Avis sur The Tartarus Key

It would be unfair to leave a negative review for this game since it does quite enough of things right, mainly hitting the almost perfect balance of having difficult riddles but not unsolvable without a guide. I solved everything by myself without having to brutefore any puzzle, and since it is an escape room game it's a major upside for me. The rest is kind of a letdown. I was really seduced by the demo, but I feel like the game doesn't deliver on its promise of an exploration game in a spooky mansion. The horror elements are always downplayed or subdued by the main protagonist, and are sparse enough to never really settle in. What disappointed me the most was the NPCs, because [spoiler]the only different interaction you get is wether you save them or not. If you do, they'll hang around doing nothing. If you don't, they'll disappear and the game will let you carry on without a change.[/spoiler] Their backstory is paperthin, and since I was eager to scratch the Nine Hours, Nine Persons, Nine Doors itch I really felt the lack of substance here. Finally, I basically solved all the riddles and finished the game in 6 hours, which makes the full price quite steep. I'd recommand waiting for a 10 or 20% discount before getting it, but if you go for it those 6 hours are quite pleasant.

OK bon ça va être très subjectif. Est-ce que vous aimez les graphismes de PS1 avec des gros polygones qui tachent ? Est-ce que vous aimez les puzzles façon Escape Room (vous savez, une pièce close, des objets à combiner, des codes à déchiffrer) ? Est-ce que vous aimez les histoires avec un groupe d'inconnus plus ou moins louches qui se retrouvent prisonniers au même endroit (Zero Escape reste le maître du genre) ? Si non, circulez, y a rien à voir. Si oui... je crois que je tiens un de vos coups de cœur de l'année. Le pitch est simple et efficace : Alex se réveille dans une demeure lugubre et décrépite, qui n'a rien à envier au manoir Spencer, remplie de caméras qui suivent silencieusement ses mouvements. Elle n'a aucune idée de ce qu'elle fait là, ou de comment s'échapper. Très vite, elle réalise qu'elle n'est pas seule ; d'autres personnes ont été kidnappées comme elle, et elle va devoir résoudre des puzzles mortels pour essayer de sauver tout le monde. Bon déjà, commençons par ce qui saute aux yeux : oui c'est des graphismes rétro PS1 avec des modèles de perso faits de 50 polygones à tout casser. C'est le genre de parti pris qui va immédiatement rebuter une partie du public ; moi c'est mon kif je vous l'avoue. J'ai une grande nostalgie pour les survival horror de l'époque (Dino Crisis mon amour), et l'absence de photoréalisme colle à merveille à l'ambiance de mystère occulte. Et puis, il y a l'art et la manière : ici les environnements sont vraiment bien construits, atmosphériques, avec des modèles soignés. Regardez-moi ces rangées de saucissons et de jambons séchés suspendus, si ça donne pas faim : https://pbs.twimg.com/media/FxykglnXsAYh5HA?format=jpg Les puzzles sont bons, rien de novateur si vous avez l'habitude du genre mais pas de quoi rougir. Chaque salle est orientée autour d'une thématique : préparer des cocktails dans un bar, reconstituer une chronologie dans une bibliothèque dédiée aux serial killer... Il y a pas mal de variété, et pas vraiment de raté (bon le rush hour dans le congélo j'ai galéré, et je suis toujours pas sûr d'avoir compris la logique pour la transfusion, mais hé). Pas mal de petites touches sympa, comme cette carte des lieux dessinée et annotée au fur et à mesure qu'on explore. Quand à l'intrigue, je trouve que c'est là que le jeu réussit son coup là où d'autres se plantent souvent : il déroule un récit simple mais prenant, qui met beaucoup en avant son atmosphère d'angoisse, sans tomber dans des circonvolutions narratives et du twist à outrance (pour une fois que ça ne part pas dans une direction méta, ça change un peu). L'ambiance oscille entre le thriller conspi et l'horreur lynchienne, dans un mélange qui fonctionne impeccablement. Pourquoi Alex et les autres ont-ils été rassemblés ? Qui est responsable ? Et que signifient ces évènements étranges et inexplicables que seule Alex semble percevoir ? Les réponses apportées sont satisfaisantes, avec une conclusion osée qui certes va un peu vite, mais arrive à être cohérente et à apporter un climax fort à la fin de l'aventure. Il y a même pas mal de blagues et de moments détendus qui arrivent à être réellement drôles, sans venir ruiner l'atmosphère. Un léger reproche tout de même, il est dommage que le cast soit sous-exploité ; seule la moitié des personnages joue un rôle important pour le scénar, les autres sont plus là pour remplir. Cela ne les empêche pas d'avoir de bons dialogues et de la personnalité, juste... pas assez d'occasions de la mettre en scène. Petit mot enfin sur la bande son, qui offre de longues pistes planantes qui s'installent en fond sans venir perturber la réflexion, mais avec beaucoup de couleur pour renforcer l'atmosphère étrange et déroutante de l'expérience. Bref, elle est chouette. Allez, un dernier argument pour vous convaincre : le *clic* de la lampe torche est délicieux. Un bon gros clic qui donne l'impression qu'on appuie sur un gros bouton en caoutchouc, un bruit qui a du corps, qui offre de la résistance ; j'ai envie d'appuyer dessus une dizaine de fois d'affilée tellement c'est agréable. De l'importance d'un bon sound design!!!