Avis sur Zoo Empire

genial ! seul soucis : aucun moyen d'avoir la version francaise..

C'est avec la grâce d'un caniche que je rédige cette évaluation, toute portée à la recommandation. Elle débute comme ça : De la gestion de zoo, une licence est connue : Zoo Tycoon. Un sanctuaire de l'enfance. C'est le Final Fantasy VII des jeux de gestion. Zoo Tycoon 2, surtout, et ses extensions ; Zoo Tycoon 2 : Espèces en Danger ; Zoo Tycoon 2 : Aventure Africaine ; Zoo Tycoon 2 : Marine Mania ; Zoo Tycoon 2 : Animaux Disparus ; etc. Avec sur chaque boîtier, la petite note : "Microsoft reverse 25 000 $ des ventes de ce produit à l'organisation WWF" ; de quoi se faire bien voir. C'est comme si j'offrais un jeu à l'un des amis Steam dans un premier temps, pour après laisser un commentaire dans le fil d'actu', genre : "Inutile de me remercier, ma générosité déborde tellement qu'il me faut l'exhiber". Le généreux qui se dit généreux n'est plus généreux. A plus forte raison quand cette générosité s'adresse à WWF, qui est désormais une chapelle du libéralisme économique. Aurait-elle moins reçue d'argent, cette ONG, qu'elle serait aujourd'hui peut-être moins motivée par le profit que par la protection de l'environnement. Passons. Si je digresse, c'est parce que ça pue. Zoo Tycoon a toujours eu une arrière odeur de graillon. J'ai passé des centaines d'heures dessus et, pourtant, je ne m'y suis jamais senti totalement à l'aise ; Zoo Tycoon 1 et 2 manquent de personnalité, ou d'âme comme diraient les plus crédules. Le surplus d'âme, j'allais le trouver dans Zoo Empire, un jeu sorti avant Zoo Tycoon 2. C'est à ce moment que je cite JVC puisque, encore une fois, la finesse joue en leur faveur ; le rédacteur Dinowan concluant sa critique de Zoo Empire sur de belles paroles : "Le jeu n'apportant rien de nouveau et n'étant finalement pourvu que d'un gameplay assez simple, on pourra à la rigueur le conseiller aux jeunes joueurs mais les amateurs de Tycoon risquent de tourner en rond". Je ne savais pas que la simplicité était un défaut. Sans doute alors, suivant la logique, que la complexité est une qualité. Ce qui expliquerait la fascination de la rédaction JVC pour certains jeux Tycoon. Si les amateurs de ces jeux et les Dinowan tournent en rond sur Zoo Empire, on gagera qu'il sagit d'un manque de familiarité avec le jeu, clair et transparent comme tout ce qu'il y a de compréhensible ; eux cherchent l'impossible, l'infaisable ; ils tournent en rond. Car lorsqu'on estime, par la notation, qu'un Moon Tycoon est supérieur à Zoo Empire, il faut soit manquer de jugeote, soit manquer d'encre pour pouvoir expliquer les raisons de cette supériorité invraisemblable. https://steamcommunity.com/sharedfiles/filedetails/?id=1862419644 Zoo Empire est un jeu simple : c'est de la gestion de zoo. La première différence avec Zoo Tyccon 2 (je ne compte pas le 1, mauvais et complètement obsolète), la plus évidente à l'oeil, c'est le style ; le style graphique et le style d'animation. Zoo Empire, contrairement à Zoo Tycoon 2, ne vise pas le réalisme, mais plutôt une ambiance enchanteresse. C'est ce qui détermine fortement mon attirance pour ce jeu, plus forte que pour Zoo Tycoon. Zoo Empire est propice à la rêverie. Dans cette ambiance, on gère. Et le personnel engagé nous y aide. On gère à plusieurs, sur plusieurs fronts ; les bâtiments de soutien (sanitaires, administratifs, policiers, médicaux, vétérinaires, conservateurs, ...), les attractions (visites du parc par voies fluviales, ou par voies ferrées, ...), établissements culinaires, centres d'informations pédagogiques (galeries, documentaires, ...), ou, bien sûr, les enclos pour animaux. La diversité animale est à mon goût suffisamment développée, quoiqu'elle est loin d'égaler celle de Zoo Tycoon 2. Certaines espèces animales peuvent cohabiter, cependant que chacune requiert des besoins, des nécessités. Il faut les faire nourrir, les placer sur un terrain adéquat, leur apporter des structures et objets pour favoriser leur épanouissement. Suffisamment heureux, les animaux se reproduisent. De quoi faire le bonheur des clients, à qui, je précise, il est possible de proposer des informations d'éthologie, mais qu'il faut surtout tenir en respect via la voirie et les aménagements infrastructurels pour ne pas perturber la vie animale. La gestion dispose évidemment de cadres économiques. L'argent récolté sert d'abord à acheter le nécessaire en bâtiments et le minimum en équipements animaliers afin d'accueillir des bêtes. C'est encore le moyen de rémunérer les salariés, ou bien des programmes de recherches pour débloquer diverses nouveautés, vivantes ou non. Cette dimension gestionnaire n'est pas difficile en cas de partie libre ; elle l'est davantage en cas de campagne (appelée mode "carrière"), composée de multiples niveaux à compléter suivant la résolution des objectifs, lesquels varient en fonction du niveau et du zoo prédéfini l'accompagnant. Réfléchissez. Tous les jeux de gestion ont un mode campagne pour nous casser le fiâsse. [Alors là, je dis "fiâsse" sur un ton mi-chaud mi-froid, étant moi-même partagé entre l'effort risible de sortir un vocabulaire oublié de tous et la satisfaction, pas totalement injustifiée, de contourner la censure Steam qui refuse manifestement toute allusion vulgaire au derche. Finalement, je dirais C.U.L., à la fois pour me sentir rebelle et puis, dans un second temps, être solidaire de la W.W.F ; des deux acronymes, on ne saurait dire ce qu'il y a de plus noble ; je jette le doute]. Ici et là. Elle finit comme ça, l'évaluation. Avec la délicatesse d'un ours.