodes, fil rouge qui se termine par… mais je vous laisse l a surprise). Rien dans ce jeu n’est surprenant, l’histoire, les rebondissements, le gameplay, etc. on nage dans une sorte de routine, mais une routine sympa. Il ne faut pas être exigeant, c’est vrai, mais il ne s’agit pas là du jeu d’un gros studio ; il serait incongru d’en demander plus.
Or donc, AW est un « petit jeu » avec des graphismes limités, des animations limitées et un scénario peu ambitieux. Comme tout « petit jeu », en somme.
Mais que renferme ce « petit jeu » ?
Nous sommes ici à la croisée de plusieurs chemins, le jeu propose une histoire visuelle de type pointer/cliquer ponctuée de séquences d’objets cachés et de puzzles. Et trois ou quatre séquences dites d’action dans lesquelles il faut jouer de la souris avec célérité(1). Rien de bien révolutionnaire, mais c’est assez agréable à jouer parce que ça varie un peu le stimulii.
À mon sens, ce qui compte le plus dans ce type de jeu est le scénario, parce que je peux très bien me contenter d’un visuel passable, tandis qu’une histoire peu travaillée va cramer le plaisir de jouer. AW n’échappe pas à la règle : son scénario est bateau si vous avez l’habitude de ces jeux-là ou si vous fréquentez la littérature fantastique. Cela étant, je l’ai préféré à Alchemy mysteries : Prague Legends dont le scénario ne brille pas par l’originalité Pour la simple raison que AW est beaucoup plus varié.
Comme souvent, la rejouabilité est nulle, non seulement parce qu’une fois que vous serez arrivé au bout de l’intrigue, la surprise ne sera plus possible, mais aussi parce que le jeu est fait de telle façon que vous ne pouvez avancer tant que certaines actions ne sont pas accomplies, donc chaque session est identique à la suivante en termes de chapitrage et d’événements.
Techniquement :
- les séquences d’objets cachés sont très bien faites, argumentées et pas très évidentes ;
- les séquences « d’action » sont faciles [mais voir le (1)] ;
- la logique des utilisations d’objets est assez intéressante, assez rarement surréaliste, c’est un gros point positif du jeu ;
- les puzzles sont d’une facilité enfantine, je ne sais pas si cela change avec le niveau de difficulté ;
- animations sympas mais un peu rigides à mon goût ;
- la traduction française est de très bon niveau à l’exception de deux ou trois coquilles dont une qui peut dérouter (batte pour chauve-souris !).
En conclusion, vous l’aurez compris, AW ne m’a pas procuré des émotions folles, mais j’ai tout de même passé 4x90 minutes agréables (1:30 par épisode en jouant assez vite, mode Facile oblige), à m’intéresser à une histoire épisodique en me creusant la cervelle. Pour le prix (soldes d’été), cela me paraît satisfaisant.
Et, privilège de rôliste, je pense pouvoir écrire un scénario à partir de celui du premier épisode, pour un jdr sur table.
(1) je n’ai joué qu’en mode Facile à l’heure où je tape ces mots, le niveau de difficulté des séquences en question est ridiculement facile. Il existe plusieurs niveaux de difficulté, peut-être que cela diffère en fonction du choix du joueur…
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