Temps de jeu:
861 minutes
Jeu terminé en 14 heures.
Alekhine's Gun, alias Death To Spies 3 ou encore le "Hitman russe", est un jeu d'infiltration/assassinat dont l'action se déroule de la Seconde Guerre mondiale jusqu’aux années soixante. On suit les tribulations d'un agent du KGB (Alekhine) qui va se lier d'amitié avec son homologue de la future CIA et lutter à ses côtés contre une sombre machination qui a pour but de réchauffer la Guerre froide.
Le contenu est assez généreux puisque le jeu offre onze missions en tout. Entre chacune d'elles, l'histoire est racontée via des animations statiques (oxymoron) en noir et blanc, que j'ai personnellement trouvées assez laides. Les acteurs (VOST) ne sont pas vraiment mauvais mais le ton est assez austère, peu concerné et... lent.
Comme dans un Hitman, on doit éliminer des cibles désignées à l'avance, mais on doit également saboter des installations, voler des documents ou, au contraire, en placer certains pour incriminer et semer le trouble chez l'adversaire.
Passé le briefing qui nous fixe nos objectifs, on a droit à un écran de sélection de nos armes et gadgets, qu'on peut améliorer (silencieux, chargeurs supplémentaires, par exemple) ou débloquer selon un système de points de mérite.
Comme chez son cousin d'outre-Atlantique, Alekhine's Gun offre une grande liberté d'action : on peut s'infiltrer entre le ballet réglé des patrouilles ennemies, se déguiser, utiliser du poison, jouer du couteau ou du silencieux ou tirer dans le tas au fusil mitrailleur.
Il va de soi que la dernière solution n'a aucun intérêt ; le but du jeu est d'être le plus discret possible et de n'éliminer que la cible désignée, si possible de manière détournée ou en faisant croire à un accident. Il y a d'ailleurs un système de notation en fin de mission qui sanctionne si on a été un "fantôme", un "ninja" ou un "amateur", etc.
Une carte, un radar et une jauge de détection sont les outils supplémentaires qui nous aident à nous infiltrer et à nous repérer dans des niveaux qui sont parfois assez vastes et labyrinthiques.
Naturellement, les costumes pris sur le corps de nos victimes nous ouvrent les portes de certains secteurs et nous en ferment d'autres. Dans le niveau de difficulté que j'ai choisi (difficile), les gardes restent cependant très suspicieux. Même avec le bon déguisement, si on les colle de trop près, la jauge de détection s'emballe et on se retrouve démasqué. Il faut veiller à garder ses distances et déguerpir vite fait quand on nous y invite.
Cela dit, le jeu est assez brut de décoffrage.
Déjà, graphiquement, le jeu n'est pas du tout au niveau des productions actuelles. C'est quand même assez laid, surtout en extérieur, et les animations sont très rigides. Les modèles de PNJ sont assez peu variés. C'est un peu la guerre des clones...
Ensuite, les routines, cycles et autres rondes des PNJ ne sont pas toujours très subtiles. Par exemple, ce pire employé du monde qui, dans le niveau du salon de massage, prend une pose clope d'une minute entre chaque cagette déchargée.
Pas de réelle mise en scène des niveaux ; le jeu fait très old school. C'est du gameplay, point barre.
La maniabilité, par contre, a été bien améliorée par rapport aux deux précédents Death To Spies.
Mais le jeu n'est pas stable, mais alors pas du tout. J'ai eu de un à deux crashs par mission. Heureusement qu'il y avait une fonction de sauvegarde rapide. Avec des checkpoints, je ne serais pas allé jusqu'au bout.
Les plus :
- des niveaux vastes et ouverts et de nombreux moyens d'arriver à nos fins
- un contexte historique qui donne une certaine consistance à l'aventure
- une difficulté bien dosée qui nécessite de l'observation et se montre punitive si on tente de passer en force
- un petit parfum old school qui peut plaire
Les moins :
- c'est moche et dépassé techniquement
- un jeu trop instable et qui crashe souvent
- les trois premières missions m'ont semblé un peu recyclées des précédents Death To Spies
👍 : 4 |
😃 : 0