Temps de jeu:
10185 minutes
Incroyablement incroyable.
Le jeu commence comme un simulateur de ferme lambda en multijoueur. Vous êtes dégoûté de la ville et de l'entreprise Coc... Joja pour laquelle vous travaillez et après un bon petit burnout, vous voilà de retour à la campagne. Papy est mort, la ferme est en ruine, la ville est en train de plonger à cause du Joja-market, tout est à faire.
Et c'est là que le jeu surprend. On peut littéralement faire ce qu'on veut (sauf faire un champ sur de la prairie, ce qui est stupide, mais passons), placer les plantations et les arbres comme on l'entend, construire des étables et des barrières pour les animaux, etc... Rien d'extraordinaire à première vue, sauf qu'il se passe toujours quelque chose. La première année est vraiment satisfaisante car tout est nouveau. La ville organise des évènements à date fixe et certains arrivent sans crier gare (météo avec pluie verte, malédiction de sorcière), les voisins débarquent pour vous parler, on vous demande de l'aide, il y a des choses à réparer, des ponts à reconstruire, des cadeaux d'anniversaire à trouver, des quêtes à accomplir, de nouveaux lieux qui se débloquent.
Le relationnel avec les habitants est très présent. On apprend leur vie, leurs soucis (et c'est assez lourd parfois), on devient plus proche, au point qu'on peut même les épouser. J'ai dû me marier avec le personnage de ma femme pour éviter sa moue de reproche, mais tous les célibataires peuvent devenir vos partenaires... et même vous faire des enfants ! Bon, ils ne servent à rien et cessent de grandir une fois qu'ils apprennent à marcher, mais c'est possible.
Le jeu embarque aussi des donjons (pas fou, c'est la partie faible du titre) avec leur lot de récompenses, d'items et de quêtes. On doit suivre les saisons pour planter et récolter, organiser sa journée à la minute près, pêcher, fabriquer, découvrir et cela va demander beaucoup de temps. Les journées passent vraiment vite, si bien qu'on se sent frustré de ne pas avoir fait tout ce qu'on voulait, qu'on améliore la ferme pour ne plus avoir à arroser, puis à récolter soi-même. On fait fermer Joja, on répare le centre communautaire, on progresse dans les cinq voies, on réhabilite des bâtiments, puis on débloque une nouvelle île avec ses défis, son écosystème et ses noix.
Malheureusement, le jeu plafonne par moments et, surtout, est parfois fait à l'envers, notamment à propos des téléporteurs en colonne. Les éléments nécessaires à leur fabrication sont trouvables précisément là où ils emmènent (seems legit), mais ils sont trop longs à rassembler (les bananes quoi !) et pour Calico comme pour Gingembre, vous vous retrouverez à finir le téléporteur pour aller et venir plus librement une fois que... vous aurez terminé la zone. Dommage.
Le jeu finit par devenir lassant à la longue. J'aurais préféré une vraie fin plutôt que des défis de plus en plus tordus pour plus de récompenses qui n'ont plus de sens à ce stade. Une fois que vous aurez suffisamment d'items et d'argent, une routine s'installe et le jeu perd son attrait. Il est à noter que ça nous a pris 150 heures de jeu pour vraiment nous lasser et arrêter avec un sentiment d'inaccomplissement. Au prix du jeu, ça reste des dizaines et des dizaines d'heures d'amusement et de surprises, telles qu'on n'en avait pas vécu depuis longtemps.
Ce jeu n'a l'air de rien, mais c'est une expérience à vivre.
👍 : 3 |
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