Temps de jeu:
1565 minutes
[h1][u]Beltex[/u][/h1]
[i]Genre[/i] : shapez-like
[i]Thématique[/i] : nombres
[i][u]tl/dr[/u][/i] : Potentiel intéressant, mais la mire est ratée et le jeu ne tire pas tout à fait droit. Dommage.
[i][u]Commentaire complet[/u][/i] : Il m’est impossible de recommander le jeu en l’état.
J’ai adoré Shapez et j’attends la suite avec impatience. J’ai essayé Beltex avec cette idée de madeleine de Proust pour patienter. Cela me paraissait un choix engageant car j’apprécie beaucoup les mathématiques en principe. Cependant le jeu ne satisfait pas pleinement mes attentes.
D’abord, le jeu manque cruellement de complexité, il n'y a que trois opérateurs basiques : addition, soustraction et multiplication. Il n’y a pas même de division. Et si je comprends que ça aide à ne gérer que des entiers, mais ça rend du coup l'essentiel du jeu terriblement simple, ne laissant qu'un côté fastidieux, d’autant que d’autres opérateurs restaient possibles : division avec reste, PPCM, PGCD, nombre polygonal… Je voudrais ajouter la puissance et la factorielle, mais j’ai conscience que ces deux opérations donnent trop rapidement des nombres trop importants à manier pour un tel jeu. Et donc, réduit à ces trois seules opérateurs basiques (+, − , ×) qui ne demandent guère de réflexion. Le jeu n’entretient qu’une pseudo-difficulté entretenue uniquement par des défauts de conception fondamentaux.
Et c’est ici que ma critique va devenir plus sévère. On va passer rapidement sur les contrôles non personnalisables (on aimerait changer les raccourcis pour mettre les même que sur Shapez, mais non). Plus grave il n’y a aucune intelligence dans la pose des convoyeurs. Vous en posez un à côté d’un extracteur, ça ne marche pas, il faut faire tous les raccords manuellement par un glissement de souris. Et on approche ici du gros point noir de ce jeu, peut-être un cas d’école de mauvaise conception.
Il y a des idées qui sont belles sur le papier mais qui ne devraient pas passer la post-conception tant leur application apparaît tout de suite mauvaise dès qu’on la teste en action. Je parle ici de la grille hexagonale. C’est une horreur absolue. Vous étiez fier de la beauté de vos usines et de vos convoyeurs bien rangés dans Shapez, oubliez ça dans Beltex. Ce n’est déjà pas évident d’aligner deux points distants sur une grille orthogonale (2 axes plats), cela devient une vraie gageure avec la grille hexagonale (3 axes plats). En effet, cinq choses fondamentales fonctionnent selon deux axes x et y orthogonaux : le défilement de votre écran, le défilement de votre souris, le défilement de votre clavier, la géométrie euclidienne, enfin notre propre représentation intellectuelle d’un plan. Et la seule difficulté du jeu, c’est ça, la grille est hexagonale et ne va pas suivre ces principes du plan et de l’ergonomie informatique. C’est un peu comme essayer de visser des visses étoilées avec un tournevis plat, ce n’est pas impossible, loin s’en faut, mais vous allez en baver.
Vous adoriez le cliqué-glissé pour poser vos machines en série dans Shapez ? Oubliez, la grille hexagonale posera les machines une fois sur deux en quinconce. Vous aimiez poser des séries de blocs dans vos usines ? Dans Beltex, vous avez deux options, soit mettre les blocs assez distants, avec une perte d’espace et d’optimisation assez ignoble. Soit créer des circonvolutions de convoyeurs tout aussi ignobles qui multiplieront les angles aigus vous donnant vaguement un sentiment de malaise : c’est un peu la peste ou le choléra
Quand je critique le côté fastidieux, voilà où je veux en venir. Heureusement on libère un copier-coller dans le jeu qui corrige un peu ces défauts mais ça arrive tardivement et même avec lui, on continuera à faire des erreurs et imprécision sur les extracteurs à cause de ces contrôles moisis et cette ergonomie cramée que j'évoquais ci-dessus. Alors à un moment vous renoncez et vous acceptez que tout soit moche et vous faites 2 ou 3 niveaux de temps en temps en espérant avoir le courage de répéter cet effort de mauvais goût assez souvent pour arriver au fatidique niveau 30 qui correspond au dernier succès Steam.
Vous n’avez alors aucun sentiment d’accomplissement, vous n’avez fait face à aucune difficulté, juste à un côté rébarbatif et rebutant. Votre seule satisfaction étant alors que ce manque criant d’ergonomie a enfin fini de vous enquiquiner (pour rester poli) et vous fermez une dernière fois le jeu et le désinstallez dans foulée en vous maudissant intérieurement d’accepter que des développeurs de jeux, somme toute assez mauvais, puissent si facilement vous empapaouter à coup de 100 % succès. Alors pour vous consoler, vous vous hâtez d’aller consulter le dernier devlog de Shapez 2 et vous vous dîtes : [i]soon™[/i]
[i]Note personnelle[/i] : [b]7/20[/b]
[i]Synthèse[/i] : Un clone qui part d’une bonne idée mais bien bien mal exploitée.
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