Temps de jeu:
973 minutes
Aquadine est un kinetic visual novel : il n’y a pas de choix à faire, on lit juste l’histoire (mais pas tout à fait quand même, voir ci-dessous). Il est en anglais, pas de traduction française pour l’instant. Fait en entier (toutes les routes), il dure une dizaine d’heures pour un lecteur « normal ».
Aquadine est une ville très inspirée de Venise, avec ses canaux et ses monuments. La légende dit qu’elle est construite sur les ruines englouties d’une civilisation antique de sirènes. On va y suivre l’histoire de Robin/Ciel, lycéen dont l’autre boulot (secret) est d’être gondolier à succès pour la société de son grand-père, et de ses ami(e)s Diana, Elisabeth, Anya et Cameron.
Aquadine arrive à établir un équilibre entre du fantastique, des tranches de vie entre lycéens et des thèmes plus sérieux comme le manque d’estime de soi, le passage à l’âge adulte ou la perte d’un parent, mais sans que ça en devienne trop lourd, il y a toujours un côté rassurant, feelgood. Les graphismes sont très classiques mais très jolis, les décors sont assez nombreux pour un jeu indé de petite envergure, les musiques sont assez réussies et contribuent bien à l’ambiance même si elles ne seront pas inoubliables.
Je ne spoilerai pas l’histoire, mais elle s’articule comme ceci : une première partie de quelques heures, au bout de laquelle vous avez à choisir 4 fins possibles suivant lequel des 4 ami(e)s vous choisissez. Si vous faites successivement les 4 fins, vous accéderez dans le menu principal à la « vraie » fin, « memories of Aquadine », qui reprend des éléments des 4 autres. Vu que cette vraie fin prend la suite de la fin d’Anya, je vous conseille de faire celle-ci en quatrième et l’enchaînement sera direct.
Alors oui ce VN a quelques défauts : on pourra regretter le fait que les personnages « vibrent » lorsqu’ils sont tristes ou heureux – effet spécial dont on aurait pu se passer -, que le doublage se limite à quelques mots (mais il aurait fallu un énorme budget pour tout doubler), quelques incohérences dans l’histoire (mais comment Ciel n’a-t-il pas été identifié depuis tout ce temps ??) ou dans la fin de Cameron, mais tout le reste est une franche réussite, au final on oublie ces petits défauts et on se laisse happer par l’histoire, on a envie de connaître les fins et la « vraie » fin, et elle en vaut la peine.
Si vous aimez ce genre de belles histoires (pas toujours heureuses, mais emplies de bienveillance et de positif), n’hésitez pas, Aquadine ne devrait pas vous décevoir.
👍 : 0 |
😃 : 0