Temps de jeu:
473 minutes
Un jour sans fin
Slay the Princess : The Pristine Cut (2024) est un jeu narratif à choix multiples dans lequel vous incarnez, en vue à la première personne, un protagoniste chargé de tuer une princesse enfermée dans une maison perdue au cœur d'une forêt. Vous ne savez rien de votre identité ni de celle de cette princesse. Aucun contexte ne vous est donné, seulement un narrateur insistant pour que vous exécutiez cette princesse afin de sauver l'univers. C'est à partir de ce postulat intrigant que Slay the Princess vous plonge dans son ambiance et son récit.
À chaque rencontre avec cette fameuse princesse, différentes options de dialogues s'offrent à vous : la tuer, l'épargner, lui parler... Chacune de ces décisions entraîne des conséquences significatives sur les parties suivantes, modifiant profondément le déroulement de l'histoire. Le nombre de fins est impressionnant : à titre d'exemple, le jeu développé par Black Tabby Games comporte 131 succès sur Steam, la plupart étant liés à des options de dialogue spécifiques ou à des fins distinctes. Personnellement, après environ 8 heures de jeu, j'ai débloqué 49 succès, soit 37 %.
Si j'ai globalement adoré la proposition, notamment grâce à une direction artistique sublime rappelant celle des studios d'animation traditionnels, j'ai toutefois trouvé l'expérience répétitive sur la longueur. Devoir constamment revenir au début pour relancer les discussions afin d'explorer de nouveaux embranchements finit par lasser. Par ailleurs, j'ai eu l'impression, après quelques heures, d'avoir fait le tour de ce que le scénario avait à offrir. Sans rentrer dans les détails pour éviter de divulgâcher, je suis resté sur ma faim, regrettant de ne jamais véritablement en apprendre davantage sur l'histoire de fond.
Malgré ces quelques défauts, Slay the Princess reste une très bonne expérience. Je suis particulièrement admiratif de l'imagination des développeurs, capables de créer autant de cheminements narratifs différents à partir d'une même situation initiale. Cependant, autre regret personnel : en assumant pleinement mes bas instincts, j'aurais apprécié davantage de violence (même si le jeu n'en manque pas) et surtout des scènes érotiques plus osées, quitte à restreindre l'accès du jeu aux adultes. En fait, les développeurs n'ont pas franchi ce rubicon, se privant ainsi d'un pan entier d'options pourtant parfaitement adaptées au genre.
Pour conclure, Slay the Princess est un titre narratif qui tient ses promesses quant aux possibilités et embranchements. Sa direction artistique, les nombreux dessins faits à la main forcent le respect et donne du cachet à cette aventure originale. Cependant je reste sur ma faim quant au scénario et aux différentes possibilités liées au genre « horreur » affiché ostensiblement sur Steam. Certaines scènes sont gores, certes mais rien de folichon non plus. L’idée est moins de tuer la princesse que de la sauver finalement mais ça pour le comprendre, il faut y jouer. Je recommande pour le concept poussé à son paroxysme et pour les visuels sublimes.
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